Val Maïra du 17 au 24 juillet

25 janvier Reportages

Samedi 17 juillet 2010... Maljasset, petit hameau perdu de la Haute Ubaye... tout le monde est prêt pour le
séjour Val Maïra.

Les présents :
Eric pour son retour à la "direction" d’un groupe HCE, René pour ses
bons petits plats et ses fromages d’Auvergne qui n’ont pas survécu à
notre appétit vorace, Martine, Laurence, Habiba, Delphine, Marie, Cécile, Monique, Marie-Thérèse, François, Cédric, Pierre, Lucien, Jacky, Jean-Jacques, Bernard, Philippe, Karak, et.....
....
euh, c’est tout...
ben oui, il manquerait bien un ou deux accompagnateurs pour que le
séjour soit complet...
Tant pis, on fera sans, et il est dit que c’est en triomphant que nous
rejoindrons Larche !

Certes, nous ne partîmes pas 500. Certes, nous ne nous vîmes pas 3000
(même en comptant les moutons), mais les renforts furent quand même
prompts dans cette traversée marquée par les rencontres et les efforts
partagés...

À commencer par Stéphane, fraichement arrivé du Népal, puis du séjour
Haute-Ubaye, qui, non content de passer le relais, va prolonger son
séjour dans les Alpes en nous accompagnant encore quelques jours...
À commencer aussi par certaines de nos passagères joëlettes, qui vont
repousser leurs limites en effectuant une grande partie du chemin à pied...

Après une première journée de mise en bouche vers le Plan de Parouart
(journée agrémentée de circuits techniques, où nous avons pu voir à quel point Eric était capable de se mouiller pour le groupe), c’est parti
pour la grande épopée transfrontalière !

Lundi, première montée en direction de la bergerie de Mary, où nous
faisons la connaissance de Jacinthe, randonneuse solitaire et solidaire
qui s’intègre immédiatement au groupe, qu’elle ne quittera plus.

Mardi, quelques courageux se lèvent avant l’aube pour aller chercher la
neige avant le petit déjeuner. Marie en profite pour nous montrer sa
dextérité dans les pierriers du vallon de Mary (normal !).
Puis c’est la montée au col, où Stéphane (qui a dû perdre son passeport
au Népal) nous abandonne sans passer la frontière. Il a emporté le
soleil avec lui, croyons-nous !
À moins que ce ne soit René... En effet, après avoir essuyé notre
première averse italienne, nous retrouvons le beau temps en même temps que le camion, en arrivant au Campo Base de Chiappera... Nous nous permettons même un après-dîner autour d’un feu de camp pour répéter les chansons pour le dernier soir...

Mercredi, visite du village de Chiappera, puis montée vers les Granges
Pausa pour un second bivouac. Première partie bien "sportive" dans un
chemin raide... puis une vraie piste de jeep pour rejoindre la bergerie
de Roberto et ses 700 moutons. Le bivouac est à peine installé que la
pluie fait encore des siennes, nous offrant de beaux arcs-en-ciels. Mais
le berger, Roberto, connaît son affaire : "ça ne va pas durer : ce soir,
il fait beau". Après un dîner effectivement au sec, bizarrement, les
jeunes sont volontaires pour aller faire la vaisselle ... à côté de la
bergerie .... DANS la bergerie.....
Quelques "birre" plus tard (pendant que les moins jeunes se consolaient
à la grappa de Jean-Jacques), ils font leur réapparition... OUF, ils
n’ont pas oublié la vaisselle !

Jeudi, LA grosse journée !
Nous entamons d’abord une longue montée pour sortir du splendide cirque au pied duquel nous avons dormi.
Une fois arrivés en haut, nous croyons être arrivés au bout de nos
peines... mais non ! il reste le PAS DE LA CAVALE !!!
Un rude final, heureusement agrémenté d’une pause dans un fort au milieu de la côte, s’offre à nous.
Cécile la gravira entièrement à pieds (et béquilles), permettant à une
des quatre joëlettes d’arriver "à vide".
Un autre qui montera à vide, c’est Karak. Le pauvre, il a bien cru que
Jean-Jacques et Bernard le remplaceraient définitivement, et qu’on
l’abandonnerait au fort !...

Mais non, nous avons encore besoin de toi, Karak ! D’autant qu’après la
pause repas, nos efforts ne sont pas encore terminés ! Il reste une
descente, puis une traversée à flan et une remontée, le tout hors
sentiers, pour rejoindre le col des Monges et la France...
... puis une très longue descente jusqu’à Larche, où nous nous rendons
compte que la météo n’est pas différente de chaque côté de la frontière
 : l’orage arrive ! vite ! il faut monter le camp !!!
... mais une fois le camp monté, nouvelle accalmie... et c’est encore
une fois sous un ciel à mille étoiles que nous pouvons passer la nuit...

Vendredi 23 juillet 2010... Larche... nous voici donc arrivés au bout de
notre périple.
Jacinthe nous quitte, et nous rejoignons tranquillement le traditionnel
vallon du Lauzanier, porte d’entrée du Parc du Mercantour, pour une
balade tranquille au milieu des marmottes et des moutons. L’occasion
pour Marie de s’essayer à la conduite de la joëlette, et à François,
Jean-Jacques et d’autres de s’essayer à la marche aveugle (avec plus ou
moins d’assurance... n’est-ce pas, François ?...)

Et c’est tard dans la nuit, après un dernier dîner autour du feu émaillé
d’énigmes, que nous rejoignons Larche pour notre dernière nuit, où
chacun peut rêver d’Epaminondas, de l’oncle Sophocle, ou de pesées de
billes.

Jacky
(photos : Laurence et Jacky)