Week-end sur les crêtes du Pilat : 25 et 26 juin 2022

6 février Antenne de la Loire

Samedi 25 juin :

Rendez-vous de notre joyeuse petite troupe à 9 h 30 croix de Chaubouret (1201 m) qu’Eliane, toute nouvelle découvre ainsi que Loucif. Ce col routier du massif du PILAT signifie que cette zone a été défrichée.

Les 2 joëlettes s’élancent donc et une première grimpette nous attend. Le soleil brille dans un ciel très bleu, l’air est vif. On fait de petites haltes et nous attaquons la dernière coursière, marquée par la croix DREVET. Cet humble calvaire, dressé sur un socle de pierre à 1304 m est dans les bois de la Plapompaire. Dans l’hiver 1850, M Drevet rentrait au Bessat avec sa mule. Elle refuse d’avancer à cet endroit. L’homme s’approche et découvre le corps mort d’une jeune femme, à moitié enfoui sous la neige. Sans aucun doute, morte de froid. Seulement, on ne sut jamais son nom. Mr Drevet dressa une croix en bois, puis son arrière-petit-fils Antoine la transforma comme elle est aujourd’hui.

Merci à Brigitte d’avoir évoqué cette histoire.
Bon, on sent qu’on arrive et on aperçoit le chalet ! Nathalie vient d’arriver, joie partagée de la retrouver. Nous nous ravitaillons dans ce joli coin de verdure, bien plat, à 1400 m. Construit en 1935 par une association de ski de BOURG-ARGENTAL,
il servait de refuge. Il fut baptisé chalet GASTON-DUCLOS en souvenir de ce jeune skieur qui le fréquentait et qui est mort pour la libération de la France. Il est devenu propriété du syndicat d’initiative bourguisan dans les années 1960.
Mais le soleil commence à jouer à cache-cache et le ciel grise.
Nous repartons, direction crêt de la Chèvre 1429 m.

Que de pierres et de passages techniques ! mais la vue est sublime, vallée du Rhône, Chaine des Alpes au loin…
Nous redescendons et c’est le col de l’Etançon 1140 M. là encore, nous admirons…
Nous revenons à notre rustique chalet, sans eau, sans électricité mais si agréable. Réconfort d’abord avec le succulent pain d’épices de Nathalie et l’arrivée de nos fidèles amis Anne-Marie et Guy. Rose, elle, nous quitte ainsi que Monique. Leur présence fut précieuse. Robert arrive aussi, à peine terminé son séjour dans le Vercors. Discussions sérieuses, plaisanteries, échanges… bon moment ! Le soleil est revenu, nous dînons dehors bien sûr et cette belle journée d’été s’achève à l’intérieur, à la lumière des bougies.

Dimanche 26 juin :

Il a plu cette nuit et ce matin, des nappes de brouillard entourent le chalet mais il ne fait pas froid. Après un p’tit déj énergétique, nous nous mettons en route : Noëllie et Philippe, dont c’est la 1ère rando avec H.C.E nous rejoignent. La descente sur la Jasserie est facile et agréable. Nous prenons le sentier J.J Rousseau et nous descendons, descendons… le sentier devient cahotique… Jean Claude s’est trompé…Que faire ? Remonter ? Difficile et périlleux… donc, Vincent, J.C, Robert, Philippe, Brigitte, Noëllie partent en éclaireurs avec la joëlette de Roxane. C’est une forêt dévastée par la tempête, avec branches, troncs, herbes entremêlés… sans chemin. Mais vous savez bien que rien n’est impossible à H.C.E alors, ils y sont arrivés !l es photos vous parleront ! ils vont chercher la 2ème joëlette et n’empruntent pas tout à fait le même parcours car Anne-Marie, Loucif et Brigitte ont trouvé le bon qui nous conduit sur le chemin de fer.
On peut flâner à présent mais n’imaginez pas un train touristique, il n’y en a jamais eu !

Ce nom vient d’un poème ou comptine vantant les grands travaux dans le Pilat au XIXème siècle par J.Matricon, maire de la Valla en Gier. Un vers disait : ¨dans l’inaccessible Pilat, nous avons fait un chemin de fer¨, les géographes disent que ce chemin, à flanc de coteau suit la courbe de niveau comme la voie d’un chemin de fer. D’autres, dont Robert, que les roues des chars étaient bandées de fer.
En tous cas, ce chemin solidement empierré a été tracé en 1829, lors du partage des bois du Pilat et permettait le débardage.
Nous pique-niquons avant de rejoindre notre point de départ.
J’hésite : repartir avec eux ou attendre un prince charmant dans ces bois nimbés de brume ? Je suis déjà dans mon carrosse …mais non, je l’ai déjà mon prince charmant et je repars…
Le verre de l’amitié clôturera ces belles journées et marquera l’intronisation réussie de Noëllie et Philippe. Loucif n’a pas démérité et Éliane s’est bien intégrée au groupe.
SYLVIE