Sous les falaises des Fiz - 12 au 19 août 2017

25 janvier Reportages

Bon. On s’y met, à ce compte-rendu ? Si tu veux, je prends la parole.

Ouais, c’est encore une fois Mainon qui parle. J’en profite pour donner un petit message : je sais que comme j’évolue dans le bon sens, certains aimeraient qu’on m’appelle désormais Maioui. Sauf que j’ai été appelé Mainon depuis tout petit, que ce prénom est celui qu’utilisait ma première proprio, ainsi que Marie-Pierre, qui m’a dressé au port du bât. Pour mieux me souvenir d’elles et de leurs bons soins, et aussi parce que chez vous je crois bien qu’on ne change pas le prénom au fil des comportements, j’aimerais bien continuer à m’appeler Mainon. C’est joli, Mainon, non ? Ça fait tout doux à mes oreilles. Et j’aime bien me retourner quand on m’appelle ainsi.

Je sais bien qu’au début, je vous en ai fait voir de toutes les couleurs. Et que du coup, certains m’en veulent. Beaucoup même. Ils voudraient m’envoyer à la boucherie. Si, si, c’est vrai, je les ai entendus plusieurs fois.

Alors je vais vous dire comment je me suis comporté cette semaine. Je ne suis peut-être pas très objectif mais comme je ne sais pas taper à l’ordinateur, j’ai une secrétaire. Et celle-ci, quand j’exagère, elle sait bien me remettre en place, j’vous jure !

C’est elle qui est venue me chercher à Albertville. Mathieu m’avait trouvé parfait (oui, oui, Mathieu, celui qui m’aurait bien égorgé l’an dernier ! ) mais comme je venais de me taper 2h de camion et que la route n’était pas terminée, je n’ai pas voulu lui dire bonjour par la fenêtre.
Elle a pas trop mal conduit, me prévenant pour les virages.

Arrivés au camping, j’ai pu descendre enfin. Là, j’étais très content : je lui ai fait un beau brennissement (note de la correctrice : terme non validé par les dictionnaires officiels mais comme un âne braie et qu’un cheval hennit, un mulet doit bien pouvoir brennir !) puis je l’ai suivie avec plaisir dans mon parc. Pas de batterie : je suis tellement content d’être avec vous que maintenant je respecte bien le fil.

J’ai vu ensuite arriver Cécile.

Elle, je lui fais la gueule, mais j’ai oublié pourquoi. C’est pas grave. Je suis toujours en colère et quand elle est venue me dire bonjour, je lui ai tourné le dos. Elle va voir comment je fais avec les autres AEM, tiens !
Elle a fini par s’en aller accueillir le groupe. Je crois qu’elle est un peu triste.

Ce coup-ci, ils seront 23. J’ai bien entendu qu’au tour de table certains disaient qu’ils avaient peur de moi. C’est pas drôle à entendre mais je les comprends. Mais je suis content d’entendre aussi qu’ils ont peur du poids de leurs sacs (et moi, on en parle du poids de mon bât ! ), de la météo, d’essuyer les plâtres de ce nouveau séjour, de la difficulté, et des essais culinaires de Marie-Anne, l’intendante. Tu m’étonnes : ils vont bouffer du déshydraté tous les jours. Héhé !

Premier petit déj’. Premiers sourires. Mais quand même, c’est beaucoup trop tôt !

Dimanche, comme je boudais toujours, j’ai essayé de rentrer plus tôt au camping. Mais Cécile me connaît bien : curieux comme une chèvre, je me suis fait attraper … par un paquet de chips … Elle n’a même pas eu besoin de me tenir au licol pour me faire revenir. Par contre, elle m’a attaché ce coup-ci, et j’ai bien compris le contrat.
Comme il y avait 4 nouveaux, on a fait une petite journée d’initiation. Mais comme Maylis, Véro, Juan et Dominique assuraient grave, on a coupé droit dans le talus pour le retour. Pas de doute, c’est un séjour à la Cécile.

