Massif du Sancy du 16 au 23 juillet

25 janvier Reportages

Ils étaient tous là, ce samedi 16 au camping municipal d’Espinchal, petit village du Cézallier. Isabelle, Jonathan, Sébastien et Sabine, Graziella pour qui c’était une première. C’était des retrouvailles pour Edith, Mathieu, Bernard, Elisabeth, Livia, Françoise et Yves et enfin une découverte pour Corine, Primaèle, Mathieu et Nicolas. Edith notre intendante et Aurélien, accompagnateur montagne étaient présents bien sûr.

Après une rapide présentation, nous dressons les marabouts et c’est autour des spécialités locales que nous échangeons souvenirs et premières impressions. Le temps est merveilleux, la campagne verdoie tout autour de nous. Voilà une soirée de bon augure.

Comme d’habitude, notre première journée commence par une présentation de la joëlette, son maniement, les précautions à prendre puis c’est le départ « en côte » mais la chaussée est lisse, le temps de rêve et assez rapidement nous rejoignons le plateau et le minuscule village de La Godivelle perdu dans les herbages avec ses puissantes maisons de granit et sa grande fontaine ronde.

Ce village a la particularité d’être situé entre un lac de cratère dit le lac d’En-Haut et un étang dit le lac d’En-Bas. C’est au bord de ce dernier que nous pique-niquerons à l’ombre des arbres.

Nous repartons à travers les forêts en exploitation vers Brion pour planter le marabout au milieu de vastes pâturages émaillés de burons et de rares villages. Charlot fait connaissance de deux congénères bretons.

Réveil au bruit du tracteur qui apporte le matériel pour la traite du troupeau à l’estive dans un vaste espace. Les « allez, allez » des bergers pour rassembler les animaux, le démarrage du groupe électrogène font ouvrir un œil à ceux qui dormaient le plus profondément. Le soleil se lève et projette les ombres des reliefs volcaniques sur les hauts pâturages du Cézallier.

Le camp plié, on se détourne un peu de notre itinéraire pour faire un aller et retour, au milieu d’un troupeau, à la montagne de la Motte, pour admirer le paysage. Cap sur Compains où nous faisons la pause déjeuner avant d’aborder la difficulté du jour : crapahuter sur un forte pente, se faufiler entre arbres, pierres, racines… une affaire de cinquante mètres mais, ce que nous ne savions pas, renouvelable.

Quatre accompagnateurs ne sont pas de trop pour monter les joëlettes une par une et rejoindre le sentier entre hêtres et résineux qui nous mènera au lac de Montcineyre. Un petit crochet nous introduit dans une clairière, de toute évidence réservée à quelques initiés dont Aurélien.

On s’installe, on prépare le repas, de petits groupes pour faire un brin de toilette au lac. Surprise ! arrivée d’Elodie et de sa famille Noé et Valentine qui viennent passer la soirée avec nous.

Descente vers le lac de Montcineyre. Que choisir ? Le sentier escarpé surplombant le lac ou la marche ludique dans les eaux du lac ? Mais alors se déchausser ou garder ses chaussures pour aller rejoindre le bout du lac ? Après avoir testé la marche pieds nus, surpris par la rugosité des pierres et graviers, chaussures remises on arrive joyeusement et assez facilement à l’extrémité du croissant du lac. Surprise du gardien qui voit arriver des accompagnateurs mouillés jusqu’aux genoux. « Vous auriez dû m’avertir, je vous aurai indiqué le chemin ». Certes mais bien moins attirant et ludique que cette marche dans les eaux.

Montée au Puy de Montchal. Lieu merveilleux pour le pique-nique. Coup d’œil sur le lac Pavin et vue magnifique sur le Sancy. Descente tranquille vers la ferme des Ribages où nous nous approvisionnons en pain et fromage. Camping en bordure de forêt.

Toilette ou douche pour les plus courageux. Aurélien nous concocte une truffade « maison » qui laissera à tous le meilleur souvenir. Olivier nous rejoint en fin d’après-midi. Il nous apporte son aide pour la dure journée du lendemain.

Tôt ce matin, ce sont Benjamin, Christian et Guy qui sont là pour nous prêter main forte. A travers les estives nous atteignons la croix de Vassivières puis nous prenons la piste en direction du Sancy, laissant ce dernier aux touristes, nous optons pour le Puy Ferrand de trente mètres moins haut certes mais avec une vue à 360°sur les Monts Dore, les lacs et la vallée de Chaudefour.

Merveilleux lieu de pique-nique même si la météo joue avec nos nerfs : va-t-il pleuvoir, l’orage va-t-il glisser vers le Mont Dore ? Finalement nous aurons le temps de descendre le sentier pentu et caillouteux et la pluie ne nous rattrapera que dans la forêt de Chaudefour. Refus de Charlot de passer dans l’eau ou sur des passerelles ; finalement nous nous retrouvons tous vers la Maison de la réserve naturelle de la vallée de Chaudefour.

Le temps se gâte. Les orages menacent. Nos renforts sont partis (qu’ils soient remerciés de leur aide !). Nous décidons de rester deux jours. D’abord nous remontons la vallée. Nous goûtons à l’eau ferrugineuse de la source Ste Anne qui guérit bien des maux puis nous nous arrêtons dans le cirque majestueux au fond de la vallée où s’élèvent la Crête de Coq et la dent de la Rancune sans oublier l’arche naturelle le portail ou Roche Percée.

Traversée cahoteuse du ruisseau : découverte d’un lieu idéal pour le pique-nique. Repos puis descente à travers des zones marécageuses. Arrêt pour rechercher des chamois que finalement on repère dans les falaises.

Éclairs, grondements de tonnerre, pluie : réveil difficile le ciel est bas, la brume monte et les nuages se rapprochent. Charlot n’en relâche pas pour autant son attention sur la qualité du travail.

On profite d’une accalmie pour plier et ensuit récupérer les véhicules laissés à Chambon sur Lac pour aller comme prévu s’établir au camping de la Serrette avec vue imprenable sur le château de Murol et le lac Chambon.

L’après-midi se passera à découvrir les environs en particulier Murol et Beaune-le-Froid célèbre pour sa fabrication de Saint-Nectaire.

Ce samedi matin, c’est le moment des adieux ou plutôt des « au revoir ». Merci à tous pour leur bonne humeur et joie de vivre. Bien sûr on aurait apprécié un accompagnateur supplémentaire, bien sûr on aurait aimé que la pluie ne soit pas mouillée, bien sûr … On peut être satisfait d’avoir fait le maximum avec nos moyens.

On gardera en mémoire la phrase de Sabine : « La montagne c’est quand on a le souffle coupé en montant, et en haut le souffle coupé par la vue ». A prononcer avé l’accent du Sud !