Samedi 22 juillet

Arrivée de la troupe au col de Gleize (1691 m) au complet avant 19 heures. Un petit tour de table (« tour de canettes ») autour des bières de Jean-Mi pour apprendre à se connaître.
La troupe est âgée de 20 à 69 ans. Vont randonner en joëlette Gilles, Matt-Matt, Roxane et Thérèse. Les handimarcheurs sont Lénaïk et Fred. Tous sont accompagnés par Bastien, Camille, Clémence, Côme, Genny, Florence, Florentin, Nathalie, Robert, Stéphane, ainsi que Brieuc, Christelle et Clément pour leur première fois. Le séjour est encadré par Olivier et Emilio. Jean-Mi s’occupe de l’intendance.

Installations des couchages pour une première nuit dehors. Un buffet varié : fromages, saucissons, cakes… Présentation de la semaine, et répartition de certaines tâches. Nous n’aurons pas d’âne sur le séjour, ce qui nécessite quelques adaptations. Couchage sous un ciel étoilé au son des cloches de vaches.

Dimanche 23 juillet

Surprise au lever : le grand nombre de randonneurs qui arrivent en voiture.

Olivier nous fait un briefing sur le bon maniement de la joëlette. La joyeuse troupe s’élance sur le sentier, très fréquenté pour la première demi-heure. Au programme de la matinée, un petit sentier caillouteux et sinueux. Les nouveaux accompagnateurs font leurs preuves.

Nous traversons sportivement la rivière tout au long de la journée. Olivier et Florence sont désignés d’office par leurs sandales pour se tremper les pieds et faire les passages de toutes les joëlettes. Lénaïk traverse à califourchon sur le dos d’Olivier.

Arrivée au lieu du campement 20 minutes après le déjeuner. Une fois le montage terminé, les conducteurs repartent chercher les véhicules. Pendant ce temps, bon nombre font une toilette à la rivière. L’eau est bien fraîche. Quelques bières sont les bienvenues.

La météo n’est pas très favorable pour une nuit à la belle étoile, mais quelques entêtés du bivouac ont tenu à se coucher sous la magnifique voûte céleste. Bien sûr, au milieu de la nuit, éclairs et tonnerre précipitent les bivouaqueurs sous le marabout.

Lundi 24 juillet

Petit changement d’itinéraire ce matin en raison de la météo menaçante.

Seul aléa de la matinée, une petite chute pour Nathalie, dont les pieds se retrouvent enroulés dans les hautes herbes.

Après une bonne montée, nous admirons la vue depuis le col de Guizière (1649 m).

Nous déjeunons à ce niveau. La nourriture est très attendue, car la pause de la matinée a été marquée par l’absence des graines, oubliée au campement (merci Florence…).

L’après-midi contient de nombreuses descentes, ce qui fait le plaisir de Matt-Matt, dont la joëlette prend de la vitesse. Petit arrêt non prévu, le temps pour Olivier de partir en reconnaissance à la recherche du chemin.

Celui-ci est en contrebas, on fait demi-tour sur quelques mètres avant d’affronter la pente. Deuxième arrêt plus loin pour admirer la vue. Retour au campement. Heureux d’arrivée avec les pieds qui commencent à chauffer. Pas une goutte : nous avons échappé aux orages. On s’active pour préparer le repas, Fred nous propose un petit show d’humour. Le berger du coin arrive, ça traîne, on réclame le repas.

Jean-Mi s’exécute avec passion, mais les convives sont finalement distraits par une rosalie. Plusieurs personnes demandent à faire un tour, à commencer par Thérèse.

On finit tout de même par se retrouver tous à table autour d’un chili. L’équipe vaisselle se rend à la rivière, et interrompt Jean-Mi dans sa toilette.

Mardi 25 juillet

Ravitaillement en eau au village avant le départ en côte.

Pause graines avec des chiens, suivie d’une montée assez raide avant un déjeuner au col de Ferlieu. Emilio et Olivier sont partis déblayer le chemin pour la suite : un sentier très étroit près d’une pente très raide.

Passage auprès de la bergère, qui a ses chiens et ses ânes, deux roulés-boulés pour Lénaïk et une descente mémorable. Christelle s’est blessée au genou, et marche à l’aide de bâtons.

Le groupe se sépare : une partie rentre au campement pendant que l’autre va faire un tour à la buvette de Rabou malgré la fatigue (1 km de plus) où se prépare la fête du village avec musique et spécialités locales.

Après cette super journée, super repas concocté par Jean-Mi avec côtelettes du berger et bananes flambées au chocolat. Pendant la préparation, vent violent au point d’envoyer un cageot dans la tête de Côme, tout s’envolait ! Le tipi a dû être renforcé, Lénaik s’est prise une barre du marabout sur la tête en pleine nuit. Matt-Matt a fait du pole dance dans le tipi pour amuser la galerie.

Mercredi 26 juillet

Il faut remballer le campement très tôt. Praluline au petit déj (spécialité de Roanne). Navette en voiture pour La Cluse. Thérèse a pris le volant, bien partie pour conduire énergiquement le camion !

Montage des joëlettes au camion pendant que les accompagnateurs arrivent. Brieuc oublie son sac. Petit passage à côté des ânes et des vaches.

