Séjour Vanoise du 08 au 15 août, tour de la Grande Casse

6 octobre Reportages

La Vanoise avec ses glaciers, ses lacs de montagne aux eaux bien fraîches, ses marmottes, ses chamois et bouquetins, sa flore ... Quel beau terrain de jeu pour une équipe qui ne manquait pas de dynamisme !

Samedi 8 août
Le point de rendez-vous était donné au camping du Chamois de Pralognan. La pluie battante ne semble pas impressionner l’équipe qui fait très rapidement connaissance.

Fabien (monsieur « ça va toujours super »), Carmen (the warrior), Lionel (il a créé un zoo à lui tout seul) et Gilles (que certains appellent Felix tout au long du séjour) seront nos 4 passagers joelette. Parmi les accompagnateurs, toutes les générations sont représentées, Liv, Geneviève, Bernard, Yves, Françoise, Louise, Claudie, Esther, Cathy, Guy, Anne-Marie, Christophe, Adrien, Antoine, Alix et Matthieu. L’un d’entre nous s’était inscrit en Handi Marchant, mais il a du se tromper sur la fiche d’inscription.

Tout le monde a été actif, à la joëlette, auprès de Mainon ou à la cuisine. Grâce à notre AEM-Glaciologue-chanteur-musicien-danseur-jongleur Matthieu et notre intendant Jean-Paul, (the iron man), nous avons vécu une magnifique semaine où tout le monde a très bien su trouver sa place.

Dimanche 9 août

Ce matin, transfert des voitures et du camion vers Champagny pour commencer la semaine en douceur, avec la visite de l’espace Glacialis à Champagny.

C’est un centre d’interprétation des glaciers de la Vanoise qui nous permet de comprendre la formation et l’évolution des glaciers de la région, grâce à des maquettes et des petits films sur le sujet. (Nous avons notamment appris que le mot Serac vient du fromage, et non l’inverse…et aussi appris à ne pas prendre l’ascenseur qui ne marche pas, bravo !)

Tout au long de la semaine, Matthieu continuera à nous initier à la glaciologie et à la géologie avec des explications très vivantes et imagées.
Après un repas abrité grâce à un ami de Guy qui vit dans le village, nous entamons notre première montée sous la pluie vers le refuge de la Glière (2000m). Les nouveaux s’initient vite grâce aux explications des anciens.

Nous sommes contents de pouvoir nous abriter et faire sécher un peu les affaires au refuge. Jean-Paul et Anne-Marie nous préparent un beau repas, à la lumière des bougies.

Lundi 10 août

On nous avait annoncé une journée plutôt humide, mais nous passerons entre les gouttes aujourd’hui (tellement on va vite !). Le ciel commence à se dégager et nous commençons à nous rendre compte de la beauté des paysages qui nous entourent.

Nous croisons des marmottes dans la montée vers le col de la Croix des Frêtes à 2647m. La montée est rude, mais l’équipe est vaillante, nous sommes aidés par une petite famille de randonneurs.
Carmen (on l’appelle plutôt the warrior) monte à pied une grande partie de la montée, chapeau !.

Ce ne sera que le début de ses exploits, elle marchera tous les jours sur de très longues distances, ce que nous admirons bien sûr… et que nous apprécions, car une joëlette vide, est une joëlette plus légère à monter…

Nous pique-niquons dans la montée avant d’arriver au col de la Croix des Frêtes. Encore 5 m de dénivelé positif pour atteindre le Col du Palet, avant de redescendre sur Tignes.

Si notre lieu de bivouac n’est pas très bucolique, il est insolite. Nous nous installons sur le départ du télésiège. Le lieu est aussi confortable qu’un refuge, avec des gros matelas pour les dos sensibles…

Guy et Anne-marie, très prévoyants, campent même leur tente, on sait jamais des fois qu’il y ait des gouttières…. ! Par contre, notre AEM a perdu les plans de la pose tente bivouac, enfin, on a bien rigolé…

Le lendemain matin, les personnes qui viennent faire la maintenance du lieu n’osent pas nous déloger et nous rangeons tranquillement nos affaires après une bonne nuit…

Mardi 11 août

Ce matin, montée au col de la Leysse. Nous sommes aidés aujourd’hui par la maman de Liv (une championne de ski de rando pour qui la joëlette ne pose pas de problème).

Encore une fois, c’est rude, mais on y arrive avec la même chanson…, 1-2-3-hop…. L’arrivée au col est magnifique (2750 m, point culminant de notre séjour).

Nous avons le temps de faire une vraie pause, pique-nique et sieste. Après une descente technique dans les cailloux, nous arrivons à magnifique lac où les plus courageux se baignent. Les autres trempent les pieds ou font des concours de ricochets. Anne-Marie nous fait une impressionnante démonstration de nage papillon.

Nous arrivons au refuge de la Leysse où nous savourons « une bière des guides » bien méritée et jouons au mémorable jeu d’imitation de cris des animaux. Après le repas au refuge, certains dorment sous les tentes prêtées par le refuge, d’autres à la belle étoile (chut, on est dans un parc national), et les autres dans le dortoir.

