Séjour du Haut-Verdon (22 août au 29 août 2020) : ça va craquer !!!

12 août Reportages

Samedi 22 août :
Arrivée en fin de journée des 22 participants au camping « Les Pommiers » de Colmars- Les -Alpes.Ecart d’âge de 50 ans entre les plus jeunes et les moins jeunes . Montage du camp. Repas. Présentation du séjour quelque peu modifié de notre guide Olivier : Attention, ça risque de craquer !

Dimanche 23 août :
Matinée d’initiation à la joëlette pour nos 5 débutants : Thibaud, Lucie, Clara, Jacqueline et Magali à travers le village de Colmars-Les-Alpes, puis direction la cascade de la Lance. Petite pause sur le chemin du retour au bord de la rivière avec trempette tranquille jusqu’aux genoux (l’eau est glacée) pour certains … enfin tranquille jusqu’à ce que Yannick ne décide de baptiser à grande eau Clara !

« Ça va craquer, ça va craquer », nous dit notre guide Olivier
Avec les orages en montagne il ne faut pas plaisanter.
Transfert de Colmars-Les-Alpes, deuxième jour au camping « Les Pommiers »
vers un parking où les voitures sont garées.
L’aventure commence par une montée...
Gite de la Fruchière en vue ( 1704 m). Ouf, nous sommes arrivés !

Lundi 24 août :
Chemin faisant, nous rencontrons un berger.
« Eh Monsieur du berger », dit notre guide Olivier...
Mais nous ne connaîtrons pas la suite, la conversation restera privée.
Toujours est-il que de sa cabane à 2300 m, nous obtenons la clé.
Pratique, un petit abri où se réfugier, parce que selon Olivier :
« ça va craquer ! »
Vite ! Vite ! Ça va craquer !
Tipi monté, joëlettes calées, repas préparé, bivouac installé,
Vite ! Vite ! Ça va craquer !
Ninja party des jeunes, ça ne craque pas.
Discussions entre les moins jeunes, ça ne craque pas.
Séance d’accro yoga entre Yannick et Franceline, ça ne craque toujours pas.
Balade au sommet de la montagne qui surplombe notre bivouac, paysages splendides, accro yoga
entre Yannick et Magali, toujours pas…

Mardi 25 août :
Destination le lac de Lignier (2300m)
Nouvelle rencontre du même berger.
Ça n’a toujours pas craqué, mais pour ses beaux yeux, Franceline a craqué !
D’humeur champêtre, version petite maison dans la prairie,
Thaïs, Franceline et Magali entament un pas joyeux, puis se roulent par terre, on rit !
D’autres contemplent le lac, silencieux ou bavards,
Allez, il faut reprendre la route, pas trop tard.
Petite pause du midi, comme à chaque pause d’ailleurs, nous faisons connaissance.
Les personnalités se découvrent, des amitiés se nouent avec aisance.
Fin de journée, la nuit tombe, il est temps d’aller se coucher,
mais du fait de bruits étranges, je reste éveillée :
Trois individus dont je tairai ici les noms,
ont clandestinement, enfin le croyaient-ils, avec une reggae party donné le ton.

Mercredi 26 août :
C’est-à-dire le lendemain en effet, Yannick et Frédéric,
lors d’un transfert, dans la voiture, déchaînés,
ont mis la musique à fond, zouké et bretonnisé.
Et oui Kassav et les Ramoneurs de menhirs , ça déménage !
Il faut bien ça pour les encourager, avant de conduire une joëlette, à leur âge...
Mais non, je plaisante, jeunes et moins jeunes ont formé une belle équipe.
Les conseils de Réné et d’Yvette, nos doyens bien expérimentés,
à nos 5 débutants ont bien profité.
Jacqueline, Franceline, Bernadette et Cécile, bienveillante et patientes,
Gilles, taquineur de service à plein temps,
Et que dire de Daniel, d’une gentillesse touchante.
Les jeunes quant à eux sont plutôt écolos.
Et puisqu’ il faut les présenter les voici : Thaïs, Clara, Lucas,Émeric,Mathieu et Thibaud
Très engagés pour la planète, ils enchaînent les discussions,
apprenant au groupe un tas d’informations,
Mais comme nous le verrons plus tard sur eux s’abattra une révolution...
Des Antilles et de la Bretagne, au Parc National du Mercantour, il n’y a qu’un pas,
Toujours accompagné par Charlot,notre âne de bât,
Vers le lac d’Allos on s’engage.
Très vite pourtant les freins de la joëlette de Franceline lâchent,
Bravo à Lucas pour son travail à l’arrière,sans relâche.
Décidément : problèmes techniques aujourd’hui.
Ce matin, c’était la voiture de Thibaud, plus de batterie.
Petite halte rafraîchissante près d’une cascade.
Après une journée bien chaude, pour certains quelle délicieuse baignade !
Retour au camping « Les Pommiers »et la dance party du matin pour un petit groupe recommence.
Sabine mit le feu au terrain : zouk, merengue, kuduro, bachata, on danse !
Thibaud, mieux réveillé qu’au petit matin s’ajoute :
Un tibo, deux tibos, trois tibos doudou.
Serions-nous tout de même un peu ravagés, croyez-vous ?
Enfin Yannick, notre maître accro yogiste, organise comme chaque jour une séance d’accro yoga.
Pour s’étirer, se gainer et se redynamiser c’est extra !

