Corse du nord du 09 au 20 septembre 2018

25 janvier Reportages

Pour faire suite au séjour Corse du sud, et pour clore en beauté la saison 2018 de HCE, la Corse du nord a émerveillé les 18 crapahuteurs partis à la découverte du cap corse, si méconnu sur la bien-nommée île de beauté.
Nous étions 15 à Marseille, le 9 septembre, à embarquer sur le Pascal Paoli de la Corsica Lines pour une belle nuit de traversée sur le pont.

Lundi 10 septembre  : Il est 6h du matin et la température est déjà de 23°. Le soleil levant dans un ciel sans nuage offre des couleurs chaudes et dorées sur Bastia, sa vieille ville, son port. Nous foulons à Bastia le sol corse à 7h 30 en ce 10 septembre. C’est là que Stéphane, notre accompagnateur en montagne (AEM) nous accueille avec Dominique (dit Domi, sans e) tous deux restés sur place après le séjour corse du sud. Audrey est aussi déjà là. L’équipe est complète, part non loin de Bastia pour un délicieux petit-déjeuner sur la plage suivi d’un premier bon bain dans la Méditerranée. Le rêve, déjà !

Petit transfert pour être à 16h à Barisgioni (Bariggioni en corse), 340 m au-dessus du niveau de la mer.
Cette première journée est celle de l’initiation à la joëlette pour les 2 nouveaux, avec un dénivelé de 330 m en négatif et de 90 m en positif. Celle de la découverte des premiers villages perchés.
Cette première journée fut aussi celle de la surprise de partager un moment et le repas de midi avec Christine et son mari. Christine qui a fait tant de séjour avec HCE dont la GTA.
La pause graine de 18h au village perché de Corsiano, avec son ancien couvent devenu église dont le clocher est séparé, laisse découvrir une très belle vue sur la marine de Sisco. Nous franchirons le pont sur la rivière Sisco. Puis c’est l’arrivée au camping de Casaiola à 19h30.
Dominique (avec un e !) notre intendante prépare un succulent repas, comme le seront tous les autres. Stéphane annonce qu’il prendra la parole lors de chaque dîner, entre le fromage et le dessert, pour informer du programme de la journée suivante.
La première nuit corse fut, comme les suivantes, à la belle étoile. Stéphane l’annonce tout de suite : le marabout ne sera pas monté. Il fait beau en Corse !
Dans la nuit noire, loin des lumières de la vie moderne, dans une nuit sans lune, le ciel étoilé est splendide, si proche et si lointain tout à la fois. Les étoiles filantes font toujours rêver.

Mardi 11 septembre 2018  : Réveil à 6h30 , petit-déjeuner copieux, avec fromage, avec tartines beurrées avec entrain et ardeur par René. Vive René, chaque matin les tartines seront beurrées et prêtes à être manger ! Puis il est temps de préparer les sacs pour 3 jours d’itinérance avec 2 nuits en bivouac. Il n’y a ni âne ni mulet pour les séjours Corse. Un 4x4 et 2 employés de la commune de Sisco montent les duvets, sacs bivouac handi, matériel intendance.
Petite journée, annonce Stéphane. Petit transfert en véhicule, avec arrêts pour quelques petits achats (produit vaisselle, pain).
A chacun sa joëlette : la bleue pour Lionel, la rouge pour Henri, la jaune pour Marie-Christine, la verte pour Yolande.

Puis c’est la montée au col Saint-Jean, une ascension de 650 m. Il y a beaucoup, beaucoup de soleil. Il fait chaud … la pause près d’une mare devient mouillée … les batailles d’eau amusent et rafraîchissent tout à la fois. Lionel attaque avec son pistolet à eau, d’autres répliquent avec d’autres pistolets à eau ou bouteille.
Il est bien difficile de trouver un endroit ombragé pour le pique-nique. D’autant que le flanc de montagne est calciné (incendie de l’année dernière). De toutes façons la végétation de garrigue est à hauteur d’homme ou à peine.

Stéphane déniche quelques arbres qui feront l’affaire. Les 2 vaches qui s’y abritaient partiront !
Nous pique-niquons à 12h30 sur les hauteurs face à la marine de Piétra Corbara avec vue sur l’île Porto Ferrari (archipel de la Toscane).
Domi, notre intendante, régale de salade toujours délicieuse et énergétique, de fromage corse bien sûr, du traditionnel café accompagné de chocolat, avant une courte sieste pour reprendre des forces.
Départ vers 14h30 pour une montée finale au col Saint-Jean à 933 m d’altitude.

