Un peu d’inquiétude dans les jours qui précèdent car nous manquons d’accompagnateurs. Heureusement, nos amis de l’antenne de la Loire viennent compléter les effectifs. Et oui, sans eux.... nous aurions été obligés de limiter le nombre de joëlettes.

Superbement accueillis dans la jasserie de Bernard Duris au lieu dit " Les Grandes Sagnes" juste en dessous du col de Barracuchet à 1 200m d’altitude, tout commence par un pique-nique joyeux. Ceux qui craignent le dortoir collectif de la grange ou la nuit à la belle étoile, installent leur tente.

Petit transfert en voiture à la "patte d’oie" et nous voici partis pour une belle randonnée de 9 km et 500 m de dénivelé. Nous partons en direction des Hautes Chaumes pour une immersion dans ce paysage pastoral si particulier.

Après quelques belles grimpettes, nous voici à la jasserie du Coq Noir. C’est l’occasion de visiter le musée pour une plongée dans la vie agricole d’autrefois, mais aussi pour certains d’acheter la délicieuse fourme locale. Voici comment peut être décrit le paysage :

"Tout en haut, le paysage s’ouvre sur de vastes landes couvertes d’un tapis, de genêts et de myrtilles. C’est un jardin sauvage vestige des âges glaciaires où poussent une multitude d’herbes, de plantes, de fleurs aux vertus médicinales reconnues. C’est aussi le pays de la vie pastorale d’altitude. Les femmes s’installaient en période d’estive, dans les jas des Hautes-Chaumes pour y fabriquer la fourme. Ces pratiques ancestrales de pâturage et de fauche ont fortement évolué au fil du temps mais perdurent encore aujourd’hui, malgré l’abandon de l’utilisation des jasseries.”

Nous repartons en direction des jasseries de Pégrol. La végétation change, les arbres se font rares, les paysages s’arrondissent, les tapis de pensées et les majestueuses digitales bordent les chemins.

Descente vers le col des Supeyres où nous retrouvons nos véhicules. Pause boissons au gîte près du col avant le pliage des joëlettes et le retour aux Grandes Sagnes. Cette fois, c’est l’heure de l’apéritif mais il faudra se protéger d’invités imprévus : les moucherons piqueurs ou "culicoïdes pulicaris" Un nom compliqué pour ces charmants insectes qui vont nous obliger à nous réfugier dans la grange pour le repas après avoir essayé en vain les protections les plus diverses.

Enfin, on peut déguster le couscous préparé par Eliane et fêter l’anniversaire de Charles, sans être piqués. La nuit sera calme sans pluie pour les amateurs de nuit à la belle étoile.

Petit déjeuner vers 08h00. L’équipe est efficace et nous serons sur le sentier du départ à l’heure prévue. Nous partons de la jasserie. Fabien, accompagnateur montagne local rencontré la veille est venu avec sa compagne et son fils pour nous prêter main forte.

Départ pour une boucle de 8,2 km où nous découvrirons quelques curiosités locales comme la "Pierre aux 7 trous", la tourbière de Barracuchet...

Bernard, en conteur intarissable nous décrit le paysage mais surtout nous guide sur des sentiers dits "ruraux" invisibles pour un randonneur non averti. Isabelle et Muriel qui se partagent l’utilisation de la 4ème joëlette auront du mal à progresser dans la végétation parfois bien dense.

Pause déjeuner au jas Deybart. Aîe, aïe, les moucherons piqueurs sont de retour et même le génépi ne les effraient pas ! la pause est écourtée et nous rentrerons aux Grandes Sagnes plus tôt que prévu.
Grimpée en direction de Baudoux, puis d’Aubard avec une belle traversée de forêt. On apprécie le renfort !

Cette fois, nous ne sommes plus très loin de la jasserie de Bernard. Nous l’atteindrons par une dernière petite grimpée.

Nous apprécions la pause rafraîchissements dans ce beau petit coin des Monts du Forez. Juste avant notre départ, nous avons la visite de Jean et de Claudie (soeur de Rolande), paysans locaux venus nous rendre visite. Grâce à jean, tout se termine en chansons.

Bravo à toute l’équipe pour ce sympathique week-end et ... on espère tous vous revoir sur de prochaines sorties !