Jeter son Dévoluy sur les Hautes-Alpes
Extraits :
"Merci Lionel car il nous a bien fait chier (NDLR : c’était notre intendant ;-) )."
"Même si j’ai pas bien dormi, je n’ai pas l’impression d’être fatigué."
"Des fois on trans-pierres mais on aime ça."
"On n’a pas seulement donné, on a aussi appris beaucoup sur le plan personnel."
"Des séjours superbes qui rassurent sur la race humaine."
"Jespère que vous garderez un bon souvenir de moi. En tous cas, je garderai un bon souvenir de vous."
"Chaque pas en montagne que je fais est une victoire contre l’adversité que je vis."
"Au début j’ai eu un coup de stress mais maintenant je me suis dit que c’est déjà fini ! "
"Y’a du beurre pour le petit déjeuner demain matin."
Vous l’aurez compris, ce fut encore un séjour fort en émotions et riche en liens tissés.
Développons.
Jour 1, nous sommes le 9 juillet 2022
Nous arrivons au compte-goutte au col de Gleize. Charmant lieu de rendez-vous d’où nous pouvons contempler dès notre arrivée la vue sur le pays Gapançais.
Nous attendons tous notre cher AMM Olivier et profitons de ce temps pour faire connaissance.
• Les Bretons : Didier, Christine et Annie (qui nous fera confiance pour la guider dans les montagnes du Dévoluy)
• Les scouts : Anthony, Martin, Gauthier et Antonin
• Les M&M’s : Marc et Martine
• Les Van Boxsom : Laetitia et Oriane avec leur fameux « Faux-Moka » de famille
• Claire et Elisa : grand-mère et petite-fille réunies
• Les intendants : Lionel
et Clotilde
pour le plus grand plaisir de nos papilles
• Pascale la Lyonnaise
• Monique Semelles de Feu, de « Chichi »
• Les infatigables qui enchainent les séjours : Bastien et Olivier
• Nos 4 passagers Joëlette sans qui nous ne serions que de vulgaires randonneurs : Arnaud,
Severine,
Alain
et Mégane
Notre fourgon arrive enfin et l’âne qui nous accompagnera sur ce séjour, Immentso, en descend. C’est alors le moment pour les plus aguerris d’expliquer toutes les subtilités ainsi que les rangements de ce véhicule pour le moins étonnant.
Une fois la table montée, nous nous hâtons de préparer le repas tandis que Pascale part chercher Mégane à la Gare de Gap. Notre diner englouti et la vaisselle faite nous ne tardons pas à nous coucher afin de nous préparer à la semaine qui nous attend.
Jour 2, Descente à Rabou
Comme ce sera le cas presque tous les matins du séjour, le petit-déjeuner se prend à 7h00.
La journée est tranquille, c’est donc pour Olivier l’occasion de rappeler les rudiments du maniement de la Joëlette : béquiller, débéquiller, équilibrer… puis d’expliquer comment bâter Immentso.
A 10h c’est enfin l’heure du départ en direction de Rabou. C’est un itinéraire majoritairement descendant et roulant qui permet à chacun de s’habituer (ou de se réhabituer) à la joëlette. L’objectif de la journée est donc de reprendre le rythme.
Après 1h30 de marche nous nous arrêtons pour la pause déjeuner à l’ombre d’un magnifique érable dont les branches sont propices à l’escalade.
Dans l’après-midi Rabou est vite rejoint, non sans peine car il a fallu raboter la piste en quelques endroits pour éviter la glissade !
Maitrise totale pour la fine équipe qui va bientôt pouvoir profiter de la fraicheur du ruisseau qui longe le lieu de camp.
Les conducteurs partent chercher leurs véhicules tandis que le restant de la troupe s’attèle à la préparation des repas du soir et du lendemain midi. Le diner est en tout point semblable au précédent dans son organisation et le ventre plein, nous allons nous coucher pour nous préparer à la journée qui nous attend.
Jour 3, Randonnée sur les hauteurs de Gap
Comme chaque matin petit déjeuner à 7h afin de partir de bonne heure. Les gourdes sont remplies, Immentso est bâté, les passagers embarqués sur leurs joëlettes : c’est l’heure du départ. Nous passons par Rabou et entamons la montée vers le lieu où nous déjeunerons, un col surplombant d’un côté Rabou et de l’autre Gap. A chaque intersection nous empruntons le chemin le plus petit si bien que nous terminons à 12h45 sur un chemin de la largeur d’une joëlette. Après une matinée à monter le repas est attendu, un tarp est tendu pour se protéger du soleil et notre âne part se protéger à l’ombre d’un pin.
La redescente commence par une traversée vers le col de Guizière d’où la vue est imprenable. S’ensuit une descente vertigineuse vers le campement que nous avons quitté le matin. En effet nous avons perdu le chemin dans les sous-bois qui entourent les alpages nous obligeant à faire du « technico-ludique » (pour citer Olivier et Lionel).
Le ciel se charge et nous craignons une averse. Quelques-uns partent à l’avant pour mettre à l’abri nos duvets et nos sac étendus le matin-même suite à une rosée particulièrement humide. Heureusement les nuages finissent par s’en aller et la routine du soir peut suivre son cours.
Jour 4, journée de repos
Ce matin mauvaise nouvelle : Immentso est malade. Olivier se voit donc contraint de partir avec lui chez une amie qui pourra le garder en quarantaine afin qu’il se repose.
