Sous les falaises des Fiz du 18 au 25 août 2018

25 janvier Reportages

Cela va bien se passer !
Voici l’histoire d’un séjour qui va merveilleusement bien se passer malgré un tas de péripéties : pluie, crevaisons, vaches qui ne dorment pas la nuit, vipère… grâce à une équipe exceptionnelle et à la magie d’HCE (peut être que Domi a mis quelque chose de spécial dans les sachets déshydratés ?!) Lisez vite !
Cécile, qui est sur son terrain de jeux, nous a guidés dans la joie et la bonne humeur toute la semaine, faisant face à beaucoup d’imprévus et gardant toujours son sourire même assailli par des dizaines de questions à la minute (est-ce qu’il va pleuvoir ? Quand est-ce qu’on mange ? Est-ce qu’on prend nos gros sacs ? C’est encore loin ?...).

Dominique a fait une intendance hors pair, relevant les défis les plus fous… la réhydratation des plats dans les sachets plastiques, la cuisine dans le chalet de Moëde où il faut faire attention à ne pas marcher à l’étage sous peine d’aromatiser un peu trop les mets, la cuisine sous la bâche bivouac avec une pluie battante… Défis relevés avec succès !!!

Mainon a été notre compagnon à 4 pattes qui a porté le ravitaillement et les affaires des passagers – on se rendra compte à partir du 4ème jour de tout ce qu’il porte sur son dos, pas facile ton travail Mainon ! Il nous a aussi nous protégé des vaches qui vivent la nuit : il n’a pas arrêté de faire des allers-retours devant le chalet et la bâche bivouac pour les empêcher de venir autour de nous pendant notre (pseudo) sommeil ! Mais il lui est arrivé une rude épreuve…

Sur les joëlettes, nous avions Marie-Christine, toujours joyeuse et plein d’entrain, Franceline, une habituée des séjours depuis toujours, formée à la « Simone - Claudel », ainsi que Laurent qui donne le ton (« ça va bien se passer ») et ne manque pas de glisser une petite blague bien placée et Kévin, qui amorce une bataille de coussins sous la bâche bivouac au petit réveil devant le lac de Pormenaz ! Madeleine, toute discrète, a pu découvrir par nos yeux les magnifiques paysages.
Les accompagnateurs de cette joyeuse équipe : Fréd, Pascal, avec son aide plus qu’efficace avec Mainon, Jean-Michel (avec un sac à dos plus gros que lui – impressionnant !), Christophe, Aurélien, Virgile, Edouard, Jeff (elles sont où les goupilles ?!), Laëtitia (qui a la bonne idée d’apporter un pistolet à eau et de le donner à … ?!), Rose, Leïla, Andréa, Anne-Emmanuelle, Laurence.

Arrivée
Nous nous retrouvons tous le samedi soir au camping pseudo-sauvage de Plaine Joux à Passy, au pied des pistes et de l’aire de décollage des parapentes, sous les falaises des Fiz et face au Mont Blanc… majestueux ! Ce paysage va nous suivre toute la semaine.
Nous faisons le tour de table des prénoms mais cela n’a pas été très efficace pour certains (par discrétion, nous ne dirons pas leur nom tout fort !) puisque le vendredi suivant, après une semaine passée ensemble, nous découvrons qu’il y a dans le groupe un Basile et un Régis …

Cécile présente rapidement le séjour et nous explique que nous allons passer la semaine sous les falaises de Fiz, et que juste au-dessus de nous, on peut voir une faille et qu’un « bout » de la montagne est prêt à tomber… Cécile, tu es sûre qu’on reste là pour dormir ?! On aide Domi à mettre tout le ravitaillement des 5 jours d’itinérance en petits sachets pour alléger au maximum notre chargement. Quelle organisation !

Découverte des falaises de Fiz

Nous profitons de cette journée d’initiation pour faire une belle rando sous les falaises. Nous faisons un petit arrêt historique devant une stèle à la mémoire d’enfants morts dans un sanatorium suite à un glissement de terrain en 1970.
Les nouveaux s’exercent à la joëlette, ils ont la chance de trouver des chemins bien pentus ! On sort les cordes…

Le pique-nique se fait dans une prairie avec une vue imprenable sur le Mont Blanc et les aiguilles de Chamonix. Une petite averse nous sort de la sieste et nous regagnons « tranquillement » le campement (en ressortant les cordes…).

Départ de la vallée des hommes
Nous partons avec de gros sacs pour 5 jours de bivouac et de randonnée dans les hauteurs.
Aide appréciable de Jules :

Nous passons au-dessus du Lac Vert et traversons le hameau d’alpage des Ayères des Rocs.

