Vanoise du 6 au 13 août : ça passe ou ça (Grande) Casse

25 janvier Reportages

Paysages somptueux, solidarité et surprises surprenantes : bienvenue en Vanoise !

Samedi 6 août

C’est au camping de Champagny-le-Haut, à 1500 m d’altitude, que commence l’aventure, un samedi soir.
22 personnes venues des 4 coins de la France, de Belgique, Tunisie ou même du Luxembourg, qui ne se connaissent pour la plupart ni d’Eve ni d’Adam, et qui s’apprêtent à passer une semaine de découvertes, de partages, mais surtout d’imprévus ...

Le groupe se rencontre autour d’un apéritif dînatoire, l’occasion de faire connaissance à travers quelques mets, par exemple le Zizi Coin Coin apporté par Édouard, boisson belge citronnée et alcoolisée à forte tendance chimique qui suscite une grande émotion.

On peut déjà remarquer de grands écarts d’expérience dans le groupe : Laetitia qui a fait plus de 25 séjours, Cédric qui est dans l’association depuis 27 ans, et Régine et Nathan, qui découvrent complètement.

Dimanche 7 août

Le trajet démarre calmement avec une journée de chemin plutôt lisse en légère pente, l’idéal pour reprendre ses bonnes habitudes ou s’initier à la joëlette ! Difficile de se retenir d’admirer le paysage de la Vanoise, qui s’impose d’ores et déjà à nos mirettes.

On s’arrête tôt pour un déjeuner au bord du ruisseau du Doron de Champagny, où les plus courageux se baignent déjà.

La troupe découvre également les plaisirs culinaires végétariens de notre duo de jeunes intendants Alix et Émilio.

La journée se poursuit sur la piste de jeep, un peu plus pentue, mais très ennuyeuse pour l’âne Charlot, qui préfère engloutir les nombreux framboisiers du chemin que d’avancer avec le groupe ...
Un animal très sympathique mais capricieux de nature !

Après 500 m de dénivelé positif et une petite journée, on arrive au refuge de la Glière. Malgré le peu d’efforts, le réconfort : douches, caramels au beurre salé, bouillon thaïlandais, tortillas, et coucher de soleil époustouflant sur la vallée.

On fait également connaissance de la face Nord de la Grande Casse, point culminant du massif de la Vanoise s’élevant à 3855 m d’altitude, et dont nous allons faire le tour tout le long du séjour !

Lundi 8 août

Aujourd’hui, pas le temps de niaiser, une journée bien costaud nous attend !
Alors on se met en route, de nouveau sur la piste de jeep à pente modérée. Le temps d’arriver à un sentier plus ludique, Kim nous apprend l’alphabet en langue des signes, et certains s’entraînent en ‘‘écrivant’’ les prénoms de chacun.

S’ensuit un très bon déjeuner à côté d’une mare, puis une ascension caillouteuse jusqu’au point culminant de la journée : le Col du Palet, à 2650 m d’altitude, qui nous dévoile un vaste paysage grandiose !

La sécheresse fait des dégats : le refuge du même nom est fermé depuis mi-juillet, faute d’eau issue du névé disparu ...

Mais qui dit montée dit redescente... En passant par la station de ski de Tignes-Val Claret, le groupe enchaîne une descente assez raide et technique, car jonchée de petites pierres et parfois déversante, sur 550 m de dénivelé négatif.

On s’arrête pour la nuit au chalet des Pious Pious de l’ESF... Un campement original, matériel de petite taille pour grandes personnes !

Redécouverte pour certains de la mascottes des JO d’Albertville 92 : nous dormirons sous l’oeil pétillant de Magique !

Des rugbymen professionnels du club de Toulon passent devant notre refuge improvisé, pour la plus grande joie d’Hugo, fan de sports, qui obtient quelques photos. Tignes résonne encore de ses « Bastareau, Bastareau, Bastareau ! ».
C’est une dinguerie qu’il nous dit.

Mardi 9 août

Une journée difficile ... qui commence difficilement. Simon-Pierre, un de nos passagers joëlette, ne peut pas continuer le séjour à cause de ses douleurs au dos. Notre encadrant Willy prévoit une nouvelle opération logistique : Jean-Luc et Ariel se portent volontaires pour accompagner Simon-Pierre chez Jacky, adhérent frustré d’HCE, puis nous rejoindre au refuge le soir.