Pendant ce temps nous décidons de partir nous balader à Rabou, charmant village, que nous n’avions pas encore eu l’occasion de visiter. En fin de matinée la décision est prise de lever le camp pour trouver un lieu où se baigner en attendant le retour d’Olivier. Le camping des ilots est l’endroit idéal puisqu’il offre la possibilité à Arnaud de se baigner aussi. Nous avons donc passé l’après-midi à flâner sous les pins parasol alternant les baignades et les parties de saboteurs alors que certains en profite pour rattraper du sommeil.
Olivier ne rentrera pas avant 21h, le convoi reprend alors la route en direction du camping du Petit Vaux « Chez Camille » où nous débarquons pour passer la nuit. La patronne n’est pas là, les sanitaires sont en panne, un cheval et deux chiens sont en liberté dans les emplacements : c’est l’endroit parfait ! Comme à notre habitude nous installons la table et la cuisine pour profiter de la fraîcheur de la soirée. Demain nous repartirons marcher.
Jour 5
Ce matin nous levons le camp de bonne heure pour aller garer les voitures à La Cluse (à quelques kilomètres du camping).
Les passagers continuent leur chemin dans le fourgon avec nos jeunes accompagnatrices. Les accompagnateurs actifs retrouvent le fourgon quelques kilomètres en amont d’où la randonnée du jour partira.
Aujourd’hui nous réalisons le tour de La Remondière qui culmine à 1722m. Le chemin serpente autour de ce sommet en pente douce jusqu’à la montée finale vers le col d’Aune où nous mangerons. Pour la première fois on attache une deuxième corde aux joëlettes et les accompagnateurs font la navette pour acheminer tout le monde en haut.
La pause déjeuner est longue et ressourçante, on tend les tarps pour abriter du soleil et nombreux sont ceux qui en profitent pour faire une sieste.
La redescente se fait par la forêt d’Aune et nous arrivons rapidement au lieu du bivouac : un champ en terrasse qui surplombe le torrent de Pré la pierre. Nous profitons du temps que nous avons pour mettre les bières au frais dans le ruisseau et s’y baigner pour se rafraichir après une chaude journée.
Nous prenons le diner face au pierrier monumental du pic de Bure et nous en profitons pour fêter l’anniversaire d’Antonin qui a reçu pour l’occasion un magnifique os de vache signé de tous les participants.
Certains s’attardent pour installer le bivouac ou faire quelques réparations.
Jour 6, feu d’artifice solaire
C’est la plus grosse journée du séjour, deux cols sont au programme et nous allons atteindre le point culminant du séjour à 1905m d’altitude.
C’est un départ express qui nous attend, les gourdes sont rapidement remplies à une source de montagne et c’est parti. Devant nous la Tête du Pin, à gauche le col du Lauteret et à droite le col de Plate Contier. Nous partons à gauche vers le Lauteret que nous atteignons tous vers 10h30, non sans efforts. Les doubles cordes ont été de sortie et la pause graine restaure bien. A 11h nous effectuons la traversé en direction du col de Plate Contier, sommet de notre périple. Nous l’atteignons en 1h20 après avoir serpenté et enjambé les marches dans les derniers lacets du chemin. A peine arrivé nous redescendons de quelques centaines de mètres afin de déjeuner à l’ombre des mélèzes.
La pause déjeuner est appréciée. Au menu saucisson et salade de pâtes dont certains se souviendront de la recette tant ils en ont repris. S’ensuit une sieste bien méritée avant la redescente.
On pensait redescendre au frais dans la forêt de mélèzes qui nous mène jusqu’aux hauteurs de Lus-la-Croix-Haute. C’était sans compter sur les mers d’orties et les innombrables troncs qui nous barraient la route nous obligeant à quelques acrobaties. Enfin après une grosse journée nous arrivons à la cabane forestière des Chabottes où notre campement s’installe.
Avant de pouvoir profiter d’un gouter et d’un diner bien mérités, les chauffeurs sont contraints d’aller chercher leurs voitures laissées deux jours plus tôt à La Cluse. Pas de souci nous leur garderons de quoi manger.
Jour 7
Dernière journée complète. Aujourd’hui c’est doucement le matin et pas trop vite l’après-midi. Après une grasse matinée bien méritée après la journée de la veille nous empruntons une piste roulante à la pente constante qui nous mène jusqu’au col des tours. Après un passage vertigineux dans un pierrier acéré, nous nous arrêtons à l’ombre des arbres pour déjeuner.
Après une sieste réparatrice pour certains nous poursuivons notre route jusqu’au col du vallon de l’Aup. Prochaine étape la Pierre Carrée : un passage entre deux rochers qui nous voit préalablement traverser des vallons escarpés, mais bon après une semaine on maitrise !
La redescente se fait alors par le même chemin que la veille. On retrouve nos vieilles branches en travers du chemin mais cette fois-ci les obstacles sont passés sans encombre.
Arrivés à la cabane nous prenons une dernière fois le temps de préparer le diner, celui-ci est l’occasion d’échanger sur notre expérience de ce séjour et chacun prend la parole. Demain matin nous nous séparerons pour la suite de nos étés.
Rangement des cantines, lessives des corps et du matériel, tout rutile.
Prochain rendez-vous l’AG en novembre et très probablement sur un séjour en 2023.
Et pour finir : "Merci pour cette confiance envers Handi Cap Evasion : nous sortons difficilement de 2 années pleines d’interrogations, de choix difficiles, de prises de risques, de craintes, ... les séjours ont été maintenus et vous êtes venus et revenus. Merci."
Clin d’œil à Emma, venue nous aider la moitié du séjour, et prompt rétablissement à Immentso.