Il fait chaud, très chaud, après une journée de 645 m de dénivelé positif, chacun transpire, chacun a soif. Les gourdes sont vides. Les sources, l’eau sont rares en Corse. Dès l’arrivée au col, c’est la première mission : aller à la source (assez loin) pour amener de l’eau.
Nous découvrons notre lieu de bivouac pour 2 nuits : un col avec vue côté est et côté ouest sur la mer.
Au sommet du col, une croix, en contrebas une petite chapelle qui servira de cuisine, entre les 2 un replat qui fera office de salle à manger. Un peu au-dessus un autre replat sera la chambre à coucher !
Un invité surprise : un taureau, seul dans cette montagne. C’est plutôt nous qui nous sommes invités sur le territoire du taureau. Il le fera comprendre ! La cuisine s’installe, d’autres s’amusent des effets magiques de l’écho en montagne.

René s’inquiète de ne voir revenir les chercheurs d’eau. Les voici de retour au bout d’1h30 avec aussi …. un demi cubi de vin. Magie de la montagne corse !
Mi-septembre les soirées sont (trop) courtes, la nuit tombe vite, le ciel étoilé se laisse admirer dans les duvets pour une nuit réparatrice.

Mercredi 12 septembre :
Le lever de soleil est rouge, orangé, magnifique. Quelques photos sont prises, quelques flashent crépitent et font réagir le taureau que nous n’avions pas vu juste au-dessus de nous. Il donne de la voix !

C’est le grand jour, celui du sommet corse à atteindre : un des 30 sommets des 30 ans de HCE : le Mont Stello à 1307 m d’altitude.
Lever à 6h30 pour partir à 9h10. Nous montons, serpentons, avec vue tantôt sur la côte ouest, tantôt sur la côte est du cap corse. La mer est de tous côtés !
Toujours sous le soleil, l’ascension est technique, caillouteuse, pierreuse. Territoires des chèvres qui, du haut des rochers, nous regardent toutes étonnées et curieuses.
Territoire aussi de quelques vaches en liberté.

A mi-journée, nous sommes au pied du mont Stello. Ils ne reste que quelques 200 m de dénivelé. Mais il fait trop chaud. Nous sommes au plus près du sommet, continuons sur le plateau pierreux pour aller manger face à la mer.
Pas un arbre, pas un coin d’ombre. Une bâche tendue entre les joëlettes fera office d’abri. Le vent se lève qui rendra le repas et la sieste bruyante avec le vent s’engouffrant dans la bâche.
La photo du groupe et panneau des 30 ans est faite au plus haut du cap corse pour les joëlettes et le groupe.

La descente se fait par le même chemin avec le vent en prime. Une béquille joëlette a été oubliée sur le lieu du pique-nique. Elle sera retrouvée par Lydie et Sandra.

Nous sommes de retour à la chapelle et au bivouac à 16h20, sous grand vent et ciel laiteux.
Le vent de la journée ne s’apaise pas, bien au contraire. D’où la nécessité pour chacun de trouver un lieu le moins possible exposé au vent où poser le duvet. Tâche qui s ’avère quasi impossible alors que nous sommes sur un col, avec la mer à l’est, la mer à l’ouest.

Jeudi 13 septembre  :
La nuit fut agitée, mouvementée. Bâches, sur-sacs, etc … tout est sonore tant le vent violent fait claquer toute toile. Vers 3h du matin, c’est le branle-bas de combat. La pluie est là. La lumière des frontales sillonne la nuit noire : chacun cherche un abri alors que la petite chapelle ne peut contenir que 4 à 5 personnes en position assise !
Le vent s’est un peu calmé pour le petit-déjeuner pris en un lieu le plus abrité : le caniveau du chemin.

C’est là que le 4x4 de la Cumunadi di Sisco vient rechercher le matériel de bivouac.
Le soleil essaie de percer à travers les nuages et la brume : la couleur de la mer se confond avec le ciel. C’est aujourd’hui une journée descente de 1000 m côté ouest vers la plage d’Albo et son sable noir.
Une demi-heure après le départ, arrêt à une source pour faire le plein d’eau, si précieuse. René et Sandra cueillent des mûres qui seront déguster au dessert du soir.
De lacets en lacets nous serpentons à travers des paysages typique fait de grosses dalles pierreuses, de caveaux familiaux ici et là au bord des chemins, de petits villages perchés fleuris, de bougainvilliers par exemple, de petits chemins très beaux avec oliviers, romarin, thym, épineux, arbousiers, etc … tant et si bien que la roue de Yolande crève ! C’est l’arrêt forcé qui permet de récupérer.

