Balcons de la Meije du 15 au 22 juillet 2017

25 janvier Reportages

Arrivée progressive des participants au Camping municipal de Villar d’Arène, (alt 1662 m) près de La Grave dans l’Oisans, en ce WE de 14 juillet, par la route de la vallée de la Romanche, réaménagée récemment.

Luc, notre AEM est déjà là avec le véhicule et Mainon, le mulet assagi et devenu très sociable…mais il ne faut pas l’oublier, il est très réactif… !

Une équipe expérimentée monte déjà les marabouts et les tables, le tour des présentations peut commencer avec l’apéro bière/viognier …. Anne -Marie sera notre maman miam -miam, secondée par Laure, et nous fera une intendance majoritairement bio, agrémentée d’herbes locales glanées sur les chemins, et adaptée aux particularités de certains tubes digestifs fragiles...

Plusieurs d ‘entre nous se connaissent, avec des origines diverses, Nantes, la Loire , l’ Ardèche, la région Lyonnaise...Nos passagers joëlette , Benjamin , Sylvie, Roxane et Sarah, ont déjà leurs référents attentifs, et Fréderic marchera courageusement malgré quelques gamelles … !

Des jeunes costauds, des moins jeunes expérimentés, et la mayonnaise va vite prendre, avec Juliette,Louis , Romain, Vincent, Lionel-s- ( en deux exemplaires … !)Flore et son accordéon , Jean et son camping- car à proximité, Jamil , Sandrine, Thomas, Marc et Alice.

Cinq en sont à leur premier séjour, mais ils vont vite apprendre, et comme on a au moins trois jours de beau temps prévus, l’ambiance est au beau fixe.

Dimanche, initiation et départ pour le lac du Pontet (alt 1996 m) par un chemin de terre puis sentier pas trop raide et passage de ruisseaux caillouteux, avant d’arriver au lieu de pique- nique déjà colonisé par des vacanciers ( il y a un autre accès facile par la route .. hélas .. ? ) et baigneurs courageux…

On monte rapidement un abri (bâche bleue) pour le soleil et le vent, en s’amusant des péripéties voisines d’un pilotes amateur de drone qui n’est pas très amphibi. Tour du lac et redescente tranquille vers le camp de base et préparation du dîner, délocalisé à 500m près du torrent autour d’un feu de bois convivial alors que certains dansent au son de l ‘instrument de Flore et son répertoire Musette…

Les choses deviennent sérieuses dès le lendemain et pour trois jours car on va monter, après un transfert en voitures au départ de Ventelon, sur le plateau d’Emparis (2000 et 2400 m ) vers le hameau de la Buffe, longue montée tranquille dans le vallon du Ga, après avoir traversé le Chazelet, à travers les hameaux du Rivet du bas du milieu, du haut

Lundi soir, surprise réjouissante inattendue, on dort dans de vraies Yourtes Mongoles au milieu des alpages ou paissent 2000 moutons avec Patous, chevaux et ânes , autour de leur bergère Pascaline et de sa petite famille..

Le lendemain départ matinal, car la météo est douteuse, et de gros nuages sont annoncés, mais ce sera pour plus tard ! On continue à monter par des sentiers abrupts, rocaille, ardoises et quartz, en traversant une belle zone préservée vers les prairies du chalet de Favre. Quelques randonneurs surpris nous doublent et on essaie de recruter….

Pique- nique au bord du torrent bien calme, avant un chaos rocher et près d‘une « marmite » (vasque creusée par l‘érosion de galets du torrent) ou quelques- uns se baignent, puis on repart pour finir la longue traversée du plateau à travers une prairie humide préservée, balisée de pierre à sel pour les troupeaux autorisés dans cette zone fragile. Il fait chaud, peu de vent, du soleil propice aux brûlures d’altitude pour les têtes et les bras mal protégés...Les crêtes et le glacier de la Meije sont superbes...

Bref arrêt près d’une bergerie pour refaire le plein d’eau, en dessous du col St Georges, tandis qu’un petit groupe va récupérer une intendance déposée deux jours plus tôt à proximité, car on est loin des routes carrossables.

On va bivouaquer dans un replat près du torrent, avant la montée au col du Souchet prévu pour demain... Installation de la grande bâche verte, cerclée de pierres, et ouverte vers le sud, et mise en place du couchage avant le dîner, soupe chaude et légumes, et couronné de Crème Mont Blanc à plusieurs parfums.

