GTB 2, de Brest à Ouessant, du 18 au 29 août
Arrivée à Brest, sous le soleil, l’équipe GTB 2 est chaleureusement accueillie par celle du GTB 1, au camping du Goulet. Aurélien, passe le relais à Stéphane pour l’encadrement et Dominique transmet son briquet d’intendante à Pascal. Les passagers joëlette transmettent les fanions qui vont être fixés sur les joëlettes.
Chants et même danse bretonne ponctuent la fin d’après midi avant de se retrouver autour d’un pique nique festif. C’est aussi l’occasion de fêter l’anniversaire d’Hervé ! Voilà de quoi nous faire déjà aimer la Bretagne et oublier la fatigue du long voyage jusqu’à Brest.
L’équipe va faire vraiment connaissance le lendemain (pas facile de s’y retrouver à plus de 40 personnes !). Pascal (un peu inquiet car c’est sa première intendance) prépare son premier pique nique sous l’œil vigilant d’Evelyne. Celle-ci va le seconder efficacement pendant tout le séjour.
Stéphane nous invite à une première balade « initiation ». Il y a peu de nouveaux, mais c’est toujours utile de se rappeler les consignes de bonne utilisation des joëlettes. Exercices franchissements de barrières (ça, on ne va pas tarder à comprendre pourquoi dès le lendemain) et même test des abdominaux des accompagnateurs !
Premier contact avec la mer en passant sur la plage St Anne, mais le parcours sera plutôt forestier avec la découverte de drôles de plantes qui pourraient servir de parapluie (un présage ?).
Pour les deux journées suivantes, le parcours sera plutôt champêtre, sans difficulté (hormis les fameuses barrières du GR).Nous découvrons au passage les lacs de St Renan. La soirée et la nuit au camping de Lokournan sont l’occasion de fêter un autre anniversaire (celui d’Anne cette fois) avec un délicieux gâteau préparé par Pascal. Il ne fait ni vraiment beau ni vraiment mauvais. Il est prudent de prévoir un abri pour les nuits un peu arrosées. Il faut garder à portée de mains, le coupe vent et la cape de pluie et l’auvent du camion est apprécié pour le pique nique.
Pour notre quatrième nuit nous serons accueillis chez Joël à Lampaul-Plouarzel, personne bien sympathique qui nous met à disposition son terrain et une petite maison. Vive l’hospitalité bretonne !
La cinquième journée sera bien arrosée. Difficile d’apprécier la beauté des paysages et la plage de sable fin sur laquelle nous pique niquons. Nous sommes dans la partie la plus à l’ouest de notre continent (pas très loin de New York !) et c’est sans doute ce qui explique la faible visibilité tout au long de la matinée et les trombes d’eau qui vont nous accompagner jusqu’au camping du Conquet. Il va falloir se motiver pour installer le camp sous la pluie et au milieu des flaques d’eau. Heureusement Pascal n’oublie jamais tout ce qu’il faut pour nous réchauffer et nous réconforter.
C’est la tempête qui s’abat sur nos marabouts durant la nuit. Dominique, inquiète va même tenir les mâts qui menacent de s’écrouler. Les plus chanceux seront ceux qui ont choisi l’option "nuit dans les blocs sanitaires".
Le sixième jour nous partons pour Ouessant et la météo est enfin un peu plus agréable. On n’oublie pas d’emporter de quoi se restaurer car nous allons rester 3 jours sur cette île en forme de crabe, réputée pour son caractère sauvage et ses tempêtes. Nous embarquons sous le regard un peu étonné de l’équipage qui découvre que même les escaliers bien raides ne posent pas de problème à nos joëlettes.
Les premiers contacts avec l’île sont plutôt agréables et l’auberge de jeunesse de Lampaul où nous sommes hébergés est très confortable. On apprécie aussi la qualité de l’accueil du personnel. Notre intendant va apprécier la présence d’un four (pas mal le rôti !). Dominique et Mylène vont se déchaîner pour nous préparer… plus de 120 crêpes et galettes bretonnes, fort appréciées. Bravo les filles !!!
La première journée de balade sur l’île est ensoleillée. Nous découvrons les pelouses du littoral si douces que l’on pourrait randonner pieds nus, les parterres fleuris de bruyères et d’ajoncs, les côtes découpées ornées de bocs granitiques. Difficile de résister à la cueillette des savoureuse mûres qui bordent les sentiers (Anne et Odette vont même nous préparer du coulis de mûres !).
Le huitième jour nous avait été annoncé humide et c’était vrai. C’est sous nos capes de pluie que nous rejoignons le phare Le Creac’h pour une visite du musée des balises et phares. Nous allons nous familiariser avec la vie des gardiens de phares (avant l’automatisation) et avec les nombreux phares de l’île. La soirée sera encore l’occasion de goûter aux spécialités bretonnes avec des moules, du cidre et le fameux Kouign- Amann. Après un tel festin, une randonnée de nuit s’impose et c’est à la lueur des phares que nous découvrons avec plaisir… qu’il fait beau la nuit !
Pas de fenêtre météo pour le jour suivant. La pluie ne nous quitte pas et nous écourtons notre randonnée pour nous mettre à l’abri devant la gare maritime. On se réchauffe sur le bateau avant de retourner au camping du Conquet. Personne n’a vraiment envie de tenter le bivouac prévu à la Baie des Anges.
Après une nouvelle nuit humide, nous espérons tous l’amélioration prévue pour les deux dernières journées (annoncées comme les plus difficiles). Le soleil bien timide va finir par s’imposer surtout pour la dernière journée. Nous découvrons enfin que la mer d’Iroise peut être vraiment bleue avec une belle écume blanche. Il y aura pas mal de marches à monter et descendre, de petits raidillons, mais le soleil retrouvé nous donne des ailes. Les courageux qui tentent la baignade à la plage du Minou se comptent sur les doigts de la main mais nous apprécions tous cette dernière et belle journée de retour sur Brest.
Il est déjà tard lorsque nous rejoignons le camping du Goulet.Une dernière bise aux locaux venus en renfort et en particulier à Nicole et Jacques qui ont trouvé les mots pour nous faire aimer leur Bretagne et qui nous ont accompagnés même sous la pluie. C’est déjà le dernier repas avec toute l’émotion qui précède les séparations.
Un grand merci à tous les participants dont le moral n’a jamais été atteint par les difficultés météorologiques, en particulier aux passagers joëlette : Franceline, Pascale, Guillaume et Lionel, à Isabelle qui a fait tout le circuit à pied. Merci à Pascal qui nous a si bien régalés, à Stéphane qui nous a guidés avec sa sérénité habituelle, à tous ceux qui sont venus faire un bout de chemin avec nous.Nous n’avons pas toujours eu les conditions rêvées pour randonner mais nous avons fait de belles rencontres (n’est-ce pas Lionel ?) et les randonnées plutôt faciles ont permis les échanges entre participants. Il faut dire que ce groupe ne manquait pas de personnalités riches et attachantes.
Avis aux amateurs : l’aventure du Grand Tour de Bretagne continue en 2011 !
photos : Simone vincent et Dominique Quétier