Séjour Mont Thabor - 22 au 29 août

25 janvier Reportages

Jour 1 - samedi 22

Nous nous rejoignons au Lavoir, lieu de notre rendez-vous.

Montage du camp sous la pluie et présentation rapide du groupe.
1er repas ensemble et dodo dans la paille dans une ancienne caserne transformée en fromagerie dont les acteurs nous accueillent avec plaisir.

Jour 2 - dimanche 23

Lever à 06h30, cela donne le ton du séjour !
Réveil humide et il faut faire vite car la météo n’annonce rien de bon, direction refuge du mont Thabor tout le monde est d’entrain, on suit Frédérique, déjà en toute confiance sans s’interroger ni douter.

Belle 1ere ascension, avec une vue imprenable… sur les nuages.
Peu importe, le début du bonheur sur ce chemin escarpé est entamé.
Le climat et la difficulté de cette montée, tant pour les passagers en joëlette que pour les accompagnateurs, nous unissent immédiatement, la solidarité s’installe naturellement, sans une note négative !

L’arrivée au refuge reste tout de même un soulagement pour tous après avoir gravi sur le GR5 la combe des Roches, 600 mètres de dénivelé en passant par le col de la Replanette.

On se déchausse, on se réchauffe, et on oublie rapidement cet ardu moment.
La fin d’après-midi est panachée de parties de jeu pour certains, de sieste pour d’autres mais une chose reste le dénominateur commun à tous : l’échange de fous rires.

Le repas salvateur du refuge du Thabor nous permet de nous requinquer avant l’appréhension du dortoir, de la promiscuité afférente et de ses inévitables ronflements. Mais tout le monde s’endort en rêvant du soleil.

Jour 3 - lundi 24

Le matin nous partons pour une descente infernale (800 mètres de dénivelé) s’en même apercevoir le Mont Thabor, peu importe on est ensemble dans cette aventure et puis on ne voit pas avec les yeux, on ressent !

Descente qui demande aux accompagnateurs une attention toute particulière, au terrain et contente, oh combien, les passagers.

Arrivée aux Granges dans cette magnifique vallée étroite (enfin parait-il, hein Fred !) proche de l’Italie, Charlot refuse de passer sur un pont malgré les différentes stratégies mises en place.

La traversée se termine ainsi dans le lit de la rivière avec des encouragements et félicitations pour Charlot comme pour Charlie.

Les nuages nous laissent deviner le chemin vers le refuge « des rois mages ».
Ses gérants ont pitié de nous et nous offrent la chaleur de leur poêle, nous y passerons quelques heures que nous prenons le temps de savourer.

Rien n’a entaché la bonne humeur entourant chaque âme de notre groupe depuis maintenant 3 jours.

Une fenêtre moins pluvieuse et hop, action-réaction, certains partent monter le camp avant que les autres les rejoignent ; en joëlette, à pied ou à dos d’âne pour notre petit Théo.

Isabelle et Edith, nos formidables intendantes nous préparent un goûter accompagné de boissons chaudes, La magie opère et c’est bien cela leur préoccupation première.

Là encore, la chaleur humaine fait son effet, nous nous réchauffons en riant des péripéties de notre journée sans une once de reproche, c’est déjà remplacé par cet entrain embaumant.

Jour 4 - mardi 25

Incroyable réveil sous la chaleur d’un soleil nommé Râ, oui oui nous vénérons tous ce dieu égyptien qui réchauffe les impressionnantes parois militaires sous lesquelles nous avons bivouaqué.

Maintenant aguerris, on replie notre fourbi, on bâte Charlot et on s’engage sur ce sentier qui nous mènera jusqu’à la prochaine aire de bivouac.

Là, on découvre un lieu splendide qui nous émeut, et se dessine alors la descente de la veille dans les nuages, c’est tout simplement ensorcelant.

L’énergie transmise par la beauté des lieux nous inonde, cette fois tous les ingrédients d’une bonne mayonnaise sont là et nous ne manquons pas, tous ensemble, de la faire monter, monter, monter jusqu’au vallon des Thures.

Nous parcourons 500 mètres de dénivelé par le passage aux Granges avant d’arriver au col des Thures, lieu de bivouac majestueux, où tout le monde s’affaire à aller chercher des cailloux pour maintenir la toile de bivouac, chercher du bois pour faire du feu, bref une communion sans égale et sans même y réfléchir.