Pause graines avec vue à 360 degrés sur les montagnes. Beaucoup de montée jusqu’au col d’Aune pour le déjeuner, avec vin rouge, rillettes et cookies fait maison par Robert. Longue pause avec sieste au soleil. Thérèse a repris en courant, ce qui a permis à Jean-Mi et Brieuc de prendre sa place en joëlette.

On passe par de beaux petits sentiers et sous-bois, avant de traverser un lit de torrent asséché (une ravine). Les joëlettes passent, mais pas le camion… Il a fallu déplacer beaucoup de pierres pour aplanir le terrain et permettre un accès au camion, qui finit par passer sous les applaudissements.

Belle vue pour le bivouac, chacun s’active, notamment l’équipe vaisselle, où Nathalie finit trempée on ne sait comment. Pendant ce temps, à la cuisine, Brieuc casse le fouet en remuant la purée. On boit de la bière (pour changer). Chacun installe son duvet, Thérèse dort dans le camion. La soirée est animée par Bastien et ses contrepèteries.

Jeudi 27 juillet

Petit déjeuner calme, selon Olivier, on part quand on est prêt. Cela nous paraît risqué comme idée…

Avant de démarrer, on fait repasser le camion par notre route de fortune de la veille. Ce matin, beaucoup de montée car 3 cols sont prévus dans la journée. Chute pour Genny qui glisse à l’avant d’une joëlette et prend un brancard dans une côte. Pause graine au premier col.

La suite est raide et c’est sur ce passage que nous croisons le plus de monde de toute la semaine. Les randonneurs nous disent qu’ils ne pensaient pas que des joëlettes pouvaient passer par de tels sentiers, ce qui nous fait sourire.

Longue pause déjeuner en haut du deuxième col. Jean-Mi nous quitte pour l’après-midi, afin de récupérer le camion. Florentin installe un hamac pour Matt-Matt, qui s’y installe avec Genny le temps de la sieste. Thérèse l’essaie ensuite à son tour.

Départ en descente, petite pause à côté de bassins d’eau pour les vaches. Quelques éclaboussures volontaires entre joëlette. Clément se blesse au genou dans la descente. La suite du chemin est parsemée d’embûches : orties et tronc d’arbres au milieu du passage. Arrivée au lieu de campement, les conducteurs partent chercher les véhicules. Petit luxe : la proximité permanente de la rivière. Les lavages sont courants pendant le séjour. Le dîner est joyeux, et l’équipe cuisine, Bastien, Jean-Mi, Christelle et Florence, s’active pour faire de délicieux wraps. La bouteille de pastis se vide à grande vitesse pendant la cuisson, mais c’est Lénaïk qui la finit, au grand désespoir de Jean-Mi. Le dîner se termine tard, dans le noir.

Matt-Matt dort cette nuit dans un hamac, que l’on balance beaucoup avant, à sa grande joie. Christelle part en balade nocturne en joëlette, avec Emilio et Florentin. Passage par des rochers et sur une table de pique-nique. Nuit très calme jusqu’à 5h15…

Vendredi 28 juillet

La pluie nous réveille. On se couvre de bâches, on protège les passagers, et les affaires. Ça ne va pas durer longtemps, ça ne va pas durer longtemps... Au bout d’un moment, on se décide tout de même à sortir le tipi. Celui-ci est monté en deux temps, trois mouvements. On finit la nuit, réveillé pour certains, plus ou moins au sec. Le thé est servi tôt : tartines de pâté et confiture au petit-déjeuner dès 5h30. On tend de nombreuses cordes entre les arbres pour tout étendre. Clément, blessé, garde le camp. Le reste de la troupe par en montée sous le soleil. Pause graines avec un magnifique décor après un interminable piste.

La suite est particulièrement ardue. Les joëlettes passent une par une avec deux cordes. Lors de cette montée, Robert termine à quatre pattes, en aidant Lénaïk à grimper.

Déjeuner au soleil devant un sublime panorama.

La suite du parcours est complexe, une petite montée suivie d’une longue descente. La joëlette de Matt-Matt secoue particulièrement. La troupe avance dynamiquement et repasse par les troncs d’arbres de la veille. On évite de nouveau la pluie. Les équipages joëlettes Matt-Matt-Florentin-Camille et Thérèse-Côme-Clémence font la course dans la dernière descente. Celle-ci gagne d’une tête. Lénaïk arrive sous les applaudissements, accompagnée d’Emilio, de Stéphane et de Robert. On s’active, on range, on se lave. A qui sont les opinels, les tarpes ? Où sont les brosses à cheveux, les savons ? Détente et discussions animent également ce début de soirée. L’apéro est servi avec tous les restes, et une photo de groupe est prise alors qu’il reste de la lumière. On rigole autour de la table, partageant nos ressentis de la semaine à l’occasion de ce dernier repas. La soirée se termine tard, les membres du groupe partent se coucher au fur et à mesure. Quelques joëlettes partent également faire une dernière virée nocturne.

Samedi 29 juillet

La matinée débute fort pour Gilles, qui décide de continuer sur la lancée taquine de la semaine et de chatouiller Matt-Matt, allongé à côté. Tout le monde se lève et range, car le campement doit être plié pour 9 heures. On partage un dernier petit déjeuner ensemble avant le bal des départs, ouvert par Jean-Mi et Genny à 7h30.
On a passé une superbe semaine, avec une belle ambiance, animé par une large quantité de fromage, les bonnes vinaigrettes faites par Christelle, et les encouragements permanents de Roxane.
A une prochaine !