Le pique-nique se fait à côté d’un abreuvoir où on peut se rafraichir les pieds… et jouer au pistolet à eau – quelle bonne idée Laëtitia et Rose ! Et qui à la chance de prendre un bain gratuit dans l’abreuvoir ? Jeff et Jean-Michel auraient-ils besoin de se venger d’une attaque de pistolet à eau ?
Sieste et bataille d’eau sont-elles compatibles ?

Nous continuons l’ascension – et pas des moindres - par la piste pour les chalets de Moëde où nous bivouaquons. Au passage, nous récupérons au refuge de Moëde – Anterne le ravitaillement du 1er soir monté en 4x4 par Jules, un garde de la réserve naturelle de Passy. Arrivés au chalet de Moëde, nous commençons par … enlever les bouses de vaches ! et installer la bâche bivouac. Le début de nuit est agité avec les vaches qui viennent autour du chalet : Mainon fait son possible pour les repousser et Cécile se lève pour installer des cordes afin de marquer notre périmètre. Edouard et Andréa qui avaient installé leur tente un peu plus loin sont obligés de se rapatrier dans le chalet…
C’est parti pour le débousage !

Le sommet(enfin plus exactement le col :
On se lève de bon matin et sous le soleil pour l’ascension du col d’Anterne, sommet du séjour à 2 275m d’altitude.

La montée est ardue, surtout la fin, qui se fait joëlette par joëlette avec l’aide bienvenue de quelques randonneurs, merci !! Jules nous a rejoints.

On s’installe au col pour la photo souvenir des 30 ans et on bascule sur l’autre versant pour pique-niquer.

Jules profite de ce moment pour nous présenter la réserve et tous ses trésors (les falaises sédimentaires, les vautours fauves…).

Une petite pluie nous pousse à prendre le chemin du retour.

Nous repassons par le col et le refuge de Moëde – Anterne où nous nous arrêtons boire un verre. Au comptoir, une dame nous dit : « Bravo pour ce que vous faites ! », et Domi répond du tac-au tac : « Vous pouvez le faire aussi si vous voulez ! » Et du coup, elle nous offre spontanément une bouteille de bière pour participer à sa manière !

Le ciel s’assombrit et nous regagnons sous la pluie le chalet de Moëde pour la nuit. La soirée et le dîner se font à l’intérieur du chalet que Cécile agence pour en faire un endroit « convivial »  ! Pas facile dans 15 m² poussiéreux !

Pour la nuit, Franceline monte à l’échelle pour aller dormir à l’étage. Ceux qui s’installent dehors sous une bâche sont plus prévenants que la veille par rapport à la présence des vaches…

Adaptation – ça va bien se passer
Mainon boîte et a mal à la patte arrière : le bivouac aux chalets de Villy est compromis si nous n’avons pas notre mulet prêt à nous aider.

Nous quittons le chalet de Moëde et montons au refuge pour prendre une décision… Ca va bien se passer… Après quelques hésitations, Mainon se repose au refuge, Pascal reste avec lui et nous allons, sacs allégés en direction des tourbières au-dessus de Villy pour pique-niquer. La vue sur le Mont Blanc est toujours aussi splendide.

Nous sommes au-dessus des tourbières et avec ce nouveau paysage, nous avons une impression de « bout du monde ».

Cueillette de myrtilles :

Après une sieste, nous repassons au refuge chercher nos affaires, le ravitaillement ainsi que Mainon pour aller bivouaquer au bord du lac de Pormenaz. Mainon nous suit en boitant alors que nous sommes chargés… comme des mulets ! Nous sommes cachés par nos sacs à dos (surtout Jean-Michel !) et les joëlettes ont des air-bag de tous les côtés ! On se rend compte de tout le travail que Mainon effectue en portant les affaires !
Quand il n’y a pas de mulet, on fait les mules !

Le sentier n’est pas de tout repos pour arriver au lac avec un tel chargement… Ouf, nous y voilà ! Mais l’orage menace, vite, nous montons la bâche bivouac en un instant et profitons du lac pour un trempage – lavage avec l’arrivée des premières gouttes. Nous passons toute la soirée sous la bâche bivouac, l’orage tournant autour et la pluie ne cessant qu’au moment du coucher.

