Haute Maurienne du 24 au 31 août 2019

25 janvier Reportages

Les participants arrivent au compte goutte, passagers joëlettes, accompagnateurs, handi marchante, intendant. Luc, notre accompagnateur montagne, veille déjà à tout… chacun s’affaire , on vide le camion, monte les tentes, le marabout, on range l’intendance, on construit le parc pour notre équidé. On fait connaissance avec celui qui arrive, on tombe dans les bras de celui que l’on connaît déjà. Un vrai ballet humain sur ce terrain de camping de l’Illaz, en aval du village de Bessans à 1800m d’altitude. Le site semble très calme ce qui augure d’une nuit paisible !

Le temps passe vite, on « lance le repas » On est rassurés !! Bernard est arrivé avec force bocaux de conserves qu’il a préparé chez lui ! Quel taf !!! Et il n’a rien oublié ni les cornichons ni la mayonnaise (comme dans la chanson de Nino Ferrer)
L’apéro est l’occasion de faire le traditionnel « tour de table » il y a nouveaux et les "récidivistes" les jeunes et les autres ! On note deux Marie (dont une "au grand sourire" et l’autre aux "côtes cassées"), deux Philippe (dont un "à la guitare" l’autre "aux bâtons") heureusement deux Sylvie mais une des Sylvie s’appelle aussi Marie Sylvie attention ne pas l’appeler Marie sinon il y aurait 3 Marie !! Bref le jeu des prénoms nous permet en même temps de partager nos expériences passées et ou nos attentes pour cette semaine. Les passagers, eux ont eu la sagesse d’arriver avec des prénoms uniques Myriam, Christine, Christophe et Vincent, il n’y aura pas de confusion ! Il y a bien un Martin mais ce n’est pas l’âne !!! D’ailleurs l’âne est un mulet il s ’appelle normalement Mainon mais pour l’heure on le nomme Léon !!!

Luc rajoute un peu de piment histoire de mettre à l’aise tout le monde avec sa question « Qu ’est-ce que tu as oublié dans ton sac ou qu ’est ce que tu as hésité à mettre ou ne pas mettre » Cela dit de toute façon c’est trop tard on fera avec ce que l’on a ! Que l’on soit ancien ou pas dans la « boutique » on s’accorde tous à dire qu’on y vient surtout pour partager une belle aventure humaine. La météo de la semaine semble nous réserver quelques surprises ( pour les surprises il n’y aura pas qu’elle !!) mais le programme reste inchangé. Il fait déjà nuit et froid, eh oui nous sommes en altitude.

Avant que le groupe se disperse entre vaisselle, brossage des dents, installation dans les tentes , on écoute les consignes pour les jours suivants : on part d’emblée pour deux jours, ça ne rigole pas !Demain soir on découche déjà !!! Mais on dormira dans un chalet d’alpage enfin on essaiera d’y faire rentrer les 22 humains ???!!! et Luc nous promet un jeu pour animer la soirée.
23h, chacun a retrouvé le chemin de son sac de couchage, bien en a pris à ceux qui ont opté pour les bouchons d’oreilles car, finalement, au camping de l’Illaz, il y a aussi une vie nocturne...musicale !!!

Dimanche 25 août C’est parti pour deux jours ! On initie les nouveaux à la conduite de la joëlette sur un chemin roulant qui nous mène à Bessans. Luc nous fait découvrir ce village traditionnel à l’habitat typique. Premier pique nique, La guitare de Philippe est sortie, quelques choristes s’improvisent. Nous poursuivons notre chemin en amorçant une montée régulière dans la vallée du Ribon. En fin d’après midi nous atteignons notre but : le chalet Pierre Grosse, prêté par la famille Rieussec.

Notre intendant nous rejoint en camion et là, la "magique machine HCE" se met en route : les uns s’affairent à la préparation du repas, du pique nique du lendemain, d’autres installent les couchages, on veille à ce que les passagers n’aient pas froid car la température baisse, on partage le dîner, la vaisselle (il y a même l’eau courante !). A l’issue du repas Luc nous propose un jeu de mime basé sur le respect : respect des autres, du matériel, de Dame Nature....les mimes font rire, les messages passent... C’est l’heure du repos chacun cherche une petite place, certains choisiront la voute céleste, d’autres le dortoir ou un coin de cuisine pour une nuit au son de quelques ronflements !

Lundi 26 août On profite encore de ce bel endroit pendant le petit déjeuner. Avant de poursuivre notre périple, chacun s’emploie à témoigner par écrit sa reconnaissance aux propriétaires des lieux ! On poursuit notre progression dans la vallée, c’est sauvage, on se sent au milieu de nulle part !!! On traverse la rivière sur une passerelle, Mainon/Léon dans le lit et une bonne grimpette nous attend avant la pause du midi. Cela devient plus technique, plus physique. Le pique nique est bienvenu toujours agrémenté par les chants et la guitare.

La descente s’annonce compliquée. On s’y colle ! On vérifie les amortisseurs et c’est parti ! On est concentré, on s’échange les postes on évite pierres et racines, on termine par des marches avant de rejoindre un sentier herbeux qui nous ramène au camping. Luc est content de l’équipée, la descente s’est bien gérée même si les passagers ont été un peu secoués... On peut déjà préparer les sacs pour 3 jours avec bivouac demain....Nous croisons les doigts pour que l’orage nous épargne ! Luc nous promet des surprises !

Mardi 27 août Les baluchons sont prêts. Au passage, visite du village typiquement savoyard de Bonneval.