Le chemin se poursuit par un minuscule sentier pour les locaux, sauvage et typique à souhait, enfoui dans les broussailles, chemin bordé d’oliviers sauvages, de diverses essences parfumées. Chemin qui plonge sur le village d’Ugliastru. Nous le traversons sous le regard étonné de quelques rares habitants (26 retraités en hiver). L’un d’eux offre bière, panaché, coca-la et le raisin de son jardin. Une autre propose du café. L’accueil est touchant. Nous pique-niquons près de la fontaine du village. La fontaine permet des jeux d’eau rafraîchissants à souhait.

Nous arrivons à Albo et sa plage de sable noir à 15h50, pour continuer avec un transfert véhicule en remontant dans le cap corse vers Notre Dame de Grâce où nous camperons à la sauvage.
Le lieu incite à la méditation, au recueillement. Cet ancien monastère est perdu en montagne au bout d’une route sinueuse qui longe la mer, avec des falaises de roches blanches. Lieu magique où nous nous installons avec bonheur.
Pour le dessert Domi prépare un délicieux crépiau de pommes, agrémenté des mûres cueillies par René et Sandra à la descente du col saint-Jean.

La pluie s’invite. Les nuages bas cachent les sommets. Chacun cherche son coin pour la nuit. C’est la première fois que les frontales s’éteignent si tard, à 22h.

Vendredi 14 septembre  :
Le soleil se pointe à l’heure du petit-déjeuner dans un ciel pur. Les confitures régalent : abricots, figues, tomates, myrtilles, etc … certaines faites maison.
Programme de la journée : départ vers 9h à 394 m d’altitude pour la route des crêtes avec la mer des 2 côtés (est et ouest) après avoir passé le col Sainte-Catherine juste au-dessus de Notre Dame des Grâces.

Nous reprenons des forces à la pause graine (fruits secs) au pied de 7 éoliennes (qui ne fonctionnent plus) et face à la mer avec, côté ouest, un petit ilôt, au niveau de Centuri.
photo éoliennes

Sur la commune d’Ersa, à 361 m d’altitude, nous pique-niquons à l’ombre des arbres non loin d’un moulin qui surplombe le bout du bout du cap corse : Tollare et son île avec son phare. Le dénivelé de la matinée aura été de 210 m positif.

Après la bienvenue sieste, Domi et Lydie repartent à pied rejoindre les 2 véhicules alors que nous nous retrouverons à Tollare où les équipages joëlette arrivent vers 17h.

Grâce à Jeannot, nous savons que le parcours de la journée a été de 14 km avec un dénivelé de 312 m positif. Chaque jour, Jeannot est attentif aux détails de notre périple.
Tollare est tout petit. Par de petits chemins dans le maquis, nous arrivons directement sur la plage de galets où nous passerons la nuit. En face, vue sur l’île de la Giraglia (zone protégée) avec son phare qui sillonne le ciel de la nuit et avertit les bateaux naviguent au loin. Nous sommes au bout du bout du cap corse.
Les vaches corses vivent en liberté et aiment les plages. Celle de Tollare aussi, les bouses en témoignent. La plage quasi est déserte avec quelques 5 touristes logeant dans les camping-cars voisins. Avec délectation nous buvons une bonne et fraîche Piétra (bière locale ambrée) à la buvette.

Après l’effort, le réconfort. La mer est bonne, claire, chaude. Tous à l’eau ou presque, avec les 4 passagers joëlette. Lionel, après avoir arrosé chacun de son pistolet à eau, est tout à la joie d’arroser sans retenue à l’eau de mer. Chacun plonge la tête sous l’eau pour voir les poissons, les lichens sur les galets.

La soirée s’assombrit pour Sandra qui souffre de son mollet. Ce qui l’amène, avec Stéphane, aux urgences de l’ hôpital de Bastia. Plus de peur que de mal, car elle revient vers 22h avec le diagnostic de déchirure musculaire. Elle devra marcher le moins possible et conduira bien souvent un des 2 véhicules.

Samedi 15 septembre :
La nuit fut belle, étoilée, avec étoiles filantes. Le soleil qui se lève rougit le ciel. Le temps est beau et chaud dès le matin. La journée est celle de 2 bains, du chemin des douaniers superbe, technique, sinueux, varié. Immensité du maquis qui est désert. Nous passons à Barcaggio, à la tour Agnelo (à la pointe Agnelo), à la tour Santa Maria puis à la chapelle Santa Maria.
La couleur de l’eau transparente est superbe : bleue bien sûr mais avec des dégradés de bleu, turquoise, émeraude, marine. C’est le week-end : de bien beaux bateaux sont ancrés dans les nombreuses petites criques. Les plages sont quasi désertes. C’est presque seuls que nous pique-niquons sous le regard des plaisanciers restés sur leurs bateaux.

