Gorges du Verdon - du 1er au 8 juin
Voilà le récit de Stéphanie, pour ce séjour itinérant le long des gorges du Verdon.
Samedi 1er juin : La découverte et le rassemblement de la joyeuse troupe
Chaque participant arriva au bout d’un sentier montant non goudronné nous mettant dans l’ambiance des sentiers un peu chaotiques, sur une jolie terrasse verdoyante à l’arrière d’une maisonde Blieux. Les participants sont de diverses provenances : la Bretagne, la Charente à l’ouest, le centre, l’est et le sud de la France et même de Hollande ! Chacun se présenta avec son prénom usuel ou pas..., histoire d’embrouiller les méninges, c’est pas Bob ton prénom ?...
Après un bon repas, chacun s’est couché sous le marabout ou à proximité un arbre ou sous un tarp ou avec un sursac pour éviter la rosée du matin sous un beau ciel étoilé avec quelques étoiles filantes (pour ceux qui pouvaient encore garder les yeux ouverts).
Dimanche 2 juin : Prise en main des joëlettes
Après rangement et transfert de tout et tous à Castellane, nous sommes montés doucement sur une route puis des sentiers assez carrossables. Après une petite halte chez une habitante qui nous a offert un sirop à l’eau rafraîchissante, nous nous sommes installés en dessous du village de Chasteuil sur un joli plateau entouré de genets fleuris et quelques jolis spécimens d’orchidées. Olivier notre encadrant, s’est naturellement dévoué pour monter sur le camion afin d’en descendre le marabout.
Après de bonnes salades vertes (offertes par un habitant du village) pour améliorer notre repas, nous avons tous essayé le didgeridoo amené par Léo, mais nous n’avons pas réussi à l’égaler. Un sacré entrainement sur le souffle en continu est nécessaire.
Lundi 3 juin : Halte au village de Rougon
Nous avons repris notre chemin et atteint le plateau de Suech en bordure duquel se trouvait un troupeau de moutons… gardé par un peu moins d’une dizaine de patous ! Ces grands chiens blancs des montagnes. Certains ont conseillé aux trois jeunes filles du groupe d’arrêter de courir et de crier pour ne pas se faire agresser par ces chiens protecteurs du troupeau.
Nous avons alors grimpé jusqu’au Point Sublime, pour admirer le Verdon d’en haut, avant de rejoindre le village de Rougon où nous avons passé la nuit en gîte (pour la plupart) et en haut près des ruines du château (pour les plus téméraires). Les vautours nous survolaient parfois de près. Une volière a d’ailleurs été aménagé au-dessus de Rougon pour acclimater les vautours blessés qui ont été recueillis.
Mardi 4 juin : Premières baignades
Le matin nous avons longé le haut des falaises pour observer le vol des vautours. Après le passage d’un pont, nous sommes descendus près des rives du Verdon où certains n’ont pu résister à y plonger malgré sa fraîcheur. Nous sommes ensuite repartis pour redescendre de nouveau au bord du Verdon, nos passagers masculins Romain et Fred ont même réussi cette descente assez délicate sur leurs deux jambes ! La plupart de la troupe s’est alors baignée, l’eau étant un peu plus chaude, la rivière formant des petites piscines d’un bleu vert si caractéristiques de ces lieux.
Nous sommes ensuite repartis affronter le soleil et les longs sentiers montants plus chaotiques. Nous avons fait un arrêt à la fontaine de Trigance où les batailles d’eau ont bien détendu et rafraîchi la troupe avant de repartir de plus belle.
Nous nous sommes finalement installés dans une grande prairie à Entreverges en dessous d’une propriété tenue par un Belge qui nous a chaleureusement accueillis sur sa terrasse avec de bonnes frites et un apéro. Pour le remercier, nous l’avons invité à notre table avec sa femme pour partager nos spaghettis bolognaise.
Mercredi 5 juin : deuxième pique-nique plage
Nous avons gravi des sentiers étroits et escarpés pour atteindre le belvédère de Rancoumas. Romain a réussi à faire de longues périodes de marche sur ses deux pieds malgré les sentiers étroits, rugueux et montants. Nous avons alors admiré le Verdon au fond de ce canyon et aperçu quelques vautours.
Nous sommes ensuite redescendus, pour traverser le pont de Tusset pour rejoindre le bord du Jabron, un affluent du Verdon et faire une baignade rapide pour les plus courageux, l’eau étant assez fraîche.
Après notre savoureux pique-nique, Fanny avait réservé un bout de chocolat à notre passagère Joëlle le temps que celle-ci monte sur la chaise toilette mais à son retour, la sucrerie tant attendu avait déjà disparu, malgré que ce fut elle qui avait transporté ces fameuses tablettes. Eva l’a consolé en lui offrant un biscuit Oréo.