Lundi, on a dit adieu à la vallée des hommes et des voitures. On a laissé le camion aussi. Et là, j’ai un peu serré les fesses : 23 fous, pour 5 jours, ça fait quel poids sur mon dos ?

En fait, ce groupe a été parfait, lui aussi : chacun a porté sa gamelle, son bol, sa cuillère et son fruit chaque jour. A mon avis, j’y ai bien gagné 10kg.
Et puis, tout ce déshydraté ! C’était pour moi ! J’en ai eu la larme à l’œil (à moins que ce soit à cause du trajet avec la vitre du camion ouverte). Tous les cartons ont été portés par la jeep du gardien du refuge. Merci Lionel :-)
Du coup, lundi, mardi, et vendredi, je n’ai porté que les affaires de la journée. Et comme Marie-Anne, Cécile, et tout le groupe au diapason faisaient très attention à moi, tout était allégé au max.

Parce que quand même : j’ai beau être costaud, c’est moi qu’on charge le plus. Pas le p’tit pote Charlot. Pourtant, c’est moi qui fais le plus de séjours, qui me tape les plus difficiles, et qui suis le plus vieux (« j’ai 10 ans, je sais que c’est bien vrai, que j’ai dix ans »). J’étais quand même un peu fatigué, moi. Je me suis couché plusieurs fois bâté, cette saison. Et parfois, j’ai failli tomber de fatigue pour de vrai.

Bref, comme ils avaient l’air d’avoir envie de prendre soin de moi, j’ai décidé de prendre soin d’eux. Bah oui quoi, faut que ça aille dans les deux sens, non ?
Aujourd’hui, piste à jeep. D’habitude, je sais que Laetitia, ma secrétaire, n’aime pas trop ça. Mais ce coup-ci, c’était pas de la rigolade ...
(à part pour Salvatore, mais lui, il rigole tout le temps)

Une pente de fou, sous un beau grand soleil, on était contents de trouver un beau baquet, à midi.

J’ai bu un coup puis je suis allé me promener. Des fois, je me cachais juste derrière un gros rocher pour qu’ils aient peur que je sois parti. Hi hi. Mais je suis resté près d’eux, pour qu’ils ne m’attachent pas.
A un moment, ils se sont mis à genoux. Je trouvais ça un peu exagéré : j’avais pourtant montré ma bonne volonté. Mais je crois qu’en fait ils voulaient éviter l’effondrement de la montagne. Plutôt efficace leur méthode, tout est resté en place.

Au bâtage, j’ai rappelé à Cécile que j’étais de mauvais poil à cause d’elle. J’ai fait semblant de taper, de mordre. J’ai gagné ! Les autres sont en train de se dire qu’ils vont dire à Cécile de ne plus s’occuper de moi. Bien fait pour elle.
Sauf que paf, c’est elle qui commence avec moi la balade de l’après-midi. Alors qu’Audrey, Véro, Maylis se sont sans problème occupées de moi. Ça commence bien.

Avant d’arriver au refuge, on a croisé Jul’. Il est sympa, lui : comme la présence d’un mulet n’est pas réglementée dans la réserve, j’ai le droit de venir et de me promener comme je veux. Je vais pouvoir rester en liberté à midi et la nuit, top.

Il a expliqué pendant une heure le fonctionnement de la réserve et n’a même pas vu qu’on était que 21. Moi je le savais : je voyais Lénaïk et Myriam sur la terrasse du refuge. Même Pascal, le mari de Myriam, ne s’en était pas aperçu !

Quand on les a rejointes, j’ai moins rigolé : on m’a remis les affaires de bivouac sur le dos. Heureusement, il restait à peine 20 mn pour les chalets de Moëde. Cécile et Laetitia étaient venues le vendredi (sous la neige ! ) pour nettoyer un peu. Qu’est-ce que ça devait être ! Je suis allé y jeter un œil : ça sentait mauvais et c’était plein de poussière.