Dernier bivouac - On descend de la montagne…
Vu l’état de Mainon qui ne s’arrange pas, nous profitons du soleil matinal pour prendre notre temps,

Kévin commence par une bataille de coussins sous la bâche bivouac et Anne-Emmanuelle se retrouve dans l’eau à aller chercher son matelas gonflable « Hello Kitty » qui se retrouve par hasard (? !) au milieu du lac ! Une vraie baignade est bien appréciée après le petit déjeuner et nous partons en fin de matinée pour pique-niquer au refuge de Moëde – Anterne.
Le matelas qui fait parler… et qui fait nager…

Joëlette nouvelle version :

Nous réussissons à charger sur notre dos tout le matériel qu’il reste et descendons pour un dernier bivouac dans la forêt.
Certains ont encore l’énergie de faire des blagues !

Le sentier se corse un petit peu sur la fin, nous sommes contents d’arriver avant la pluie, Mainon aussi. Nous installons le bivouac et Virgile s’occupe d’allumer un feu de camp.

Marie-Christine va faire un tour en joëlette à la source et subit encore une crevaison… Nous nous apprêtons à dîner mais les premières gouttes se font sentir. Domi fait un rapatriement express de la cuisine sous la bâche. Une accalmie nous permet de profiter de la soirée en chantant ou en discutant autour du feu. Chacun gagne ses quartiers pour la nuit et au bout d’une demi-heure… pluie… qui ne s’arrête qu’au petit matin…

Retour à la civilisation

Mainon va retrouver avec Pascal le camping de Plaine Joux. Dominique part pour aller chercher le camion qui a subi des réparations pendant la semaine.
La joëlette jukebox

Le lac Vert

Le reste du groupe regagne tranquillement en chantant le campement en passant par le Lac Vert et en descendant par un chemin bien pentu pour ne pas arriver au camping trop tôt… mais qui dit descente.. dit montée ! Elle n’est pas facile et le pique-nique au milieu de la forêt est bienvenu. Nous voilà repartis et découvrons que nous sommes quasiment arrivés au camping ! Encore une fois, le montage se fait en prévision d’une averse à la vue des nuages noirs aux alentours… finalement, la pluie nous aura épargnés pour cette journée (annoncée maussade par la météo) et cette soirée.
Le vétérinaire est venu ausculter Mainon. Verdict : morssure de vipère, sale bête… pauvre Mainon.

Mais nous sommes tous rassurés de savoir ce qui l’avait mis dans cet état. Le vétérinaire laisse les médicaments pour le soigner.
Mainon devant la cabane Bambi, un prénom qui lui va si bien…

Pour ce dernier dîner ensemble, Domi, avec l’aide de ces assistantes, nous concocte un succulent repas : bœuf bourguignon et surtout tiramisu aux fruits rouges, qui fait un ravage ! Après un émouvant tour de table, nous sommes obligés de faire une petite promenade digestive bien sympathique.

Qui va pouvoir battre Kévin ?


A l’année prochaine !

Nous profitons du dernier petit dej’ ensemble, Mainon est sur ses 4 pattes et broute autour de la cabane « Bambi », voire se cache, c’est bon signe ! Le rangement du campement se fait promptement. A l’arrivée de ses parents, Kévin demande à ses deux cop’s préférées de l’accompagner, et bras dessus – bras dessous, il court les rejoindre ! Les départs s’échelonnent dans la matinée. Laëtitia et Cécile montent Mainon dans le camion pour le ramener chez lui. La journée sera longue, il arrivera plutôt en forme et fera la fête à ses copains, sans oublier de dire au revoir à Cécile et Laëtitia ! Bon rétablissement Mainon et bonnes vacances bien méritées ! A l’année prochaine – sans faute !
Mainon de retour chez lui

Pour finir, petit poème de Fred :
Plus que la mi-août
Nous nous sommes donnés Rendez vous
Sur un terrain herbeux, à Plaine Joux
Jeunes, moins jeunes, réservés, flambeurs...

Nous étions tous préparés
À vivre une semaine de randonnées

Premier jour ludique pour nous apprendre à conduire :
Accélérer, monter, freiner,
Tout va bien c’passer.

Merci beaucoup à ma Veranda, débordant d’amour,
Qui répond, mas ou menos, à toutes nos questions variées

Merci beaucoup à Dominique, qui jamais à cours,
Nous recharge de bons repas équilibrés

Merci aussi aux actifs
Pleins d’amitié, de force et d’humilité

Sans oublier l’âne et Pascale, très réservé

Et tous les moments de vie partagés
Moments que je n’oublierai jamais

Enfin grand merci à Marie Christine, la tchatcheuse rieuse, pleine de vie...
à Kevin, mon pote costaud...
à Franceline, la force tranquille...
à Laurent, le grand rêveur, doux comme un agneau...

Enfin, quelque temps plus tard, on se sera peut être oublié
Mais dans mon coeur, c’est sur, vous resterez

Je vous aime, FRED MONFORT