A 17h nous sommes à Tamarone où Florentin (qui a rejoint le véhicule après le pique-nique) et Sandra (qui repose sa jambe) attendent avec les 2 véhicules qu’ils ont conduits. N’ayant pas de course à faire, Domi, notre intendante, a ainsi pu rester avec le groupe toute la journée.
Nous passons par Macinaggio, puis prenons la direction de Saint-Florent.

Dimanche 16 septembre :
La nuit fut chaude, étoilée dans le camping ombragé mais envahie de moustiques. Camping dont se souviendra Marie-Christine après sa chute non pas de joëlette, mais de fauteuil ! Car il n’y eut aucune chute de joëlette durant le séjour.
C’est en véhicule et par une route sinueuse que nous rejoignons le village d’Olmeta, petit village bien isolé en montagne. Nous pique-niquons à l’ombre des oliviers. Mais avant, Stéphane propose non pas le traditionnel tour de table de présentation (il s’est fait sur le bateau), mais sous forme de jeu : ce que tu as aimé puis tu passes la main à qui de ton choix pour le ce que tu n’as pas aimé.
Une courte sieste puis nous entamons une superbe rando en balcon pour descendre jusqu’à Nonza au niveau de la mer.
Dès le départ nous passons devant des chênes liège démasclés (si premier prélèvement), écorcés (à partir du 2è prélèvement, sachant que le liège se récolte à partir du 3è écorçage pour faire des bouchons), l’écorce à terre. Etranges troncs nus de couleur rouge orangée. Il faut 10 ans au liège pour repousser et être utile à son exploitation.

Nous surplombons Nonza avant de parvenir dans cette petite commune qui est un site classé : sa tour génoise, son église et sa fontaine avec la légende de sainte Lucie. Nonza avec aussi sa plage de sable noire créée artificiellement avec les déchets de la carrière d’amiante juste au-dessus (seule carrière en France et bien sûr fermée à ce jour).

Nous montons 141 marches pour atteindre la tour gênoise, et faire la photo de groupe des 30 ans.
Sous un temps lourd et orageux, avec une mer grise, la vue y est panoramique sur le cap corse vers l’est, sur Saint-Florent et le désert des Agriates à l’ouest.

Laurent, viticulteur, accueille le groupe à son camping à la ferme de Patrimonio pour une nuit sous les arbres, près des vignes de son domaine.

Lundi 17 septembre :
La nuit fut mouillée ! Il pleut ! Vers 3h15 du matin, déménagement pour les dormeurs à la belle étoile pour trouver un abri : auvent et banquette du camion, sous la table, sanitaire du camping, sous un marabout monté en pleine nuit !
Pour le réveil, ciel bleu, gros nuages accrochés au sommet dont au col Saint-Jean où nous étions quelques jours auparavant.
Pour débuter la journée, dégustation du vin du producteur où nous campons : la cave Catarelli (domaine de 9 hectares en bord de mer), avec aussi sa liqueur de citron (limoncello), mandarine, myrte.
Après un délicieux taboulé parfumé de romarin cueilli en montagne, le tonnerre gronde et la pluie menace.
Cet après-midi, à Saint-Florent, c’est sieste dans le camion sur le parking au son de la musique corse … aventure pluvieuse !! Mais ça va passer !! Soyons patients.
Nous nous aventurons finalement dans la ville pour visite, shopping, pour trouver refuge au bar autour de la bière Piétra pour les uns, de glaces pour d’autres pendant l’orage.
Le programme de la journée a été décalé et c’est vers 17h que nous commençons la marche de 12 km pour rejoindre la plage de Saleccia. Nous traversons le désert des Agriates pour arriver à Saleccia vers 19h15, attaqués par les moustiques. Florentin s’en souviendra particulièrement !
La nuit fut terrible sous l’assaut des moustiques !! A choisir : avoir trop chaud enfoui dans le duvet pour échapper aux moustiques, ou être attaquer par eux.

Mardi 18 septembre :
Stéphane l’annonce tout de go : c’est la journée la plus difficile du séjour, mais aussi maillot de bain obligatoire. Programme : le chemin des douaniers de la plage de Saleccia à Saint-Florent.
Nous longeons le bord de mer, tel que le faisaient les douaniers autrefois. Le chemin est escarpé à souhait, rude montée caillouteuse, dans les ronces et épineux, replat reposant, puis remontée sinueuse et pierreuse, etc … La pause auprès d’un tour gênoise est bienvenue. Tout comme l’aide de 2 à 3 touristes pour la montée suivante qui est très très rude.