Du coup, je suis allé dormir un peu plus loin. Après avoir joué un petit moment à cache-cache autour du groupe. C’est rigolo de les faire courir après moi.
Le soir, on a encore vu plein d’étoiles filantes. Samedi soir, Yolande en avait vu une tellement longue et de si « près » qu’on avait entendu le bruit qu’elle faisait en brûlant.

Yolande, toute en distinction

Le matin, il y avait des moutons. Et là, c’est moi qui ai couru après eux. Aussi drôle que quand vous faites s’envoler les pigeons …

On s’est réveillé le 15 août. Déjà. C’est le jour du Col d’Anterne. Moi et mes copains, on est bâtés léger : nous dormirons de nouveau au chalet alors on a décidé de faire confiance et de laisser nos affaires de bivouac en bas.

Ça monte, c’est rude, tout le monde a très chaud. Mais du coup, les gens nous parlent, nous aident. Une des AEM d’HCE, Fred, dit dans un de nos films « c’est quand on en chie qu’on aime son voisin ». J’y pense souvent. Surtout là !
Ils n’avancent pas vite ces bipèdes, mais ça ne me dérange pas : quand c’est technico-ludique et avec une grosse pente, j’attends volontiers. Pour pouvoir tout monter à toute vitesse quand j’ai la place et que mon meneur m’y autorise. Maylis, une super p’tite nouvelle, a pu le constater. Chuis super fort à ce jeu là mais faut pouvoir me précéder et aller vite.

Une fois là-haut, belle vue. Je suis toujours content de pouvoir surplomber mon monde alors là je suis hyper content.

La bande décide qu’elle n’est pas assez fatiguée et hop, ils descendent au lac.
Ça vaut des points, r’marquez, de voir tout ce troupeau barboter dans l’eau glacée. Surtout Martine, avec ses brassards.

Et le Pierrot qui nous dit qu’il faut faire attention parce qu’il n’est pas très bon nageur !

Sauf que toute cette descente au lac, faut la remonter. Et avant l’orage. Aussitôt dit, aussitôt fait, la troupe remonte tout d’une traite. En pensant que la descente va être costaud aussi.
Laetitia a réservé son tour : c’est elle qui me guidera ce coup-ci. C’est vrai quoi, elle m’a encore pas vu ! A force d’être gentil avec tout le monde, elle en est punie.

Je descends donc volontiers, en premier. Arrivé dans l’herbe, je suis quand même un peu cuit. J’ai bossé dur tout l’été, moi, et je commence à vraiment le sentir. Je mange. Je laisse passer les joëlettes. Et je mange encore. Besoin de recharger mes batteries.

Au refuge d’Anterne, ils boivent tous un coup. Moi j’ai encore faim. On prévient tout le monde que je n’aime pas les caresses et je me gave d’herbe en bordure de terrasse. Puis retour aux cabanes de Moëde.
Je suis bien content de me rouler autant que je peux dans l’herbe et de voir arriver Cécile. Oui, oui, Cécile. Faut dire qu’elle sait me parler : elle m’apporte des céréales !
Pendant ce temps, Pauline, Audrey et Théo se marrent comme des bossus : ils s’occupent du trou pour les wc et s’autobaptisent experts en fosses septiques. Ces humains alors, je ne les comprendrai jamais tout à fait je crois.

Orage de fou cette nuit, mais je m’en fous : contrairement à Charlot qui s’imbibe (faites lui une cabane avec la bâche journée, il finit par en avoir de moins en moins peur), je suis étanche. Si vous ne me caressez pas, je n’aurai pas les poils du dessous mouillés.

