Haute vallée du Giffre du 11 au 18 juillet
Le cirque du Fer-à-Cheval à Sixt,
Des torrents dont celui du Giffre,
Tout ceci en musique…
Point de chœur dans l’instant
Mais de la joëlette, on entend le chant.
Du haut des falaises plissées,
De multiples cascades blanches
Le long des parois s’élancent.
Sur de larges espaces l’eau se déploie
Formant un film qui ne se voit
Que lorsque l’on s’en est approché.
Amaury fait la présentation des scouts
Ils sont d’abord 4 à avoir toujours faim ;
Et des 2 cousins de Vincent,
Le plus affamé des 2 c’est systématiquement Quentin.
A 15 ans, c’est bien normal, même si Benjamin
Parfois lui fait des remarques et le retient.
Paysages rieurs, soleil généreux voire plus
Mainon se montre docile et même plus,
Béatrice ne le lâche plus.
Empruntant d’autres passages que les nôtres,
Câlins et paroles, se mettre devant pour le rassurer,
Gourmand de pommes et pruneaux, d’amandes et de carottes.
Bertrand, Baptiste et Alexandre
De manger et conduire ne peuvent plus attendre
Sur l’alpage, plus de forêt mais plein cagnard
La buvette, encore loin, ne se découvre que bien tard.
Autour d’une bière, c’est à Praz-des-Communes
Que tout le groupe fait cause commune.
Quant à Hervé, handi marchant
Il brave les côtes, même en plein vent
Tandis que Paul, frère de Félix
Profite du séjour, pour lui, ça n’a pas de prix.
Idem pour les filles, Brigitte, Evelyne et Emilie
Demain on en profite, cochon qui s’en dédie !
Nos jeunes accompagnateurs
Se montrent très à la hauteur.
Humour et dynamisme, même sans le réseau
De Sixt au Pont-de-Sales, ils grimpent tout en haut.
Rattrapant les nuages, ils franchissent les crêtes
Survolant les caillasses avec les joëlettes.
Epervier, grand duc et chouette chevêche ou hulotte,
Syrphes* et miches**, et autres abeilles, de Franck sont la marotte.
Passionné de nature et percevant bien son auditoire
Il ne compte jamais son temps pour nous dire une histoire.
D’Alfred Wills, un Anglais aristo, il nous dit l’aventure,
Sur Anterne et Sixt, la création du refuge.
Ce fut chouette de voir des gypaètes
Mais le nez en l’air ne fait pas avancer les joëlettes.
Dièses à la montée, bémols à la descente
La belle partition que fut celle de Luc !
Belle et bonne humeur et autres trucs…
Assis dans l’herbe pour la pause de midi,
Une répétition de musique avec brin d’herbe
Bien tendu entre les deux pouces.
Point de sieste, seulement un répit.
Sifflements et modulations font la course !
Ce concert ne ferait pas délier une bourse…
A la belle étoile nous nous sommes endormis
Plusieurs fois, sans les jeunes qui
Préférant leur confort à la rosée,
Se dynamisent aussi
Pour le petit déjeuner.
Millepertuis, linaigrette et scabieuse ébouriffée,
Grande astrance et centaurée,
Toutes sauvages qu’elles soient, sont tout près du Mont-Blanc.
Celui-ci de l’autre côté de la vallée,
Lumineux de blancheur nous en met plein la vue.
Sous le grand sapin, grand spectacle, plein écran.
Evelyne
syrphes* : espèces de mouches, chacune inféodée à un végétal, capturées pour l’analyse du milieu et de l’habitat.
miche** : cabanon de bois pour stocker le foin de printemps. La descente du foin se fait à « cul nu »…