Haute Maurienne du 14 au 21 août

25 janvier Reportages

Une première pour Handi Cap Evasion : les joëlettes n’avaient pas encore parcourru les sentiers proches de Bessans et de Bonneval sur Arc. les participants ont été conquis par le caractère sauvage et la beauté des paysages. Alors, cette semaine est sans doute appelée à faire partie de nos circuits classiques de l’été.

Première prise de contact au dessus du hameau de l’Ecot où nous installons nos marabouts pour un soir. Il faut dire que la météo incite à la prudence et d’ailleurs la pluie arrivera dans la nuit.

La petite pluie fine de la première matinée retarde notre départ. Luc nous avait annoncé une belle descente jusqu’à Bonneval sur Arc, mais avait oublié de nous parler des obstacles bien glissants du sentier.... Le temps qui s’éclaircit nous offre de beaux coup d’oeil sur le hameau de l’Ecot et ses maisons toutes restaurées.

Dès l’après midi, les choses sérieuses commencent. Après un tansfert en véhicule juste en dessous du col de l’Iseran, nous voici partis pour le bivouac prévu au promontoire du Plan des Eaux à 2700 m d’altitude. Nos sacs sont bien chargés mais ce n’est rien à côté de notre brave Karak.

Les 300 m de dénivelé positif vont s’avérer bien rudes. Mais heureusement, des randonneurs, impressionnés , nous aident à franchir les passages difficiles. La beauté de notre chambre à coucher face aux glaciers de l’Albaron et de la Ciamarella nous fera vite oublier la fatigue. D’ailleurs un certain Bernard aura encore de l’énergie pour refaire le chemin en courant, à la recherche d’un coupe vent et d’un trousseau de clés !

Surprise le lendemain matin : des gardes du parc de la Vanoise nous rejoignent pour nous accompagner jusqu’au refuge du Carro. Leur aide va être précieuse pour faire avancer les joëlettes, mais surtout, ils vont nous permettre d’observer chamois et marmottes et découvrir la richesse de la flore. Grâce à eux nous découvrons aussi les multiples facettes du métier de technicien d’un Parc National. Un grand merci donc pour cette initiative. La soirée et la nuit dans le cadre magnifique du refuge du Carro perché à 2760 m entre Aiguille Rousse et Levanna vont être appréciées par tous.

Une petite randonnée matinale autour du lac va ravir les photographes avant d’entammer la rude descente vers le hameau de l’Ecot.

Pour la pause pique nique, Christiane nous accueille au "chalet du Pape", chalet d’alpage de son grand père, chargé d’histoire puisque cette personnalité Bonnevalaine, au caractère bien trempé, a organisé, comme guide, les premières expéditions en Himalaya avec un client anglais.

Un petit transfert à Bessans pour installer notre camp sur une aire naturelle de camping. Pas de douche, mais l’Arc est tout proche. La journée suivante nous conduira à travers la belle vallée du Ribon. Le toit de lauze du chalet prêté pour la nuit sera bien apprécié puisque l’orage va arriver à l’heure du repas.

La descente était annoncée facile, mais tout de même il y a quelques marches et un beau raidillon dans la forêt. Rémi (handi marchant) est accueilli sous les applaudissements en bas de l’escalier de Soliet.

La fin d’après midi sera marquée par un petit voyage dans le temps au musée de la montagne à Bonneval. On découvre l’histoire de la famille de Christiane à travers celle des premiers guides savoyards : son arrière grand père dit "le Greffier" et son grand père dit "le Pape". Sous l’influence du Greffier, ses 4 fils vont devenir d’excellents guides. Héritiers des passions de leur père ils s’adonnent volontiers à la contrebande de moutons et à la chasse aux chamois et bouquetins, se risquant même dans les réserves de chasse du roi d’Italie. Ces personnages hauts en couleur ont contribué à la renommée de Bonneval et la photo devant le portrait du Greffier était incontournable.

Pendant que certains s’intéressent à l’histoire, notre bricoleur de génie s’active à ressouder les bolides chez un paysan. Il faut dire que le matériel a beaucoup souffert sur les sentiers népalais en début de saison. Bravo Bernard, qui trouve toujours une solution pour réparer un frein à disque ou confectionner une attelle à un brancard cassé !

Une dernière journée de randonnée jusqu’au refuge de Vallonbrun permet de découvrir d’autres paysages. Une dernière soirée au coin du feu et il faut se séparer.

Le mot de la fin sera pour notre philosophe "Paulo" :
"Pas d’inquiétude car, chaque membre peut douter, mais le groupe atteindra le sommet de la montagne. Nous sommes tous contents. Que les paysages sont beaux"

Un grand merci à toute l’équipe pour cette belle escapade en Maurienne avec une mention spéciale pour Gaétan, notre chef cuistot, roi de la salade composée, des grillades et même des crèpes bretonnes.