Bon allez, encore une journée costaud. La 3°. Il est pas facile ce séjour, non ? Ce coup-ci, on va à la Chavanne de Villy. En passant par une belle tourbière, où nous retrouvons Jul’. Aujourd’hui, il nous parle des bestioles : aigle royal, vautour fauve, gypaète barbu (sa femelle aussi ?), faucons, y’a plein de piafs dans le ciel des Fiz.
Moi, je suis fatigué. En fin de matinée, j’ai eu du mal à garder le rythme qu’il faut pour ne pas me faire embarquer par mon bât. Laetitia, qui s’est fait mal au tendon, essaie de me faire faire des virages pour m’aider. Cécile m’a débâté au plus vite pour que je puisse me décontracter et faire mes roulades. C’est rigolo à voir pour vous, je sais. Et moi ça me soulage le dos. J’en fais plein en ce moment. Fin de saison difficile je crois.

Cécile reconcentre tout son petit monde pour la dernière descente. Je suis bien bâté alors je me débrouille comme un chef. Souvent, les gens s’inquiètent pour des passages. Mais je connais bien mon gabarit alors soit j’y vais, soit je m’arrête. Et quand je m’arrête, vous pouvez me laisser chercher un autre chemin : en général, comme j’aime pas quitter le groupe, je vous rejoins quand même.

Ils sont très beaux ces chalets de Villy. Je comprends pourquoi Cécile voulait nous y emmener. Elle me débâte au plus vite et hop, me flanque une clôture sous le nez ! Ce coup-ci, je suis en liberté et eux dans un parc mais quand même, je leur tourne ostensiblement le dos pour leur montrer que je boude. Non mais oh !

Heureusement, Marie-Anne, Cécile et Laetitia sont venues dormir avec moi. J’ai fait pipi juste à côté du lit de Laetitia quand elle est venue mais j’étais quand même content. Du coup, le matin, quand elles m’ont bâté, je suis resté sympa.

Ce coup-ci, la journée est cool. Enfin !

Ceci dit, elle semble cool surtout parce que les autres étaient dures. Car c’était quand même pas si simple.

Mais après le repas de midi et jusqu’au refuge, ce fut roulant. Par contre ils ont abusé : j’ai été chargé comme un double mulet pour la dernière partie de la rando. Je n’arrêtais pas de me coucher. Fatigue, douleur, je savais plus trop pourquoi mais il fallait que la journée se finisse vite. Maylis a vite pris un raccourci pour qu’on arrête d’attendre et hop, le lac de Pormenaz. Tout a vite été mis par terre, sans prendre trop le temps de discuter avec les HCEiens venus nous rendre visite, Jean-Pierre et Anne-Cécile. Je me suis roulé, mais roulé ! C’était trop bien.

Ce lac est magnifique et nous y sommes arrivés tôt. Du coup, ils se sont tous baignés. Sauf Juan, peut-être parce que c’est un des fils du Soleil.

Il paraît que les p’tits poissons, dans l’eau, mangent, mangent, mangent les petons. Moi je suis herbivore et je n’avais pas si chaud. Alors je ne les ai pas rejoints.

Une fois séchés, ils se sont mis à la cuisine. J’aimerais bien les aider mais quand j’y fourre mon nez, ils poussent de grands cris. Ça me fait rire alors j’y retourne exprès. Ou alors je fouille dans les sacs. Surtout celui de René l’copain. Je lui avais piqué son sandwich l’an dernier, au Grand Paradis. J’aime bien l’embêter parce que je crois qu’il m’en veut pas vraiment, en fait.

Je suis bien content d’être avec ce groupe de zouaves.

Je le montre en courant dans la pente, en faisant des cabrioles au milieu des sacs, en faisant des blagues. Je sais bien que je les fais rire et qu’ils n’arrivent pas à se fâcher pour de bon. En plus, j’entends bien qu’ils me trouvent beau quand je cours autour d’eux :-)
Et pis d’abord, Christian et ses potes, ils se sont bien amusés, eux aussi, je vois pas pourquoi je ne pourrais pas en faire autant.

Y’a juste Lénaïk, qui a très peur de moi. Faut dire qu’un âne d’HCE lui est passé dessus, il y a quelques années. Moi je ferai jamais ça, surtout si je suis en liberté, mais elle ne peut pas le savoir. C’est pas grave, un jour elle se rassurera.