Le chemin traverse de temps à autre des plages, roulons sur le sable au bord de l’eau. Pour parvenir à l’une d’elle, le maillot de bain est obligatoire : il faut traverser un bras de mer ! Nous nous y posons pour un bain salutaire dans une eau chaude, bleue, à la découverte des petits poissons. Le pique-nique et la sieste sont reconstituants avant de continuer le chemin.

Les véhicules nous attendent au bout du chemin pour finir la journée au camping de Saint-Florent.
Le camping est sous les eucalyptus. L’orage gronde au loin. Chacun va à la douche pour se dessaler ! pendant que d’autres jouent au yams avec Lionel qui aime tant jouer.
Le repas du soir est succulent. Domi aura régaler chaque jour durant du séjour. Ce soir pour le dernier dîner : un dessert, un gâteau aux fruits rouges avec spéculos, biscuits à la cuiller et fromage frais de chèvre.
Alors que le ciel est bien menaçant et orageux, un marabout est monté pour la nuit. Jeux pour certains, duvets et dodo pour d’autres.

Mercredi 19 septembre :
Oh la la, ça y est, c’est le dernier jour … déjà ! Le réveil fut matinal et très mouillé : une très subite douche à 6h du matin alors que certains dormaient à la belle étoile. C’est le dernier jour et tout est mouillé. Il faudra ranger et plier … mouillé …
Alors qu’il pleut, Stéphane décide un changement de programme pour la dernière journée. Ce sera une rando descendante au lieu d’une rando montante. Nous pique-niquons avec une vue typique de la Corse sur la montagne et la mer tout à la fois. En supplément du traditionnel café et carrés de chocolat, Jean offre des biscuits corses : des canestelli à la clémentine ou au cédrat. Au milieu de la montagne et de la végétation envahissante, se dévoile les ruine de l’abbaye de Farinole.

L’orage gronde toujours au loin mais nous épargne.
Sans oublier d’ajouter notre pierre au kairn des plages corses, la journée et le séjour se terminent sur une plage de galets, avec le bain pour quelques uns, pour tous autour d’une sympathique tablée avec le traditionnel tour de table, arrosé de bonnes bières, brunes ou blondes, Piétra ou Colomba. L’émotion est forte pour tous, chacun, chacune l’exprime à sa manière.

Puis c’est la route vers Bastia pour embarquer à 18h30 sur le Piana (de la Méridionale).
Pique-nique sur le pont, puis chacun cherche où dormir. Stéphane, Audrey, Hélène et Yolande dormiront sur le pont sous un beau ciel étoilé. La traversée fut calme par belle mer.

Quittant le port de Bastia, à qui voulait pouvait revivre le séjour en regardant défiler la totalité du cap corse que nous avons découvert et parcouru de long en large et de travers avec enchantement : une longue pointe, tel un dinosaure avec son épine dorsale et ses flancs qui tombent de part et d’autre tombent dans la Méditerranée !

Ainsi, admirablement guidés par Stéphane, délicieusement nourris par Dominique (Domi), Henri Lionel, Marie-Christine, Yolande, en joëlette, avec Audrey, Dominique, Eric, Florentin, Gérard, Hélène, Jean, Jean (dit Jeannot), Lydie, Marion, Sandra, René n’oublieront jamais ce merveilleux séjour corse.
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La Corse, c’est corsé ! La Corse c’est : le soleil, une Corse verte grâce aux pluies d’orages abondantes cette année, la repousse du maquis après les séquelles d’incendies, son fromage (chèvre, brebis), sa coppa (viande séchée), sa figatelli (saucisse de foie), sa bière Piétra (ambrée) et Colomba (blonde), les ronces et épineux, les moustiques, le maquis dense et touffu, le plus souvent sans ombre possible, les tours génoises, les villages perchés, le cap corse sauvage et authentique, le bleu de l’eau de mer, les cailloux, pierres et marches des chemins, les caveaux familiaux, les maisons anciennes au toit de lauzes. Vu du bateau, le cap corse se laisse désirer pour aller le découvrir.
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A bientôt, pour des retrouvailles à l’AG, celle des 30 ans de HCE ! Longue vie à HCE, sur les chemins du bonheur partagé !

Texte : Yolande
Photos : Domi, Marie-Christine, René, Sandra, Yolande