Les Balcons du Mont Blanc - 21 au 28 juillet 2018

25 janvier Reportages

Passée la ville de Chamonix, nous voilà dans le brouillard, la brume, les averses. Cécile et Isabelle sont déjà sur place. Très vite arrivent Sylvie, habituée à un séjour l’an dernier, Sabine qui avait partagé un week-end il y a quelques années, Rodolphe qui encouragera les accompagnateurs de la voix et du geste, et Arnaud, familier des séjours depuis bien des années. Frédéric nous rendra d’immenses services en prenant soin de Charlot qui, comme tout un chacun, a ses humeurs et ses caprices.
Merveille et Vlera, lycéennes , ainsi que Fanny, Virginie et Antoine participeront activement à la vie de ce séjour.

Repas chaleureux suivi du traditionnel tour de table ; pas si facile pour se reconnaitre entre les Jean Pierre, Luc, Claude, Paul… Un vaste hangar bien aménagé nous permettra des retraites précipitées.

Ce dimanche, c’est la mise en route sur le camping sous l’œil intéressé et curieux des campeurs : Déplier, béquiller, débéquiller, équilibrer, être à l’avant, à l’arrière, dans la corde etc…

Après le passage en gare, nous partageons un sentier avec des trailers en entraînement ou en épreuve. Nous les quittons pour partir en direction du Planet. Étonnement ! Face à un petit pont de bonne facture, Charlot se refuse tout net de franchir le torrent sur ces planches ajourées. On a beau tirer, pousser, encourager, contraindre l’animal, rien n’y fît.

Est-ce l’étroitesse du pont, les jours entre les planches, la bâche étendue sur le sol, les vêtements et autres oripeaux accrochés pour dissimuler les parapets, il faudra se résoudre à l’évidence et faire faire à Charlot un détour pour se retrouver au Planet.

Ce lundi les prévisions météo annoncées sont sures : on va donc mettre à profit ces deux jours pour, face au Mont Blanc, monter aux chalets de Chailloux et au Plan Benoit où nous dresserons le bivouac.
Nous nous retrouvons à Bettey (La Flatière), les uns par le petit train, les autres avec le véhicule Handi Cap Évasion. Sabine tient tête à un contrôleur qui trouve que les billets ne sont pas en bonne et due forme.
Un sentier nous invite à monter au Plan Benoit. La partie Chalet de Chailloux-Plan Benoit se révèle difficile. Il faut prendre l’itinéraire le plus adapté, solliciter l’aide de généreux touristes sur un passage redoutable… et enfin nous sommes en mesure de dresser notre bivouac.
Beaucoup regardent le sommet des Aiguillettes des Houches. Rêveurs puis envieux, ils font timidement part de leur désir de monter sur ce sommet.
Quelques-uns grimpent en reconnaissance. On les suit du regard. De retour, l’ascension leur parait possible. Pourquoi ne partirait-on pas très tôt pour prendre le petit déjeuner là-haut, avant l’arrivée des touristes ? Échange autour du feu. La décision est prise : on ira voir le lever du soleil là-haut.

Même les plus profondément endormis voient des ombres se mouvoir autour du bivouac. C’est l’heure de se lever, de retrouver sa joëlette et son équipage. A 6 heures, à travers les hautes herbes trempées de rosée, nous allons rejoindre le sentier qui nous conduira au sommet des Aiguillettes des Houches. Les premiers lacets sont amples. A mi-chemin, on décide de monter les joëlettes une par une, ce sera mieux pour le moral des passagers et pour la dynamique du groupe. C’est ainsi qu’à 8 heures (comme prévu) tous seront au sommet. Seul Charlot exprimera sa déception et les oreilles dressées, braira depuis le bivouac où il est resté attaché.
Magnifique panorama face au Mont Blanc, Joyeux petit déjeuner préparé par Isabelle. Photo pour immortaliser cette première, particulièrement à l’occasion du 30° anniversaire de Handi Cap Évasion.

A 9h30, nous finissons de plier le bivouac, et c’est la descente dans la vallée via le petit lac noir.

Bis repetita…

Ce mercredi, météo moyenne. Sommet initialement prévu : l’Aiguille des Posettes. Montée d’abord raide, pour se consoler on parle de « rythme récupération active ». Nous franchissons deux petits ponts sans difficultés. Il n’en est pas de même pour Charlot. Solidement campé sur ses pattes de derrière, l’animal reste coi devant tous les encouragements, menaces, intimidations. Même le débâtage n’a aucun effet. On essaye un passage un peu plus en aval. Rien n’y fait. Le temps passe. On rejoint les participants avec le pique-nique puis retour pour « récupérer » Charlot et le décider à nous suivre jusqu’au camp. Surprise, il acceptera le bât et les sacoches.
Arrivé à la Poye, nous optons pour le sentier qui double la route mais épouse tous les creux et bosses du relief. Passages étroits, pentus souvent en dévers avec des lacets extrêmement serrés. Nous sommes tous sollicités pour participer à cette ascension. Et, qui nous a suivis sans encombre, Charlot bien sûr que nous voyons émerger au sommet de la côte !

Ces deux derniers jours, départ à pied du camping jusqu’au hameau de la Poyat pour ensuite rejoindre celui des Granges. Pique-nique et sieste dans un lieu magnifique. Poursuite sur une piste rude et longue. Chaleur étouffante. Sur les alpages de Loriaz, nous nous arrêtons sur l’emplacement d’une ferme balayée naguère par une avalanche. Panorama exceptionnel face aux Aiguilles d’Argentière et celles du Tour, tant au lever qu’au coucher du soleil….

Montée à la Croix de Loriaz et descente vers le vallon de Berard dont nous longerons le torrent jusqu’à sa cascade. Retour via le chemin des diligences.

Dernière soirée, dernier échange. Émotion et simplicité. Quelques- uns nous rappellent leur émotion du premier jour : « qu’est-ce que je fais ici ? ». Entraide dans les tâches diverses et variées qui permettent la connaissance réciproque, soins à la personne, efforts pour se comprendre, échanges d’activités. Finalement ils laissent entendre qu’un autre séjour pourrait bien être le bienvenu.

Merci à tous, d’abord à Cécile pour son dynamisme et son entrain, à Isabelle pour sa bonne humeur, son efficacité et son organisation des bivouacs et à toutes et tous pour le bon déroulement de cette semaine. A bientôt sur d’autres chemins ?
Le temps passe disait-on ! A propos, le camping a organisé une soirée dansante. Faudrait pas manquer ça !