En tous cas, Monique, elle, s’est rassurée. L’an prochain, je suis sûre qu’elle viendra me mener. Cette semaine, elle m’a tenu plusieurs fois et je suis resté très sage.

Pour la dernière journée, les pensées sont déjà ailleurs. Il faut retourner dans la vallée des hommes, des voitures et de la civilisation. On serait quand même bien tous restés là-haut.

Ce coup-ci, c’est Daniel, le chef de Jul’, qui redescend les affaires. Un grand merci à lui. Sinon j’aurai disparu corps et âme sous tout ce bazar.

Daniel, c’est le responsable des gardes de la réserve. Il travaille pour Asters. Asters, c’est l’association qui gère la réserve. Ils sont pas chouettes, tous ces gens ? Vivement qu’on les revoit l’an prochain !

Cécile et moi, on a de la chance, on va continuer de voir souvent le Mont Blanc et les joëlettes. Mais les autres, il faut qu’ils rentrent chez eux. Heureusement, on joue pour le dernier pique-nique. Moi, je voulais goûter à tout, comme les chèvres. Laetitia m’a prévenu mais j’ai continué à tenter une bêtise. Comme j’abusais, elle m’a attaché. Pas grave, je sais bien que de toute façon je serai au parc cette nuit.

Les nouveaux ont droit à leur baptême de joëlette. C’est Félix qui pilote celle de Juan. Tout le monde s’amuse à leur jeter des pommes de pin, des aiguilles, de l’eau… Celle qui en a le plus pris, c’est ma copine Cécile (oui, on s’est réconcilié finalement) : ils se sont tous défoulés sur elle sous prétexte de se venger de la difficulté du séjour. Mais ils veulent tous y revenir quand même !

En arrivant on s’est dépêché de me faire un enclos. Il fallait aussi vite monter le marabout : un orage de fou s’est abattu sur une bande de fous ! Il paraît qu’ils ont dû tenir la toile durant 30mn, tout en prenant le goûter.

Moi, j’ai eu très très, très très peur du tonnerre. Je suis parti en courant de l’abri précaire de mon arbre pour fuir. Mais j’ai encore plus peur du fil alors j’ai stoppé net. Je ne savais plus où j’habitais. J’étais terrifié. Laetitia est venue me voir mais je ne l’ai pas reconnue tout de suite. Heureusement, elle avait des céréales pour moi, ça m’a un peu réconforté. Elle m’a dit qu’elle allait dormir dans le marabout avec Cécile et Marie-Anne pour vider les poches d’eau. Ça doit être sympa car je les ai entendues rire jusqu’à 1h du mat’. Mais j’étais content de ne pas être tout seul, du coup. Les autres ont dormi dans la salle hors-sac. Heureusement qu’on a pas eu de colère du ciel durant le reste du séjour ! Il a fait très très beau jour et nuit. Séb a pu leur montrer les étoiles et c’était très chouette ça aussi.

Samedi matin, quand tout était rangé, je suis monté du premier coup dans le camion. Je voulais y aller avec Cécile, je ne l’ai même pas laissée sortir tellement je voulais lui faire plaisir. Les autres n’ont même pas vu que j’étais dans le camion tellement j’étais sage. Je suis très fier de moi. Laetitia et Cécile aussi, je crois. Je vais m’appliquer encore la semaine prochaine. Je suis fatigué mais ensuite j’aurai 10 mois pour me reposer. J’espère juste que l’an prochain ils feront encore plus attention au poids que je porte. Parce que moi, je progresse, et je veux bien rester encore 10 ans avec tout le monde, mais il va falloir faire gaffe : si j’ai mal au dos à force d’être mal bâté, ou avec trop de poids, je vais pas durer longtemps. J’ai déjà 10 ans, quand même !

Je compte sur vous tous hein ! Pensez aussi à mon copain Charlot, il est encore moins solide, lui !
Elle a raison la maman de la petite fille qui demandait pourquoi on faisait ça : « tout le monde a le droit à la montagne ». Même Charlot et moi. Non mais oh !