Mercredi 12 août

Ce matin, le rythme est beaucoup plus tranquille que les autres jours, nous faisons la « grasse mat » (7h30 au lieu de 7h, youpi !).
Magnifique descente dans un décor de haute montagne, entre la face sud de la Grande Casse et les glaciers de la Vanoise que l’on aperçoit dans les hauteurs.

La descente est tranquille, on profite de notre pause pique-nique au bord du torrent pour tester le shampoing au savon de Marseille. C’est froid, les cheveux ne sont pas plus propres qu’avant, mais c’est bio !
Nous arrivons relativement tôt à l’alpage de Catherine Richard, une exploitante agricole qui produit du lait pour le Beaufort et du Bleu de Termignon. L’endroit est charmant.

Certains d’entre nous vont voir la traite des tarines, et visiter les caves de Bleu.

Nous retrouvons notre Jean-Paul sous une hola magnifique qui était parti à 4h du matin pour faire des transferts de camion et de vivres. Bravo et merci !

La journée se termine en beauté par la fameuse tartiflette de Catherine, dont Matthieu nous avait parlé dès le début du séjour pour nous donner du courage. Nous ne sommes pas déçus, les portions sont dignes des plus gros mangeurs d’HCE, c’est parfait. Liv, la benjamine du groupe (12 ans) anime la soirée en chanson, avec sa voix magnifique et une assurance qui en épate plus d’un…

Jeudi 13 août

Matthieu nous avait prévenu, « ce matin, ça va être dur dur, j’espère qu’on va y arriver ». Mais grâce à la tartiflette de la veille, à une bonne répartition des accompagnateurs sur les joëlettes, et surtout grâce à l’aide de randonneurs en chemin, la montée au Col de la Vanoise ne nous a pas posé les difficultés redoutées.

Carmen monte à pied jusqu’en haut, encore une fois, chapeau. Ça pousse, ça tire, et on y arrive (presque) tranquillement. Les paysages sont magnifiques, nous avons la chance de croiser une étagne (la femelle du bouquetin, bien sûr…).

Le lieu de pique-nique est encore une fois idyllique, au bord d’un lac, trop froid pour la baignade, mais encore une fois idéal pour les ricochets ou pour les lancers de caillou de Lionel. On prend le temps d’une vraie pause, ce qui laisse à Gilles le loisir de nous faire des blagues en remplissant des sacs à dos de cailloux, de faire la sieste, ou de jouer au tarot.

L’arrivée au refuge de la Grande Casse est moins intime qu’hier. Le lieu est magnifique, au pied de la Grande Casse. Nous nous rendons très bien compte des effets de la canicule de cet été et du réchauffement climatique en général sur le glacier, qui à cette époque de l’année est devenu impraticable, ce qui n’était jamais arrivé les années précédentes.

Le refuge du Col de la Vanoise vient d’être rénové. 100 places, une énorme salle de restaurant. Cela ne nous empêche pas de passer un bon moment, grâce notamment au bœuf bourguignon de ce soir.
Notre grand chef a trouvé le moyen de faire de la musique…avec un tuyau d’aspirateur, tout va bien chez HCE…

Certains terminent la soirée dans le local à chaussures du refuge, pour jouer au Times Up sans craindre de troubler le sommeil des hôtes du refuge. Moment très sympathique où nous nous rendons compte que même Jean Paul n’est pas parfait : on ne peut pas être un excellent intendant, un pilote de joëlette hors pair, et bon au Times Up…

Vendredi 14 août

Redescente sur Pralognan en passant encore une fois par de magnifiques paysages. Descente un peu « technique », parfois « ludique », traversée de rivières, descente de pistes de ski sur l’herbe mouillée. Cette dernière journée de joëlette sera variée. Nous arrivons au camping de Pralognan sous le soleil, qui nous permet un dernier repas dehors.

Après des transferts de voitures, nous allons jouer aux touristes à Pralognan, faire des réserves de Beaufort et goûter à l’apéritif local. Le repas de ce soir est encore très convivial, arrosé de vin de Savoie, de rhum arrangé et de kirch.

Paysages somptueux, vrais moments de partage, AEM doté de vrais talents pédagogiques pour faire comprendre la glaciologie, intendants aux petits soins, passagers sympathiques, rigolos, courageux, épatants, accompagnateurs plein de talents variés, bref, ce séjour aura été une réussite pour nous tous. Et surtout, nous avons fait une découverte sensationnelle grâce à une randonneuse rencontrée en chemin : « la joëlette, c’est pratique !! »

Samedi 15 août

C’est sous la pluie (encore…) que nous plions le camp. Mainon fait durer le plaisir du séjour en galopant à travers le camping pour nous montrer que l’adage « têtu comme une mule » n’a pas été inventé pour rien. Après près de deux heures, nous réussissons enfin à le faire monter dans le camion, non s’en l’avoir attaché, formé un enclos et usé de multiples feintes pour qu’il veuille bien rejoindre le séjour suivant…