Certains dorment sous la tente, d’autres à distance en solitaires, la nuit est fraîche et un peu agitée ..., alors que dans la pénombre, Mainon en liberté se promène, et reste près de la chaleur émise par le lieu de repos des dormeurs, en émettant parfois, à l’entrée, une sonore émission rectale gazeuse et parfumée…. !

Lever précoce pour une montée au col du Souchet (alt 2365 m), on est plus efficaces qu’hier, il fait beau, il y a du vent, en bas dans la vallée on entends le passage motorisé de la caravane du Tour de France à l’assaut du Tourmalet et du Galibier, le bref passage des hélicos de la télé et des officiels nous font apprécier notre bonheur d’être loin des miasmes de la vallée… !

Bref passage près du lac Noir (alt 2440) et on continue pour s‘arrêter déjeuner tranquillement au- dessus du lac Lérié (alt 2380 m) en face des sommets scintillants.

Mais les premières gouttes accélèrent la descente vers le Chazelet, pas de panique, on prend son temps le sentier est en pente douce, sauf à la fin…Les gros nuages passent, provisoirement, on rentre avant les premières gouttes mais l’orage gronde, ce sera pour cette nuit…
Jeudi était prévu un autre bivouac en direction du col d’Arsine, au refuge de l’Alpe de Villar d’Arène, mais des trombes d’eau nocturnes et matinales rafraîchissent les dormeurs et modifient les projets ...
Luc, sagement, sort un merveilleux plan B… Nous partons vers 10 h en joëlette par la route sur la place de Villar, dans une salle de la mairie, voir un film tourné en 1954 sur la vie du village, les activités pastorales et la cuisson annuelle du pain dans le four commun, édifiant document ethnographique vivement apprécié… et rencontre intéressante avec quelques habitants qui montent un chapiteau pour la fête locale de samedi...

Le beau temps revenu nous repartons, après un pique- nique ensoleillé et l’acquisition de délicieuses salades (Anne- Marie veille à tout), vers le camping par la rive gauche du torrent, par un sentier taillé à flanc de montagne avec plusieurs passages ardus et pentus de rochers et d ‘éboulis dont le groupe, maintenant expérimenté, se sort sans encombres avant de rejoindre le pont des Brebis….

Comme il est un peu tôt, une halte prolongée sur une plage au bord de l ‘eau permet à certains de s’immerger dans les remous effervescents, d ‘autres préfèrent le bain de pied avec massages rafraichissants des turbulences entre les cailloux.

Certains amateurs de bière sont allés faire l ‘intendance liquide pour nous faire savourer, avec modération, les produits parfois corsés des brasseries locales aux dénominations évocatrices…
Le lendemain vendredi, Luc a prévu un transfert au col du Lautaret pour parcourir un sentier pédagogique, le sentier des Crevasses, en bordure du parc des Ecrins, avec deux guides stagiaires qui vont nous passionner en parlant de la faune et la flore locale, pause près d’un belvédère où, à la lunette, on va observer chamois et marmottes, sur le versant du Bec de l’Homme et dans l’enfilade de la vallée au- dessus de Villar, La Grave, le Chazelet,

Déjeuner en terrasse au col avant d’aller explorer le jardin botanique alpin du Lautaret à l’écoute d’un étudiant passionné, et savant, grand duduche un peu distrait… voilà, voilà, sur les 2000 espèces réparties en 60 rocailles et massifs à thèmes des différentes montagnes du globe…
Une fine pluie tenace nous fera rentrer précocement et les dernière joëlettes échapperont de justesse dans la descente, à une bonne et durable averse…
C’est déjà fini… c’est l’heure de l’inventaire, du pliage des joëlettes , du repas convivial (ratatouille salades variées fourme d ‘Ambert et belle crème chocolat maison) suivi du traditionnel débriefing … alors que la pluie tambourine sur la toile…

Accord général sur la beauté des paysages, la bonne ambiance et performance, le coté culturel des deux jours humides, merci à Luc pour sa réactivité, à Anne -Marie et aux aides pour l’intendance, avec les herbes locales parfumées, et les repas adaptés…
La joie de Sarah arrivant au sommet sur ses 2 jambes fera partie des moments inoubliables du séjour.

Et demain est un autre jour, un autre séjour se prépare.

Le samedi matin est cependant joyeux et efficace, avec les pliages divers, la préparation des premiers départs, et à 10 h le camp est levé, Mainon ne rechigne pas à embarquer, dernières photos, derniers échanges, un peu d’émotion, à bientôt à l’AG … Que la montagne est belle ! Et HCE est grand … !!!