Un peu de tourisme avant d’attaquer ! Le camion d’HCE nous monte en deux "fournées" au Pont de L’Oulietta dans la montée du col de l’Iseran. En attendant le deuxième "arrivage" on encourage les cyclistes qui montent le col !
1ère surprise : Dans la famille Bahurel voici la mère (Laëtitia), le Fils (Pablo) la fille (Maïka) ! Pablo nous accompagnera durant les 3 jours. Mère et fille nous rejoindrons le lendemain matin après le bivouac. Elles ne savent pas ce qu’elle vont louper... ou ce à quoi elles vont échapper...!!! Nous empruntons un sentier en balcon dans une nature toujours aussi préservée. Léon n’aime pas trop les passages de pierriers. Il est pourtant bien accompagné par Pablo ! Pour les passagers joëlettes c’est chacun son tour car les rochers ne sont pas aisés à franchir, la colonne s’étire.. le temps s’assombrit ... l’orage éclate peu avant d’arriver au Plan de Eaux 2700m ! La pluie nous accueille alors que nous arrivons au bivouac.

Vite monter la bâche, vite abriter les passagers, vite installer, organiser la vie sous cette lumière bleutée alors que le gris règne à l’extérieur. Soirée inédite ! Heureusement, il ne fait pas froid. Bernard se bat avec ses chipos et nous régale à nouveau, le couchage se met en place pour une douce nuit presque sous les étoiles. À 100% sous les étoiles pour Christian qui brave les quelques gouttes qui tomberont pendant la nuit.

Mercredi 28 août Cela fait un bien fou de sortir..enfin de cette bâche ! On a dormi sans dormir vraiment, il va falloir poursuivre notre chemin jusqu’au refuge du Carro. Laëtitia et Maïka nous rejoignent comme prévu. Deux courageux font un aller et retour jusqu’au camion histoire de se mettre en jambes et surtout de troquer duvets et matelas contre boites de conserves !! 2ème surprise de Luc : deux gardes du Parc National de la Vanoise vont nous faire découvrir ce parc. Quelle chance de bénéficier de leurs connaissances ! Le ciel est clément, nous filons sur le chemin ponctué par les interventions de nos compagnons du jour.

Nous avons la chance d’apercevoir des chamois avant d’arriver au refuge . Refuge bienvenu après la nuit en bivouac : au chaud, au sec, dans un lit ! Luc est un sacré organisateur ! Une partie de UNO à une table fait éclater les rires. A la fin du repas d’autres jeux s’organisent sous forme d’énigmes dont nous n’aurons pas tout de suite les solutions...c’est la base !
Les troupes se répartissent dans les chambres....nous avons l’intégralité du refuge pour nous !

Jeudi 29 Août Après le petit dèj’ Luc nous propose un petit tour au Lac Noir proche du refuge. Séance photos incontournable !

Puis nous entamons la longue descente jusqu’au village de l’Ecot. Une roue de joëlette perd ses rayons ! Pourvu qu’elle tienne le coup ! Eh bien non ! Il faudra une bonne âme pour redescendre vite fait au camion et remonter une roue de secours ! On termine la descente caillouteuse par la visite du hameau de l’Ecot toits de lauze, bois vieilli par les intempéries…. Retour au camping de l’Illaz. Fin de l’itinérance. Douche au rdv, c’est bon, c’est chaud, surtout après ces trois jours d’efforts !La famille Bahurel au grand complet partage cette soirée avec nous .

Vendredi 30 Août. Déjà le dernier jour… C’est fou comme ces semaines HCE passent vite ! Trop vite… Petite balade tranquille dans la vallée de l’Avérole jusqu’à la chapelle Marie Madeleine. L’après midi c’est la descente sur l’autre rive de la rivière. Descente ludique et technique ! Une course folle avec les 4 joëlettes alignées pour en découdre. Sabotage ! Une goupille a été ôtée, la joëlette abandonne ! La course se poursuit entre trois, c’est serré, la casaque multicolore l’emporte ! sous les applaudissements, les rires, les sourires. C’est toujours la joie, la bonne humeur qui prime ! Christophe termine le parcours sans les brancards avant ! Finalement ce n’est peut être pas indispensable ?!?! Quelle fine équipe ! De retour au camping c’est l’heure de partager un dernier verre ..sous le marabout, pluie oblige.

Le traditionnel tour de table fait résonner les émotions, les sensations vécues pendant cette riche semaine !
"J’ai été "bluffée", "chacun prend sa place naturellement, c’est beau et rare"
Christophe a adoré rouler vite, Vincent est content d’avoir marché, Christine a adoré le bivouac, Myriam a juste eu trop froid en altitude... et Marie a toujours gardé son grand sourire
Repas de fête : Bernard brille une fois encore ! Il les mérite bien ses bâtons de rando !!!

Samedi 31 août
C’est fini ! On range on plie on nettoie on se sépare ... avec de merveilleuses images plein la tête ! vivement l’ AG pour se retrouver !

Paroles d’un p’tit nouveau dans les brancards et ailleurs :

H comme Humilité
C comme Confiance
E comme Empathie

Humble face à la montagne et la nature en général, d’autant plus avec nos amis passagers de joëlettes
Confiants, ils le sont d’emblée nos passagers : respect !
Empathie, qui par magie, est là dès la première rencontre avec l’ensemble du groupe : vraiment très chouette ambiance, et rien que pour cette façon de “vivre ensemble”, ça donne envie de revenir...