Val Montjoie du 11 au 18 août 2018

25 janvier Reportages

Prendre la direction des Contamines Montjoie. Lorsque vous croisez Mai-oui (ou Mainon, comme vous voulez, à la fin on ne sait plus trop !), le célèbre mulet mondialement connu à HCE, tournez à gauche et vous êtes arrivé. Retrouvailles et nouvelles rencontres. Un grand marabout et des petites tentes tout autour, une grande tablée avec des sourires de tous âges et de tous horizons... pas de doute, bienvenue au point de départ du séjour Val Montjoie !

Samedi 11 août : Jour 1 :Arrivée

Première soirée, et son traditionnel tour de table : on commence à retenir les prénoms de chacun et à échanger autour de nos expériences et de nos motivations.
Dans le rôle de notre guide « multi-fonction », aussi à l’aise pour nous concocter un circuit adapté aux aléas climatiques que pour faire ressouder une joëlette, charmeuse de mulet, guide de relaxation en pleine nature, et bien d’autres choses encore … Cécile.
Celle qui a illuminé nos papilles avec ses petits plats et sa gentillesse … Anne-Marie.
Et puis, vous reconnaitrez aussi au fil des photos Vanessa, Eliane, Jean-Joseph, Damien, Sarah, Yann et sa fille Juliette, Vincent et sa « tribu » de nièce/cousin/cousine Juliette, Cléo et Yves, Guy, Olivier, Benoit, Pierre-Jean, Esther, Evelyne, Yvette, Elisabeth, Jean-Paul.

Dimanche 12 août : Jour 2  : « C’est franc comme ça que j’l’avais brogé ! »

En route pour une journée de découverte de l’art de la joëlette. Quelques explications techniques, des équipes mélangeant les p’tits nouveaux et les plus expérimentés, et on commence par un concours de dépliage de joëlette. C’est Cécile qui distribue les points, attention à ne rien oublier !
Ce matin, le chemin est plutôt roulant, c’est l’occasion de tester les différents postes : à l’avant ou dans la corde pour choisir la trajectoire et tracter, à l’arrière pour équilibrer, sur le coté pour aider, assurer et échanger avec le passager. Chaque rôle est essentiel.
Première pause-graine avec un aperçu sur les montagnes environnantes et sur une partie de notre terrain de jeu à venir.

La montée est régulière, jusqu’à un dernier petit raidillon qui nous amène au lieu du pique-nique. Magnifique panorama : on voit « notre » sommet, le mont Truc qui nous attend, les dômes de Miage, l’Aiguille de Bionnassay.

Ensuite, les choses sérieuses commencent avec une petite montée ludico-technique comme on les aime.

Quelques instants plus tard, changement d’univers, la forêt disparaît et laisse place aux pistes, aux remontées mécaniques et à un petit plan d’eau aménagé. L’eau est rafraichissante... très rafraichissante, voire carrément froide … mais la baignade est tout de même appréciée.

Retour facile par les pistes de ski. Arrivés au camping, chacun trouve de quoi s’occuper : préparation du repas, douches, dessin ou goûter/apéro ... il y en a pour tous les goûts.

Après le délicieux tagine d’Anne-Marie, la soirée se termine autour de l’épluchage des oignons à la frontale (…non, pas la peine d’essayer, ce n’est pas une technique pour éviter de pleurer) et d’un jeu de dé proposé par Cécile.


Lundi 13 août : Jour 3 : « Ils ont dit que la pluie va s’arrêter vers 11 h ... »

Changement de programme : on ne montera pas en bivouac aujourd’hui. La pluie est là, et les troupes sont un peu affaiblies par un virus qui a visité quelques estomacs fragiles dans la nuit. Ce sera donc une journée tranquille : départ sous la pluie en direction de Notre Dame de la Gorge, visite de la chapelle.

Le soleil revient vers 11 h et permet de pique-niquer au sec sur une vire de l’école d’escalade … mais ce sera de courte durée. Après un petit jeu improvisé sur le thème de « qui retrouvera la boucle d’oreille qu’Yvette a perdue dans l’herbe ? », un petit tour vers l’école de tremplin (pour le saut à ski) puis retour au camping juste à temps pour mettre les joëlettes et leurs passagers à l’abri avant la grosse averse suivante.

La bonne nouvelle du soir, c’est que la météo des deux jours à venir est annoncée plutôt belle. Nous bivouaquerons au pied du Mont Truc demain.

Mardi 14 août : Jour 4 : « Tout drêt dans l’pentu »

Objectif du jour, le « truc »… plus précisément le Mont Truc, notre sommet. Aux Contamines, Cécile nous expose les trois possibilités pour monter jusqu’à l’alpage qui accueillera notre bivouac : la forêt de La Plane, belle mais sportive et « technico-ludique », ou d’autres variantes plus roulantes mais moins intéressantes … L’équipe est joueuse, nous irons à travers la forêt pour une Première sur ce chemin où aucune joëlette n’est encore passée ! Montées raides, virages en épingles à cheveux, dalles, racines. A certains endroits, les joëlettes passent une par une.