Le bois se fait rare mais Charlie et Philippe, qui avaient disparu, nous rapportent un arbre entier (mort bien entendu !) pour enflammer cet âtre inestimable pour nous tous. Le lieu est féerique, nous sommes ravis.

Autour de ce feu, nous buvons l’apéro en regardant un troupeau descendre des cimes, et dégustons un « saucisse-purée » ponctué d’un morceau de Beaufort qui nous semble absolument exquis.

C’est l’heure de se glisser dans nos duvets, certains à la belle, même Achille nous montre un plaisir incommensurable devant cette nuit qui se profile.
Elle fut étoilée et le réveil givré ; cela présage donc une merveilleuse journée chaude et ensoleillée.

Jour 5 - mercredi 26

Heureux de se retrouver pour une nouvelle journée, nous avons maintenant la joie de voir nos jolies frimousses lorsque nous ouvrons les yeux.

L’initiation aux conducteurs de la joëlette est inespérée, cela n’est qu’un rappel des principales instructions ; « rappel » car l’apprentissage a été remplacé par l’inévitable « terrain » pratiqué depuis maintenant 4 jours.

Martine, notre irremplaçable kiné, rappelle les gestes indispensables à la survie de nos accompagnateurs irremplaçables durant ces 7 jours.

Le berger étant venu partager un café avec nous, est estomaqué d’une telle organisation de groupe alors que lui a 2000 têtes à mouvoir.

Nous progressons alors tous ensemble jusqu’à sa cabane où là certains s’abreuvent d’un pastis à l’eau de source !!!

Au revoir au Mont Thabor que nous perdrons de vue désormais.

Jour 6 - jeudi 27

C’est parti pour une descente vertigineuse vers Névache qui impressionne les passagers en joëlette, la beauté des paysages et notre joie de vivre nous ravissent, la vie est belle et nous savons la rendre encore plus belle au cours de ce sentier décrivant des formes inouïes (Fred nous fait découvrir un taureau dessiné sur les lignes d’érosion d’une paroi. Il a l’air si réel !!!)… un décor ensorcelant.

Ornella est déterminée et heureuse d’avancer dans l’effort avec nous, elle dirige donc avec brio cette descente quelque peu acrobatique.

Nous découvrons alors le village de Névache et après un pique-nique tant désiré, on évacue les lieux en camion ou à pied jusqu’au camping de Fontcouverte bordé par la rivière de la Clarée.

Une douche nous enivre, Salvatore signifie son extase en criant et nous sommes maintenant prêts à passer une belle et fraternelle soirée.

Après un apéritif joyeux et insouciant, le barbecue est lancé pendant que dansent des blagues et devinettes : le blé et le mouton, 3 p’tits nains, ça touche ça touche pas… devinettes qui nous tiendront en haleine jusqu’à la fin du séjour… les bonheurs de la vie quoi !

C’est l’anniversaire de Lucie, on offre un petit cadeau qui sera emballé dans l’alu et orné d’un bouquet de fleurs cueilli près de notre campement, un petit rien qui la touche ; c’est ça HCE, s’émerveiller de choses simples.

Nous terminerons ce repas en partageant une grôle inattendue, préparée avec amour par Philippe.

Les campeurs avoisinants sont subjugués par l’ambiance dégagée par ce groupe, et sont curieux de savoir d’où vient une telle intensité d’énergie positive, cette alchimie…

On s’endort avec un fou rire collectif entre les passagers joëlette, reflet de leur bonheur intense.

Jour 6 - jeudi 27

Nous montons jusqu’au refuge des Drayères, le long de la Clarée, dans le massif des Cerces.

L’intermède du pique-nique s’avère agréable sur les rives de la rivière… avant une montée quelque peu technique.

Charlot prend un autre chemin car certains passages sont inappropriés pour lui, pourtant il refuse en cours de route de continuer car aucune joëlette n’est devant lui ; ça y est, lui aussi fait partie de notre groupe, sans nous en vue, il fait son âne !!

Montée ludique nous dira-t-on, frayeur de Delphine qui exprime son stress par des éclats de rire, heureusement que Denis, son prince charmant, est à l’avant de la joëlette !