Jeudi 27 août :
Bon, jusqu’à présent, la néophyte que je suis, trouvais HCE plutôt sympa : un mélange de sportivité, d’humanité, de solidarité de partage et de bonne humeur.
Jeudi 27 août 2020 à 9h00, je comprends ma douleur :
GORGES DE SAINT PIERRE…
Mais qu’allons-nous faire dans cette galère ?
Sentiers étroits et vertigineux, falaises à pic, dévers caillouteux ;
Mais qu’allons-nous donc faire dans cette galère ?
Merci Cédric de m’avoir fait connaître Handicap Évasion,
Si nous survivons, c’est sûr je retrouve la raison.
Explications d’Olivier et à Charlot il faut faire attention.
Une belle entraide, un bel entrain, l’humour de René et une maîtrise de toute l’équipe,
arrivèrent à bout de ce sentier technique.
Et puis, quels paysages magnifiques !
Je me rappelle alors notre journée d’initiation du premier jour,
et remercie Olivier pour son tracé de parcours.
J’avais trouvé ses trajectoires un peu vicieuses au départ :
Cordes à suivre et obstacles épars,
A faire et à refaire les mêmes départs,
Mais au final, ça nous aura bien servi,
car nous voici maintenant plus aguerris.
Gîte de Congerman (1700 m) : on s’installe.
Repas, jeux, blagues on déballe.
Lucie, bout en train, tondeuse de moutons,
nous fait découvrir son métier avec passion.
Excellent le jeter de toison !
Émeric, reconnaissable à son rire et jeune homme qu’il vaut mieux voir en photo qu’à table,
se fait chambrer pendant le repas par Franceline pourtant aimable.
« Non, mais Émeric, t’as pas à manger chez toi ? »
Voilà ce qui arrive quand on mange dans la marmite et qu’on n’est pas chez soi.
Faut dire aussi que les repas de notre intendant Pierre-Jean sont délicieux.
Ils nous mettent du baume au cœur et pour conduire ou être transporté sur une joëlette rien de mieux.

Vendredi 28 août :
« Bon matin », nout dit « Makisch ».
« Makisch », c’est Mathieu, notre Québécois curieux et enjoué.
« Bon, hein, j’dis plus rien », dit notre guide Olivier.
L’avait-on oublié ? Ça n’a pas craqué...
Nous reprenons les joëlettes pour la dernière fois,
Direction Colmars-les-Alpes, ma foi.
Petite pause fruits secs pour se régénérer.
Et là, ça a craqué :
Un orage de pommes de pain lancées au début par Olivier,
tomba sur les jeunes écolos : « A bas les écolos, ils nous font ch.. ! ».
La folie s’emparant du groupe, ce furent à Daniel et à Lucie d’êtres visés,
pourtant en rien concernés.
Puis Franceline décida de faire provision de munitions et de les lancer.
Euh , il me semblait pourtant que chez HCE le mot d’ordre était bienveillance,
Allez, un peu d’humour et de dérision, ça augmente la cadence.
On repart et en fin de journée en terminant la rando, vous savez quoi :
ça craqua !!!
Pas assez pourtant pour nous tremper, mais notre guide avait raison.
Une semaine après un orage se pointa à l’horizon.
Nous dînâmes sous la tente en jouant à trouver le sens de certaines expressions :
québécoises pour les Français et françaises pour notre ami venant du pays de Céline Dion.
Et ce qui est certain, c’est que la soirée fut riche en émotions.

Samedi 29 août :

Ça a finalement craqué, mais la belle équipe que nous formions et où les rôles se sont répartis, spontanément et sans heurts n’a pas craqué, sauf au moment de la séparation, sous la pluie. Quelques larmes ont coulé. Pas évident de se quitter.
Nous repartons avec de beaux souvenirs, gonflés d’une belle énergie malgré la fatigue avec dans le cœur le sentiment d’avoir partagé de belles valeurs d’humanité, de solidarité, d’amitié et d’authenticité.

Une débutante à la joëlette pour qui ce fut son premier séjour.