Mont Saint Michel – Week-end de l’Ascension 2017

15 avril L’association

Pour cette 2ème édition de la Traversée de la Baie du Mont Saint Michel en joëlette, Handi Cap Evasion a réuni 120 personnes pour permettre à 19 équipages joëlette de rallier le Bec d‘Andaine au Mont Saint Michel.

Rendez-vous était fixé depuis belle lurette au Camping des Couenons à Roz Sur Couesnon pour ce week-end prolongé de l’Ascension qui allait réunir pas moins de 120 personnes.

A notre arrivée, les barnums sont déjà installés et 3 « pôles intendance » s’affairent. En effet, les 3 antennes locales organisatrices (l’Anjou, Nantes-Atlantique et la Lorraine) se partagent le couvert des participants.

Il y a vraiment de quoi faire avec toutes les courses achetées au Super U de Nort sur Erdre, bénéficiant d’une substantielle remise !

Plusieurs participants vont découvrir la joëlette lors de ce week-end, belle mise en bouche pour un futur séjour d’été !

Patrick, instigateur de ce projet, lance les 1ères consignes :
  Pas de bruit après 22 h. Eh non, on n’est pas tout seul dans ce camping ! Il y a notamment des marathoniens qui vont participer dimanche au Marathon du MSM.
  Programme du lendemain : départ à 9 h en voiture du camping vers le Bec d’Andaine. Traversée à partir de 11 h pour une arrivée au Mont vers 14 h. Retour du Mont après 21 h.

Monsieur Chut
Madame Chut

Pour ce 1er soir, un apéro dînatoire nous permettra de faire connaissance avec des nouveaux et de retrouver des têtes plus connues. Les participants viennent des 10 coins de la France, et même de Belgique. Nous bénéficierons également chaque soir de la présence d’hôtes moins bienveillants, les moustiques, qui s’acharneront sur le cuir si tendre de nos épidermes.

Vendredi matin, pas trop de rouspétance pour se lever tôt, tout le monde a hâte de se lancer dans cette aventure ! La météo est au beau fixe, tout comme les esprits !

Une fois les joëlettes montées et tous les participants présents, on distribue des cuissardes de pêcheurs aux passagers joëlette pour se protéger pendant la traversée.

Défilé de mode aux Genêts

Quant aux accompagnateurs, c’est pieds nus et en short qu’ils traverseront. On comprendra plus tard pourquoi…

Allez, on y va !

Il ne reste plus qu’à attendre Sylvère et Sébastien qui seront nos guides, l’un à l’avant, l’autre à l’arrière.

Notre objectif est le Mont, à 7 km devant nous : 7 km de sable, d’eau, de vase, de rivières.

Surtout ne pas rouler dans les traces de ceux qui nous précèdent pour ne pas trop s’enfoncer. Respecter les passages indiqués par nos guides sous peine d’être engloutis par les sables mouvants !

Si les 1er pas et tours de roues sont freinés par le sable fin, dès que nous atteignons le sable humide, un peu tassé, nous retrouvons un sol roulant, mais pas pour longtemps…

La vase colle aux roues et aux pieds, il faut tant que possible ne pas s’arrêter pour ne pas s’enfoncer… Et hop, une rivière à traverser nous nettoiera… ben non…

Nous laissons l’ilôt de Tombelaine, réserve ornithologique, sur notre droite pour nous consacrer à notre point de mire : le Mont et son abbaye !

3 heures d’efforts, de plaisir et de sensations diverses : plaisir régressif de patauger dans la vase, sensation d’avancer à contre-courant, glissade des pieds et des roues sur ce sol fuyant…

Enfin, le Mont s’offre à nous ! Nous abordons une plage aux cailloux parfois tranchants (aïe les pieds).

Surprise, les pompiers sont là avec leur lance à eau pour nous laver ! Les joëlettes n’aiment que très moyennement le sel sur leur châssis de métal. Et les humains aiment bien être présentables, surtout en société. En effet, si la Baie n’était pratiquement qu’à nous, le Mont est noir de monde en ce week-end ensoleillé de l’Ascension. Pour le coup, nous faisons sensation auprès des touristes.

Nos toilettes terminées, nous nous regroupons sur une terrasse pour pique-niquer. Les chauffeurs nous quittent pour récupérer les voitures au Bec d’Andaine et les ramener au Mont. Nous les retrouverons en fin d’après-midi pour la visite de l’abbaye.