Après une difficulté parfaitement négociée, c’est une racine glissante qui fait déraper la joëlette d’Eliane. La chute est impressionnante mais heureusement sans gravité. L’huile essentielle d’Hélichryse de Cécile fera des miracles sur les hématomes des uns et des autres.

Mai-oui est exemplaire. Il négocie tous les passages étroits sans que l’on ait besoin de le débâter… et voudrait bien que les joëlettes avancent un peu plus vite. Il a de la chance car il est peu chargé. Cécile a trouvé un berger qui a récupéré la plus grosse partie de notre matériel pour le bivouac et l’a monté en 4x4 jusqu’à notre destination. A la sortie de la forêt, on retrouve une piste plus facile et plus large.
Pause repas et repos, sous la bâche pour éviter l’averse. Ovation pour Damien qui a fait toute la traversée de la forêt à pied et qui reprendra sa joëlette seulement après le repas. Et surtout, sieste pour recharger les batteries et récupérer des forces pour finir la journée !

Stéphane part retrouver sa petite famille. C’est un ami de Yann qui est venu découvrir nos activités et donner un coup de main pour la matinée. Son aide a été parfaite et très appréciée.
Il nous reste moins d’une heure de montée sur une piste de jeep large et presque roulante jusqu’au refuge du Truc. Deux randonneurs font demi-tour pour nous aider sur la fin de notre parcours. Merci à eux ! On récupère tout le matériel transporté par le berger.

Notre arrivée coïncide avec le début de la pluie. … Grr, où est Mr Météo ? Normalement, on avait prévu d’admirer un magnifique coucher de soleil sur la chaine des Aravis !! Pour l’instant, c’est plutôt brume et brouillard. Tout le monde est « dans » le nuage, et chacun s’active pour installer notre abri… tant et si bien qu’on oublie Juliette qui reste sous la pluie avec Mai-Oui … et qui finit trempée de la tête aux pieds, la pauvre !

Sous la bâche, on suit les dernières infos de la météo. La pluie devrait s’arrêter vers 20 h, et le temps sera clair à … 2 h du matin... La soupe et le chili con carne d’Anne-Marie nous réchauffent bien. Les prévisions transmises par Jean-Joseph s’avèrent exactes et chacun peut choisir de passer la nuit sous la bâche-tente berbère ou à la belle étoile.

Mercredi 15 août : Jour 5 : « Happy birthday to you HCE ! »

Jean-Joseph, alias Mr Météo, avait raison : ce matin, le ciel est bleu et la journée va être belle. L’arrivée du soleil sur le campement donne le signal du petit déjeuner.

Ensuite, c’est la montée au Mont Truc. Il est tout proche, accessible par un petit sentier raide et étroit. Les joëlettes montent une par une, encadrées par un maximum d’aide et d’assurances. Mai-Oui nous suit aussi, pas question qu’il soit absent de notre photo souvenir !

Le panorama est magnifique pour accueillir la banderole des 30 ans d’HCE. Joyeux anniversaire ! De nombreux randonneurs sont au sommet, on en profite pour faire un peu de pub.

Ensuite, c’est une longue descente sur la piste forestière empruntée la veille. A l’approche des Contamines, le groupe se sépare. Les joëlettes finiront la descente en pleine nature sur un sentier « très ludique » pendant une centaine de mètres dans la forêt, tandis que le mulet continuera sur la route avec quelques accompagnateurs. La journée est difficile pour lui. Fini le 4x4 du berger, c’est lui qui doit porter le matériel du bivouac pour rentrer à notre camp de base. Il finit par se mettre à boiter, et c’est une voiture sympa qui emmène une partie de son chargement au camping. Après un réglage de son bât, ça va mieux. Il sera en forme pour la journée du lendemain, mais ça a été dur pour Juliette de le voir ainsi malheureux.
La grande question du soir est de savoir si on fera le deuxième bivouac prévu pour la nuit suivante. La météo est trop incertaine. Après avoir questionné chacun sur son ressenti, Cécile décide finalement d’annuler le bivouac et de modifier un peu le trajet. Nous suivrons un itinéraire qui emprunte la voie romaine, comme prévu, mais nous rentrerons dormir au camping. Et c’est une magnifique mousse au chocolat qui clôture cette journée !

Jeudi 16 août : jour 6 : « Plus tu pédales moins vite, moins tu avances plus doucement »
Nous partons pour la journée. La joëlette à pédalier est réparée et Vanessa est heureuse de pouvoir l’utiliser pour la fin du séjour. Cécile nous a prévenus, la Voie romaine, c’est large et relativement roulant, mais un départ, il y a un « mur » bien raide avec de larges dalles. Il y a aussi beaucoup de randonneurs, mais ça, c’est normal, on commence à s’habituer. Nous sommes dans le secteur du Mont Blanc et les lieux sont très fréquentés.
Arrivés à Notre Dame de la Gorge, les équipages s’organisent pour la montée. Deux premières joëlettes partent, avec chacune une double corde pour mieux partager l’effort. Les deux autres joëlettes attendent leur tour. L’une d’entre elles est vide car Damien commence le chemin à pied. L’arrivée aux premières cascades est un vrai plaisir. Il y a une telle énergie dans les remous de l’eau qui s’engouffre entre les rochers !

