We neige sans neige, quoi d’inhabituel ?

En ce 27 Janvier, le fond de l’air est frais. On avait parlé de neige, elle a malheureusement fondu ces derniers jours, mais la brume et le vent sont de la partie quand nous nous retrouvons au parking de la cascade de la Barthe... et ça caille !

C’est une première pour plusieurs personnes (dont votre chère et tendre rédactrice du jour), et si les premiers visages sont associés à des noms facilement, c’est soudain un flot de nouvelles têtes qui nous envahit l’esprit ... Navrée pour ceux que j’aurais nommés Valérie au lieu de Sylvie ou Alain au lieu de David, on était quand même 30 !

Suite à un petit tutoriel de Franck pour nous apprendre comment faire rouler une joëlette, c’est l’heure de vérité ... Bon, le permis B ou le permis fauteuil ne me sont pas très utiles, ça tangue à droite, à gauche, « On libère les poignées ! », ça tire, ça pousse, « mets tes mains dans l’autre sens » ...

C’est sacrément plus technique que ça n’en a l’air, surtout quand on a la coordination d’un scarabée neurasthénique ! Pendant ce petit bizutage, tout le monde est finalement arrivé, le soleil a fini par chasser le brouillard, les PJ montent à bord, on prend les poignées (« Annette, préviens quand tu lâches devant ! » - oups) et c’est parti.

On commence par une portion de bitume, où mes jambes se retrouvent à tricoter pour suivre le rythme des joëlettes, ça va mine de rien sacrément vite ces engins, surtout avec un Franck déchaîné à l’arrière et un Bertrand qui file devant – et se fait gronder.

Des petits groupes se forment à droite à gauche, ça discute, ça rigole, il fait beau (je n’irai pas jusqu’à dire qu’il fait chaud, mais pour une fin janvier c’est plutôt logique), ça chante du coté de certains passagers, c’est très chouette !

A midi, on profite d’un joli rayon de soleil pour finir le pique nique au pied du château de Ravel (que, merci pour mes faibles biceps en cours de décès, on n’escalade pas), et c’est le ventre bien plein qu’on dévore quand même les petits gâteaux et chocolats divers ramenés par les membres du groupe.

Ça fait plaisir de voir du partage comme ça ! Et puis il faut reprendre des forces, dommage que ça n’aide pas pour les contractures qui s’annoncent (oui, manœuvrer des joëlettes a tendance à faire découvrir des muscles dont on ignorait l’existence).

L’après-midi, changement de passagers joëlettes, et on entame 6 kilomètres avec un petit dénivelé. On me dit que c’est la journée parfaite pour faire son baptême de conduite joëlette : c’est plat (les jambes de Chloé, qui fait pour la première fois depuis des années 6 kilomètres d’affilée, ne seront sans doute pas de cet avis), sur un terrain facile, et à part quand on manque de faire tomber Sandy dans une grosse flaque, finalement tout se passe très bien !

On a même l’honneur de retrouver nos enfants intérieurs (plus ou moins bien masqués...) quand on tombe sur des belles flaques de neige ... bataille de boules de neige ! C’est l’occasion de découvrir les talents de chacun pour viser, esquiver, résister à la morsure du froid ... et servir de bouc émissaire aux autres. (Mais si Franck, on t’aime, promis)

On passe ensuite une très belle soirée, pleine d’émotions : c’est l’anniversaire de Bénédicte et d’Isidore, et la retraite officielle de ce dernier en tant qu’intendant de séjours.

Manu sort la guitare, on monte se cacher dans une des chambres pour répéter des petites chansons écrites avec amour, Alain s’improvise chef de chœur, Évelyne nous sort son plus beau paquet cadeau, assorti à l’album photo sur mesure scrapbooké splendide réalisé, et ça chante et rigole toute la soirée ! Et en bonus, on mange très bien, merci les cuisiniers <3

La fin de soirée est plus agitée pour certains que pour d’autres : pendant que les uns continuent à chanter en vidant allégrement les stocks de bière, les autres improvisent une balade au clair de lune, et ça part en joëlette autour du lac ... se perdre dans la tourbière. Ça fait des souvenirs !

C’est une ambiance bonne enfant qui guidera tout ce week-end, j’ai rarement rencontré un groupe aussi souriant et agréable à vivre, malgré les différences.Ça court de partout, les gens ont toujours un mot gentil, ça s’entraide, il n’y a pas de jugement, et tant que personne ne pénètre sans autorisation sur le territoire de Krystina, la paix règne (on est même tous prêts à l’heure pour le départ en rando, un miracle de Noël légèrement différé).

On aura d’ailleurs vraiment de la chance sur le temps, avec une superbe vue sur le puy de Sancy, la tourbière de Gayme, les lacs de Chauvet et de Gayme, les rivières (bon, peut être un peu trop près au goût de mes chaussures non imperméables), que du bonheur.

On profite des fins de préparatifs dimanche matin pour faire faire un tour en joëlettes aux petits nouveaux (et raccrocher les poignées qui se sont détachées, oups), et je découvre à l’occasion qu’il faut quand même une sacrée confiance pour monter à bord d’une espèce de brouette géante dont on n’a pas les commandes !

Dimanche, ce sera un grand tour dans les tourbières (de jour cette fois) et la forêt avoisinante, où les 6km de Franck se transforment en presque 10. L’occasion de confirmer que non, passer dans les buissons n’était pas une étape obligée à minuit, il y avait bien un joli petit chemin d’accessible !

C’est l’occasion aussi pour les plus vaillants de mettre en place une épreuve digne des plus grands acrobates ... le parcours santé en joëlettes !

Merci à tous pour cette belle découverte qu’est cette association, and keep up the good work !