Nous passerons l’après-midi sur cette terrasse, un moment de repos avant le 2ème objectif de la journée : la visite de l’abbaye. Pour ceux qui ne connaissent pas la topographie du Mont, qu’ils sachent qu’on n’y trouve que des rues étroites et pentues et des marches du même acabit. Donc, on reste concentrés.

Nous commençons notre ascension vers l’entrée de l’abbaye. La visite se fera par groupe de 5 joëlettes avec un départ toutes les 15 minutes.

La visite commentée nous relate l’histoire de cette abbaye au fil des siècles et des architectures. L’archange Saint Michel aurait donné l’ordre par 3 fois à l’évêque Saint-Aubert d’Avranches de lui construire un oratoire sur le Mont Tombe. L’évêque n’obtempéra qu’à la 3ème requête, lorsque Saint Michel lui enfonça le doigt dans le crâne ! C’était dans les années 700. L’édifice n’a eu de cesse d’évoluer, au gré de ses occupants (congrégations religieuses ou prisonniers), de l’Histoire, des fonds plus ou moins mobilisables…
C’est tous ces témoignages laissés dans la pierre que nous avons pu observer !

Le réfectoire

Mais le sport n’est jamais loin de la culture avec HCE : passages techniques (ou ludiques selon l’expression consacrée) nous mèneront de haut en bas, puis de bas en haut. Les joëlettes passent à grand renfort d’huile de coude !

La visite terminée, nous nous retrouvons sur l’esplanade pour pique-niquer chaud. Un bon plat de lentilles pour recouvrer ses forces.

Vers 21 heures, nous quittons le Mont, direction les parkings pour retrouver les voitures. Certains tenteront les navettes, d’autres les dédaigneront pour profiter d’un coucher de soleil magnifique et des premières illuminations du Mont qui lui donnent un air encore plus féerique.

Le retour au camping voit un défilé ininterrompu de prétendants à la douche dans le bloc sanitaire, mais rapidement chacun regagne sa tente avec des étoiles plein les yeux.

Samedi matin, nous prenons tous la direction de Saint-Malo. C’est à nouveau un défilé de joëlettes sur les remparts. La météo est toujours au beau fixe. La cité corsaire est magnifique de l’extérieur comme de l’intérieur !

Le repos avant l’effort !
Le petit Bé
La piscine Bonsecours
Ca bouchonne sur les remparts de Saint Malo

Le repas était prévu dans une salle en dehors du centre. Changement de programme : on mangera Intra Muros pour éviter les transferts.

L’après-midi, c’est temps libre, chacun profite de Saint-Malo comme il l’entend : déambulation dans la ville, visite de monuments historiques ou bien musée de la crêpe et de la bière (y’en a plein dans cette ville !). Les joëlettes attirent l’attention des touristes et plusieurs s’informent sur ce drôle d’engin.

Blason de Saint-Malo
Les bouches d’égouts de Saint-Malo sont superbes, ornées du blason de la ville, sans doute. Une hermine, emblème de la Bretagne, est encadrée de deux bouledogues anglais, qui étaient lâchés le soir sur les plages de la ville après 22h, pour attaquer les éventuels assaillants. Une cloche sonnait pour prévenir et sonne encore aujourd’hui pour commémorer ces temps anciens.

Les joëlettes se replient une dernière fois ce week-end et nous regagnons le camping.

Un apéro festif se prépare. On échange sur les impressions de ces 2 jours mémorables. Les liens noués dans l’effort se développent autour d’un verre.

Demain, ce sera le retour vers nos bercails, les covoiturages vont prolonger le week-end et les souvenirs.

Merci à Patrick, Christian et Dominique d’avoir porté ce beau projet et d’avoir gardé leur sang froid, notamment au cours des transferts. Non, nous n’avons perdu personne (enfin… pas longtemps !)

Un grand merci aussi aux intendants (Jean-Pierre et Dominique pour Nantes-Atlantique, Monique et Eric pour l’Anjou et Marie-Anne pour la Lorraine) et leur équipe qui nous ont régalés.

Ce week-end a fait l’objet de manifestations pour récolter des fonds et de demandes de subvention. Merci aux lycéens et collégiens des Ponts de Cé et aux élèves des écoles de Nueil sur Layon et Montreuil-Bellay d’avoir couru pour nous ! Merci également aux pompiers du CODIS 44 et à la Régie électrique de Metz de nous avoir soutenus !

Enfin, tous ceux qui connaissaient François ont eu une pensée émue. Toujours partant pour les défis impossibles, il a veillé sur nous pendant ces 2 jours.