Il faut tout de même s’arracher à cette fascination pour continuer notre chemin jusqu’aux cascades de Combe Noire tout aussi belles et impressionnantes. Nous mangeons à la Laya, où Mai-Oui trouve un beau pré dans lequel se régaler et se rouler avec délice. A l’heure de la sieste, c’est une petite variante qui s’offre à nous puisque Cécile accepte de nous guider dans une activité de relaxation en pleine nature. Chacun s’installe là où il se sent le mieux, au soleil ou à l’ombre, au contact de la Terre, et même Mai-Oui vient trouver sa place à nos cotés pour partager ce moment.

Après cette parenthèse « hors du temps », il faut remobiliser son énergie pour une belle grimpette bien technique qui nous mène sur les berges du Bon-Nant. Baignade pour les plus courageux, (avec une forte proportion de courageuses, pour être précise !). On s’éclabousse joyeusement dans le torrent, puis c’est le retour sous les nuages gris qui approchent et les grondements du tonnerre.

En arrivant au camping, on peut voir que le lieu qui aurait dû accueillir notre bivouac est caché sous un rideau de pluie. Un peu de regrets de n’avoir pas pu faire ce deuxième bivouac, le site était très beau, mais on l’aurait sûrement beaucoup moins apprécié sous l’orage. Pour nous consoler de cette météo capricieuse, nous dégustons les bières savoyardes et le reblochon apportés par Jocelyne, amie de longue date d’Anne-Marie et de Guy, qui est venue en presque voisine pour partager la journée de demain avec nous et découvrir la joëlette.

Vendredi 17 août : jour 7 : « J’avance sur la tête sans faire de bruit. Je connais toutes les langues. Qui suis-je ? »
Un court transfert en voiture nous amène à Saint Nicolas de Véroce, au pied du départ de la balade du jour. La marche se fait au fil des propositions de réponse à la devinette de Vanessa. Les idées s’enchainent mais rien ne convient (d’ailleurs, on te laisse chercher, cher lecteur … pour avoir la réponse, il faudra croiser Vanessa à l’AG !) alors on continue avec d’autres énigmes comme « le café ou le mouton ? » … à écouter phonétiquement pour trouver la réponse … sans oublier les célèbres « 3 nains qui vont à la mine... ». Jocelyne s’essaie un peu au pilotage arrière avec la joëlette de Damien qui se dégourdit les jambes sur une partie du chemin, et elle nous aide bien dans la corde pendant les passages les plus raides.

Au plan de la Croix, on se régale d’une salade de pâtes multicolores face à une large vue qui s’ouvre sur l’Aiguille de Bionassay, les Dômes de Miage et le Mont Truc. Eliane est installée comme une reine sur un siège habilement improvisé par Yann.
On profite encore un peu du soleil en suivant les infos données régulièrement par Mr Météo. Il nous annonce en direct la progression de la pluie. Aux premières gouttes, les ponchos et capes de pluie sont sortis et on entame la descente. L’arrivée aux voitures et au camion coïncide avec le début de l’orage. Chapeau pour le timing !

La fin d’après-midi s’organise autour du remplissage du questionnaire et du livre d’or, d’un début de rangement du matériel dont on n’aura plus besoin, du nettoyage du camion et de la préparation du repas. Il y a une surprise en cours, à base d’ananas et de biscuits à la cuillère.
Avec l’apéro, c’est le tour de table qui permet à chacun de partager un peu son ressenti. Moment fort en émotion. Les voix sont nouées pour évoquer ce que nous avons vécu le temps de cette semaine ensemble.


Samedi 18 août : jour 8 « Déjà la fin... »

Dès que le petit déjeuner est terminé, c’est une véritable fourmilière qui s’active. Démontage des marabouts et des tentes individuelles, rangement des bagages, dernières vaisselles, inventaire du matériel de cuisine que l’on va transmettre à l’équipe suivante.

Benoit et ses passagers partent les premiers, il y a des trains à aller prendre à Lyon. C’est ensuite le départ de Cécile avec Mai-oui pour leur prochain séjour dans les Fiz, puis des uns et des autres.
Rendez-vous à l’assemblée générale !

Merci à Cécile pour son adaptabilité à toute épreuve et pour avoir fédéré toutes nos énergies.
Merci à Anne-Marie et à toutes les petites mains qui l’ont aidée à nous régaler jour après jour.
Merci à Vanessa, Eliane, Jean-Joseph et Damien, nos passagers, et à Sarah, marcheuse « tout terrain » pour leur confiance, leur bonne humeur et leur courage face au chemin pas toujours facile.
Merci aux amis et aux inconnus qui sont venus donner un coup de main pour quelques minutes ou pour la journée.
Merci à la fille de Cécile pour la gestion des pains de glace qui ont gardé nos provisions au frais des glacières et nous a même fourni des salades de son jardin !

Et un immense merci à tous ceux qui n’étaient pas là, avec nous, mais qui font exister HCE depuis 30 ans et qui rendent ces beaux moments possibles !