Le sentier montant de l’après-midi fut sportif. Les joëlettes furent montées deux par deux, avec deux cordes par joëlette et deux personnes dans chaque corde ! Nous avons alors rejoint le camion pour un transfert vers notre lieu de camping sauvage avec l’aide de la voiture de Philippe. Nous avons dégusté, jusqu’à en racler le faitout, le porc au Curry que Bernadette nous avait préparé. Nous avons fêté et chanté l’anniversaire d’Aurélie : elle a soufflé ses bougies, le vent l’ayant aussi beaucoup aidé. Elle a reçu une carte signée de tous en souvenir et un bouquet jaune de genets bien fleuris. Nous avons bu des tisanes locales de sarriettes de serpolet et de bouillon blanc pour Aurélie et son mal de gorge.
Jeudi 6 juin : montée à l’observatoire du Chiran
Craignant la pluie en début d’après-midi, nous sommes montés le matin courageusement jusqu’au gite du Chiran à 1900m d’altitude. Nous avons alors pu savourer notre salade composée bien à l’abri du vent, à l’intérieur du gite.
Chacun s’est reposé à sa façon l’après-midi, les dortoirs étant déjà accessibles afin de se préparer à la notre prochaine longue nuit. Romain a gratté un peu la guitare qui était sur place. D’autres ont admiré la vue à 360° et ont fait un somme à l’extérieur.
Après le dîner, nous sommes tous retrouvés sous la coupole de l’observatoire bien couverts (avec même des couvertures) pour observer le ciel étoilé de plus près. Joseph a alors ouvert un pan de la coupole pour orienter son télescope vers la lune en croissant. Un a un nous avons regardé dans les cratères de la lune l’oculaire du télescope. Malheureusement ce fut de courte durée, le ciel s’est voilé et il n’y avait plus rien à voir.
Pour assurer une ambiance « cosmique », une musicienne et chanteuse jouait avec sa voix et ses mains sur un synthétiseur et un thérémine sensible aux champs magnétiques. Léo nous a fait un petit show de guitare électrique à la Jimmy Hendrix. Le ciel s’est ensuite un peu dévoilé pour nous laisser voir un amas globulaire mais ce fut encore de courte durée. La plupart sont ensuite allés se coucher. Les plus vaillants ont pu voir Jupiter et d’autres amas globulaires.
Aurélie vint alors se coucher après la fin de cette longue soirée des étoiles plein les yeux mais il ne restait pas de lit accessible pour elle. Sally, dormant sur un matelas à même le sol, fut alors soulevée et déplacée (non sans râler) sur un lit avec un sommier. Aurélie put alors s’installer à sa place. Le lendemain Sally se réveilla toute étonnée d’avoir changé de lit de ne souvenant pas de ce changement tardif.
Vendredi 7 juin : retour par les crêtes du Chiran
Alors que nous étions sur le départ, Olivier a du changer la chambre à air d’une joëlette victime de crevaison.
Nous avons longé les crêtes du Chiran et observé des petites tulipes australes jaunes avec des sépales rouges autour des pétales et un peu plus bas des ronds de sorcières où l’herbe était plus foncée.
Après la pause déjeuner, Philippe nous a fait ses au-revoir pour repartir un peu plus tôt chez lui.
L’après-midi nous avons rejoint notre campement initial en chantant lorsque nous roulions tranquillement sur la route.
Un point douche fut installé avec un tuyau d’arrosage avec le passage des passagers en priorité. Une partie du groupe s’est assis en ligne pour masser son voisin de devant.
Armand le gardien des lieux nous a rejoint avec son chien Poutine pour passer la dernière soirée avec nous, il nous a installé un grand barbecue avec manivelle afin que l’on déguste de bonnes côtes de porc grillées. Il nous a aussi offert la tisane et le café en fin de repas où nous avons bien chanté et écouté les poèmes nature de Patricia.
A la nuit noire, nous nous sommes réunis autour du barbecue alimenté d’un vif feu pour que chacun fasse le bilan de cette semaine et nous avons fini en chantant le fameux Tango de Bruno.
Samedi 8 juin : ce n’est qu’un au revoir
Le levé fut très tôt à 6h sous la rosée fraîche du matin car Olivier devait partir à 7h30 pour faire réparer le camion à Grenoble avant le séjour suivant.
Petit à petit chacun se salua, ressourcé de cette semaine si belle tant par les paysages magnifiques que par l’ambiance chaleureuse du groupe.