Au pays des pierres dorées, dimanche 20 septembre

Après une fin de semaine bousculée par des phénomènes météorologiques inquiétants dans notre région, c’est dans une nature rassérénée que nous montons vers le village médiéval d’Oingt, un des plus beaux villages de France perché au-dessus des vignes du Beaujolais d’où l’on jouit d’un panorama exceptionnel sur les collines environnantes et la vallée d’Azergues.

Le ciel est radieux, la végétation retrouve sa fraîcheur. Une belle journée s’annonce.

Sur le parking des visiteurs Lucien, le régional de la sortie, nous attend. Fabienne (première sortie), Nézha (deuxième) et Joëlle (qui va nous parler de son séjour vosgien) sont là ainsi qu’ Isabelle rappelée in extremis pour remplacer un passager blessé il y a quelques jours.

Lucie et Pascale prêteront leurs yeux à Marlène pour qu’elle profite du paysage,
Brigitte marchera avec Edith. Monique quant à elle a bien l’habitude de marcher seule.

Rapidement on monte les joëlettes. Découverte pour les uns en particulier pour Coline et Léa qui sont avec nous pour la première fois, ainsi que Régis venu avec trois de ses étudiants.
Ces derniers sont intrigués par ce nouveau véhicule et prennent les cotes pour étudier, voire améliorer l’engin dans le cadre de leurs études.

Rappels avant de partir : béquiller, débéquiller, équilibrer, monter, descendre... et c’est le départ.
Le ciel s’obscurcit. Dommage que trois accompagnateurs ne soient pas là. On sera numériquement un peu juste mais il y a des solides et expérimentés : Amaury, Félix, Michel, Thierry sans oublier Françoise B. et Françoise D. etc… Isabelle quant à elle marchera la plus grande partie du parcours.

Sortie du village : un peu de goudron : c’est l’occasion pour les nouveaux de se faire la main, n’est-ce pas Coline, Léa, Régis.

Puis la route laisse place à un sentier entre les buis et les arbustes. Ici et là, magnifiques points de vue sur la vallée de la Saône. Descente sur le Saule d’Oingt. Attention à bien garder l’équilibre ! Courte pause pour reprendre quelques forces avant d’attaquer la montée vers le col du Chatoux ou du Chêne (à vous de choisir).

Sympathique sentier dans les sous-bois de feuillus où pointent quelques rayons de soleil encore timides. Où cours-tu Lucien ? Notre organisateur gambade d’une joëlette à l’autre pour aider dans un passage difficile ou délicat.

Surprise ! Nous débouchons sur une clairière herbeuse inondée de soleil ! Il était temps, les estomacs criaient famine. Lucien nous régale d’un élixir local qui a assimilé toute la lumière et la chaleur de l’été. On finit par un partage de café, thé, chocolat…

« Maintenant il ne reste plus que de la descente … » une moue dubitative s’affiche discrètement sur le visage de quelques expérimentés.
Descente, il y a du vrai mais pourquoi le village d’Oingt est-il si haut à l’horizon ? Une pente ludique nous emmène à travers les vignes, Glaizé, Vété.
Les vendangeurs ont laissé quelques grappes. Peut-on résister devant des fruits mûrs à point ? Les scrupules disparaissent rapidement et on va cueillir … pour les autres, c’est bien connu.

On arrive au ruisseau de Vervuis qu’on longe un moment et nous retrouvons, il fallait s’y attendre, le goudron qui, 130m de dénivelé plus haut, nous amènera au cœur du village.

Regroupés autour des voitures on commence à plier tout en appréciant le clafoutis, le cake et les boissons et j’en passe.

Merci à tous, nouvelles et nouveaux qui ont joyeusement et généreusement pris part à cette aventure et qui se sont familiarisés au maniement de la joëlette, merci à Lucien pour son circuit et son animation du groupe un peu juste numériquement certes mais dont l’entraide est venue joyeusement à bout des difficultés.

Ci-dessous les échos de la sortie, que Coline et Léa ont envoyés à leurs camarades étudiants :

Avant de partir, nous avions peur d’avoir de mauvaises réactions ou de ne pas trop savoir comment aider les uns et les autres.

Néanmoins dès le début, Coline et moi étions motivées pour aider là où le besoin se faisait sentir. Pour commencer, nous avons pris la joëlette à vide (avec les sacs dedans quand même) afin de tester l’équilibre. Le coup de main n’est pas facile à prendre et nos premiers essais, avec une vraie personne à l’intérieur, étaient un peu hésitants.

Finalement, nous ne nous en sommes pas trop mal sorties, nous avons touché un peu à tous les postes et l’ambiance conviviale et bon enfant nous encourageait à continuer.

Je pense que nous avons toutes les deux beaucoup apprécié cette balade qui était surtout un échange humain, une expérience agréable et un bon moyen de se défouler.
Nous nous sommes même fait la réflexion qu’au final, avec la concentration que nous avions pour essayer de bien faire, nous n’avons même pas vu passer les 15km !
L’humour des participants et l’ambiance détendue nous ont vraiment fait oublier les difficultés du parcours.

En espérant que nos témoignages donnent envie à d’autre de participer, car des accompagnateurs en moins signifient des bénéficiaires de la balade en moins.

Coline et Léa, première sortie avec Handi Cap Evasion