Après les au revoir, on attaque une montée très physique et très peu roulante.
Mais les quelques gouttes de sueur et pauses casse-croûte passent vite et nous atteignons un nouveau point culminant : le Col de la Leisse !

À 2750 m, c’est le plus haut du voyage !

L’équipe redescend ensuite tranquillement et passe sur un ancien glacier. Le terrain tout plat et les petits rochers lisses nous offrent l’opportunité de faire la course et prendre des tremplins à la joëlette !

À la fin de cette deuxième longue journée d’affilée, nous sommes accueillis au petit refuge de la Leisse par Elodie, une guide du parc national de la Vanoise, pour une présentation de la faune du massif.

Saviez-vous que le gypaète barbu, charognard emblématique de 3 m d’envergure, se nourrit d’os et prend des bains de boue ? Le chamois, lui, parcourt à l’aide de ses immenses poumons et son cœur puissant 1000 m de dénivelé positif en 15 minutes.

Mercredi 10

À mi-chemin de notre voyage, le programme est très léger, avec seulement 400 m de dénivelé négatif dans la vallée de la Leisse.

Cependant c’est tout le contraire pour nos deux intendants, qui doivent refaire l’étape d’hier dans le sens inverse afin de déplacer le fourgon, ainsi que les deux dernières étapes du séjour, pour enfin nous rejoindre.

Après seulement trois quarts d’heure de descente, Pierre, notre handicapé marchant, fait une mauvaise chute et heurte une pierre. Nous n’avons pas d’autre choix que de poser le camp à côté du torrent de la Leisse, et de faire un aller-retour joëlette pour l’emmener au refuge avant tout le monde.

Pendant ce temps, le reste de l’équipe récupère des jours passés : visite de la bergerie à proximité, séance de yoga offerte par Mélanie, et bien sûr, baignade !

La troupe se remet donc en marche après une grosse pause de quelques heures dans un cadre plus qu’agréable, pour arriver sans trop de mal au refuge d’Entre-Deux-Eaux, où l’on accueille également nos deux courageux intendants, non sans bruit…

Jeudi 11

Tout comme l’avant-veille, cette journée nous attaque avec une côte bien raide et rocheuse sur 450 m de dénivelé positif pour sortir de la vallée !

Nous décidons de livrer tous les efforts possibles dès le matin. Aidés de Dan, en voyage de noces, et de Jacky, venu enfin piloter, nous volons !

Et sommes récompensés en haut de la crête par une bien belle image : une étagne et son cabri (femelle et petit du bouquetin) se promenant sans crainte dans les montagnes.

Tout le monde tente sa chance comme photographe, mais c’est bien Mélanie qui y met le plus de zèle (et obtient de très beaux clichés) !

La matinée se termine tranquillement entre ruisseaux et pierriers et nous déjeunons au Lac Rond, dont la température suscite un débat entre Jean-Luc et Nathan, les deux bretons ...

Ayant parcouru la quasi-totalité de l’étape le matin, il ne reste plus que 10 minutes de marche pour la terminer en arrivant au refuge du Col de la Vanoise, à 2500 m d’altitude. On en profite alors pour admirer l’Aiguille de la Vanoise, ainsi que la face Sud de la Grande Casse.

Et quand y’en a plus, y’en a encore ! Cédric doit lui aussi nous quitter à cause de symptômes inquiétants et est rapatrié en hélicoptère.

Vendredi 12

C’est la dernière journée de marche pour l’équipe, qui la dévore joyeusement ! Les 1000 m de dénivelé négatif pour rejoindre Pralognan-la-Vanoise passent comme une lettre à la poste.

On admire notamment le Lac des Vaches malgré son assèchement significatif, les talents de jonglage de Willy et Clément, ainsi que le retour des arbres dans le paysage !

Julien et Agathe nous retrouvent joyeusement lors de la pause de midi et finiront la journée (et l’apéro) avec nous.
Notre étape finale se termine en beauté avec une descente raide de piste de ski rouge et une magnifique cascade, dont l’effet brumisateur est très agréable étant donné la différence de température due à l’altitude.

Comme le veut la coutume, chacun exprime en cette fin de séjour son ressenti sur les derniers jours écoulés. C’est la satisfaction qui règne ! Beaucoup de bonnes surprises, quelques mauvaises, et certainement un pincement de cœur que l’aventure s’arrête.

Samedi 13

C’est l’heure des "au revoir", l’équipe se sépare en s’enlaçant et chacun repart vers sa prochaine destination, des souvenirs plein la tête. À une prochaine !