Balcons de la Meije, du 24 au 31 juillet

25 janvier Reportages

Six jours d’itinérance face à la majestueuse Meije, tel était le programme de cette semaine de randonnée, à peine perturbé par les caprices de la météo.

Prenez quatre joëlettes, quatre profs de maths, trois Christian et deux Véronique, et vous aurez déjà une partie de la joyeuse équipe des balcons de la Meije.
Dans cette joyeuse équipe, nous accueillons deux nouveaux passagers, qui font leur premier séjour avec HCE : Eric et Thibault, ainsi que nos passagères : Marie-Laure et Françoise, qui elles ont déjà goûté à la joëlette et semblent y avoir pris goût. Ce sera aussi une première pour François, qui découvre le rôle d’intendant avec succès ! Bravo !

Dès le premier jour, nous voilà partis du camping de Besse en Oisans, pour faire le tour des hameaux qui dominent la vallée. La montée sur une piste nous permet une mise en jambe tranquille, et nous découvrons le massif de la Meije, qui nous accompagnera pendant toute la durée du séjour.

A l’issue de cette première journée, les astuces d’organisation commencent : Marti nous demande de faire nos sacs ; mais attention, pas un seul sac, mais trois, et il s’agit de ne pas se tromper sur le contenu de ceux-ci :
Sac numéro 1 : sac pour la journée, avec affaires chaudes, de pluie, gourde…
Sac numéro 2 : sac qui sera transporté dans le camion pour les 3 prochains jours : tout le nécessaire de bivouac, à faire le plus petit possible…
Sac numéro 3 : sac avec tout ce qui restera dans les coffres des voitures et que nous retrouverons qu’à la redescente du plateau d’Emparis.
Expliqué ainsi, ça peut paraître simple, mais croyez-moi, nous avons rigolé avec ces sacs numéro 1, 2 et 3, et heureusement personne ne s’est emmêlé les pinceaux.

Le lundi matin donc, nous voilà partis pour un transfert sur le plateau d’Emparis, avec nos sacs numéro 1 sur le dos, les sacs numéro 2 dans le camion.
Tartare bien-sûr est lui aussi de la partie, portant courageusement notre repas de midi.

Tout au long de la journée, nous découvrons le plateau, jusqu’au col des 30 combes. Le retour se fait par le même itinéraire, ce qui nous permet d’apprécier l’ensemble du panorama.

Le soir, premier bivouac, sur le plateau d’Emparis. Il fait assez frais, mais tout le monde avait prévu des vêtements chauds dans son sac numéro2… et nous dînons sous la bâche, à l’abri du vent. Les plus courageux qui avaient commencé leur nuit dehors sont obligés de se replier à cause de la pluie.
Ce premier bivouac dans un cadre somptueux restera inoubliable.

Le lendemain, sac numéro 1 sur le dos, nous repartons sur le plateau, par le GR54.
L’équipe étant bien en forme, Marti nous propose de faire une petite variante : la montée au lac noir, avant de redescendre au Lac Lérié. Le sentier est un peu raide et caillouteux, et la redescente avec quelques passages techniques, mais il en faut plus pour nous faire peur…
Et l’arrivée sur le lac Lérié est d’autant plus appréciée. Pendant le pique-nique, nous discutons avec plusieurs randonneurs, curieux et admiratifs.

Puis nous voilà repartis pour rejoindre un superbe lieu de bivouac, à côté du village du Chazelet. Tout est parfait : la rivière pour nous rafraîchir après ces deux journées de randonnée, le panorama, des couleurs magnifiques au soleil couchant sur la Meije, un bon dîner pour nous réchauffer, et une nuit à la belle étoile avec la visite d’un renard ou d’une fouine (les avis sont partagés) qui a tenté de piquer des chaussures, probablement par l’odeur alléché.

Le lendemain, nous redescendons jusqu’au camping de villar d’Arène au fond de la vallée, en passant par le village des Terrasses et de la Grave.

Au camping, après une bonne bière bien méritée, nous montons les marabouts, et allons prendre une bonne douche. Il faut se débrouiller avec les moyens du bords, car même si le camping est relativement bien adapté, nous n’avons pas encore récupéré les voitures et les sacs numéro 3, avec nos tenues propres et de quoi faire une vraie toilette…

Pour la journée du jeudi, les chauffeurs se sont levés très tôt pour faire le transfert des véhicules, restés à Besse en Oisans et sur le plateau d’Emparis ; tandis que les autres se reposent et font une grasse matinée jusqu’à 8h… Le programme initial prévoyait de rejoindre le refuge de l’Alpe de Villar d’Arène, par le sentier des crevasses, mais la météo en a décidé autrement.
Nous avons donc passé la matinée sous le marabout à chanter à tue-tête, espérant une éclaircie, mais il faut croire que nous sommes de bien piètres chanteurs, car la pluie s’est plutôt installée sur la région…
En début d’après-midi, nous tentons quand même une sortie, mais au bout d’une heure de randonnée, le ciel étant de plus en plus menaçant, et la pluie de plus en plus persistante, la prudence nous impose de rentrer au camping.

Pour la dernière journée, au départ du camping de Villar d’Arène, nous montons au lac du Pontet : une montée tranquille et régulière, pour nous échauffer avant l’Ascension de l’Aiguillon.
Il nous faut rassembler nos dernières forces pour arriver à bout de l’Aiguillon, avec une montée très raide, mais heureusement relativement courte, dans les alpages. Bravo à Françoise et Lénaïk qui sont arrivées à pied au sommet.
Nous redescendons pique-niquer juste en dessous, à l’abri du vent.
Et la redescente au camping se fait tranquillement.
Dernière ligne d’arrivée des joëlettes de Marie-Laure, Thibault et Eric. Françoise ayant préféré terminer à pied.

Merci à tout le monde pour cette semaine parfaitement réussie. Merci et Bravo à Marti pour l’organisation, les bons conseils, la bonne humeur, et la gestion des sacs numéro 1, 2 et 3… Merci et Bravo à François pour le délicieuse intendance, variée et équilibrée.

Pour finir une petite chanson écrite par Jacky :

« C’est pas l’homme qui prend la Meije,

c’est la Meije qui prend l’homme.

Moi la Meije, elle m’a pris… ma joëlette aussi.

J’ai troqué mon fauteuil et ses petites roulettes,

Contre une paire de brancards, et une roue d’joëlette.

J’suis parti en montagne avec groupe de fans

Qui dès le premier jour, sont spécialistes de vannes.

Refrain : Dès que les nuages viendront, nous repartirons.

Et quand la pluie tombera, on redescendra. »

Pour toute l’équipe, Caroline