Massif des Aravis, du 17 a 24 juillet

25 janvier Reportages

Une première pour Handi Cap Evasion qui, pour les séjours de montagne, privilégie les Alpes du Sud. Nous allons vérifier que le massif des Aravis est bien le paradis de la randonnée sportive. Les sentiers vont se révéler peu roulants et escarpés mais les paysages grandioses, ce qui récompense largement les randonneurs.

C’est aussi une première pour Aurélien (premier encadrement dans les Alpes) et pour Jean Marie, notre intendant, qui découvre cette fonction si importante pour le bon déroulement du séjour. Toutes ces « premières » vont s’avérer parfaitement réussies.

Partis du Petit Bornand, sous un beau soleil, nous sommes très vite dans le vif du sujet. La première journée est annoncée « soutenue » avec une nuit en bivouac. Les quelques participants qui découvrent nos séjours n’auront que peu de temps pour s’acclimater. La montée au col de Sosay (1950 m) est bien caillouteuse. Des randonneurs seront mis à contribution pour donner un coup de main.

Petite séquence adrénaline en dessous du col : les joëlettes sont assurées avec une corde car le passage est très étroit. Tartare nous fera même quelques pas chassés pour franchir les derniers mètres.

La descente sur le lac de Lessy ne sera qu’une formalité après toutes ces difficultés. Certains ne résisteront pas à une baignade ou même à une balade en barque avant de s’endormir sous les étoiles.

La matinée suivante ne sera guère plus facile. Après une rude montée, la pause sur les crêtes qui dominent le Chinaillon, nous laisse le temps d’admirer la vue sur la chaîne des Aravis et le Mont Blanc. La traversée en dessous de l’aiguille verte sera « roulante » selon Aurélien. Jugez vous-mêmes !

La descente jusqu’aux chalets de Cuillery va nous paraître bien facile et cette fois, Aurélien ne nous a pas trompés en parlant de « descente splendide » !

Pour la journée dite « de transition », la baignade sera de nouveau au programme grâce à un petit détour vers un lac artificiel. Nous allons découvrir depuis le col de la clef des Annes, la belle randonnée du lendemain qui doit nous conduire au refuge de Gramusset. On commence à se douter que cela ne va pas être facile…

Mais avant, nous devons installer notre campement au col des Annes. Nous aurons le temps de profiter de la terrasse d’un bar avant l’arrivée de Jean Marie et du véhicule. Ce petit hameau est très représentatif de ce que l’on peut observer dans ce beau coin haut savoyard. Les paysans sont aussi restaurateurs, barmen, durant la saison d’été. Le reblochon et la tomme se fabriquent un peu partout et les fermes ont une architecture bien particulière dont l’origine serait autrichienne.

Et voici la « grosse journée » annoncée par Aurélien. Ce soir nous devons dormir au refuge de Gramusset. Heureusement, notre équipe est renforcée par Maurice et Denis. La majestueuse Pointe Percée se rapproche et la montée au col de l’Oulettaz (1925 m) se fait presque facilement tant l’équipe est prête à en découdre.

Encore une belle descente avec quelques passages techniques avant de découvrir le fameux « lapiaz ». Le sentier d’accès au refuge étant trop raide et dangereux, nous allons rouler et plus souvent porter les joëlettes sur ce que le Larousse défini comme « des ciselures superficielles d’un relief résultant du ruissellement dans les roches calcaires ». Pour nous, ce sont de véritables pièges aux bords coupants qu’il faut éviter. Heureusement, Fabien va vaincre son vertige et franchir la partie la plus difficile en marchant.

La soirée et la nuit à Gramusset seront inoubliables. L’accueil sympathique des gardiennes du refuge et le cadre extraordinaire vont contribuer à rendre ces instants magiques. Nous pourrons même observer les bouquetins qui viennent jusque sur la terrasse du refuge.
Petit aperçu des joëlettes en ombres chinoises devant la Pointe Percée :

Pour le 6ème jour la descente vers le Planet et les Confins nous permettra de passer des roches calcaires aux alpages fleuris et à la forêt. La pluie annoncée ne perturbera même pas notre déjeuner, à l’abri sous la bâche.

Pour la soirée suivante au bord du lac des Confins, l’ambiance sera plutôt du genre écossaise. Nous sommes bien à l’abri sous notre marabout lorsque les trombes d’eau transforment la plage en bourbier. L’orage qui gronde n’empêche pas Jean Marie de nous préparer le clou gastronomique de la semaine : des tartes au citron. Bravo Jean Marie ! Les chants vont se mêler au son des cloches des vaches pour notre dernière soirée en camping sauvage.

La dernière journée sera occupée par le transfert au Petit Bornand et les rangements, après un pique nique au bord du lac des Confins. Nous retrouvons le confort du camping avec une salle mise à notre disposition. Dernière soirée, dernières grillades, tout a passé très vite. Les randonnées n’ont pas été faciles mais l’équipe a été soudée dans les difficultés et nous sommes tous un peu tristes de devoir nous séparer si vite.

Bravo à tous et surtout aux passagers joëlette bien secoués sur les sentiers caillouteux. Et n’oublions pas Tartare notre fidèle porteur sans qui de telles aventures ne seraient pas possibles.

Et voici la dernière curiosité du séjour : notre intendant directement livré avec le camion, sous une pluie battante, mais toujours avec le sourire.

Alors, chiche, on reviendra dans les Aravis, car comme dit Martine, "c’est trop bien" !

Simone