Chutes dans la boue de l’équipe « Olivier, Hippolyte et Séverine », fous rires garantis après que nous vérifions que chacun de nous ne se soit pas fait mal, malgré ces loupés dignes d’un vidéo gag.

Charlot nous a enfin rejoints en apercevant une joëlette, il dormira devant le refuge, rassuré d’être enfin avec nous.

Au refuge (2300 mètre d’alt), l’apéritif si réconfortant est offert par Salvatore, Séverine et Isabelle.

La salle commune accueillant un autre groupe, le bruit ambiant nous abrutit et certains décident d’aller dehors savourer leur boisson face aux paysages féériques sur les sommets du Briançonnais.

Suit un repas délicieux : des crozets au Beaufort, cuisiné par nos intendantes avec amour, et ce n’est pas futile, croyez-moi !

Jour 7 - vendredi 28

Maintenant habitués aux réveils matinaux, nous partons joyeux et heureux en montant au col des Rochilles, après un spectacle d‘Emmanuel et de son affection toute particulière pour les poules.

Là, un parcours technique et pour le moins sportif, montées en escalier, passage très étroits, Séverine a pitié de ses accompagnateurs (Jean-Louis et Philippe) et décide de descendre de la joëlette pour se déplacer tel Spiderman sur les rochers jusqu’à ces merveilleux lacs (lac de la Clarée, lac Rond et lac du Grand Ban).

Dernier lac où nous nous arrêtons pour notre pause pour le moins succulente.

Frédérique, Denis, Olivier, Ornella, Martine, Charlie, Philippe et Hippolyte ne résistent pas au plaisir de se baigner dans cette eau bleu azur, à 14.7 °C (tout de même) ; Achille (subjugué par la présence toute proche de Lucie) et Séverine n’y tremperont que les pieds, mais quelle volupté partagé par tous !

Nous restons une bonne partie de l’après-midi à rire, discuter telle une bande d’amis de longue date, tout est facile et sans aucun tabou ni jugement, c’est ça HCE.

Puis descente vers le lieu-dit les Montets, Félix et Lucie se testent, non à vide, mais avec un cobaye volontaire, passagère joëlette Séverine, maintenant en confiance, à franchir des pentes hors sentiers et quelque peu vertigineuses, mais après tout, c’est notre dernière descente !

Arrivée au lieu de notre dernier bivouac, on s’affaire à s’allonger dans l’herbe, boire une bière rafraîchie sous l’eau de la source… pendant que les autres ont le mérite d’aller rechercher les véhicules laissés au point de départ de notre séjour, on leur prépare des tartines, l’apéritif et on les accueille pour partager cet ultime instant en chantant, riant… et pleurant autour d’émotions intenses lorsque nous faisons un tour de table.

Nous sommes tous d’accord ; nous avons passé un merveilleux séjour, de fortes amitiés sont nées, une synergie que l’on ne peut mesurer qu’en partageant et vivant cette expérience.

Des frissons n’épargnent personne, on se sert dans les bras et nos visages mouillés de larmes, nous nous disons à très bientôt… pour un autre séjour !
Les ressentis enchanteurs lorsque nous demandons à chacun de résumer en un seul mot l’esprit de ce séjour :

Sensationnel (Lucie), Émotions intenses (Séverine), Joie de vivre (Charlie), Encore plus et encore mieux (Philippe), Comblé (Hippolyte), Impressionnant (Patrick), Bonheur avec un grand « B » (Salvatore), Alchimie (Félix), Émotion envahissante (Olivier), Inoubliable (Ornella), Amour (Achille), Un œuf qui éclot (Emmanuel), Subjugué (Théo), Beauté avec un grand “B” (Martine), Bouleversant (Catherine), Défi (Edith), Pas de répit mais fabuleux (Isabelle), Ému (Jean Louis), Exceptionnel et unique (Frédérique).

Jour 7 - samedi 29

Charlot refuse de monter dans le camion (il sait que c’est la fin de notre escapade), Charlie lui y monte sans effort, et alors hourra, Charlot l’accompagne… mais comment alors sort Charlie ?

Un grand merci à notre équipe organisatrice (Fred, Edith et Isabelle), qui grâce à elle a rendu ce séjour possible.

Une expérience humaine d’une grande profondeur,
Nous sommes riches !
Ensemble, c’est tout !