Massif du Mézenc du 27 juillet au 03 août 2013

25 janvier Reportages

Le Mézenc, c’est quoi ? C’est où ? A moitié en Haute Loire ? Ah, en partie en Ardèche, ça rassure déjà un peu....

Pays méconnu, voire inconnu et pour cause ! Voilà la première réaction de quelques participants qui parlent de numéros de route fantaisistes, de tournées à droite ou à gauche inversées ; bref pas si simple pour un lieu de départ de séjour si proche. Et avec ça le temps est moyen.

On tente toutefois de s’installer dehors pour le repas, pour finalement opérer un repli stratégique dans le sous-sol, décision très appréciée lorsqu’on voit la pluie s’abattre avec violence.

Il en faut plus pour faire tomber l’ambiance. Sitôt le repas et les présentations terminés , Philippe se lance dans une partie de babyfoot endiablée et se révèle un joueur redoutable. Le but décisif, c’est lui. Notons toutefois qu’on se demande encore de quelle équipe il faisait partie.

Le lendemain a l’air plus clément. On part donc sur un suc pour se familiariser avec la joëlette. Charlie (de Lyon1) et Vincent (de Valence) bien que nouveaux, sont impressionnants de même que Ronan mais qui, lui, a déjà donné.
Petite descente vers la voie (non) ferrée pour un pique-nique sous les pins.
Mais vite, le ciel se brouille et Edith avertit qu’on devrait avoir un bel orage.
Nous avons à peine le temps de rentrer pour une soirée et une nuit pluvieuse. Heureusement Patrick nous sauve en préparant sous un hangar de délicieuses cuisses de poulet.

Cela va se lever nous a répété la météo. Manifestement ce lundi matin, ce n’est pas acquis et on part en itinérance pour cinq jours. Pas de panique : le camion sera là le soir et le sage Mainon portera le pique-nique de midi. A Saint-Clément nous trouverons un gîte assez confortable.
On monte dans le brouillard.
Les commentaires sont faciles : « par temps clair à droite on peut voir… Frédéric ne se lasse pas : Alors c’est trois petits nains ou alors M. et Mme ont X fils … On ne se fatigue pas de voir le plaisir avec lequel il raconte. Après deux heures de marche les nuages se dissipent et on peut découvrir le village de Moudeyres et ses maisons de pierre couvertes de chaume.

La descente vers le Moulin de l’Aubépin et la remontée à travers les pâturages sont plutôt physiques mais « sympa ». Pour éviter le goudron on fait force détours, ce qui rallonge notre rando.
Nous le regretterons le soir. Au village de Saint-Front nous admirons le clocher à peigne typique de la région.

Rude mais courte remontée dans les bois, A la croisée des chemins, Edith notre intendante nous attend. Le camion est en place au bord du lac. Certains, courageux, n’hésitent pas à se baigner…. Le soir, sous le marabout, une partie de tarots passionne la plus grande partie du groupe.

Magnifiques sentiers dans les sous- bois de feuillus ou à travers les résineux. On goûte quelques myrtilles et framboises mais encore bien acides. Pause à Fay sur Lignon. Patrick s’éclipse quelques instants pour raviver des souvenirs d’une vingtaine d’années.

Pique-nique au milieu des pâturages. Mathilde, notre benjamine, ne se contente pas d’être à la joëlette mais est très active pour aider l’un ou l’autre lors des repas.

Mainon aperçoit des chevaux à distance. Le sentier longera bientôt leur pré mais tenu en main par Renée et Anaïs il suivra docilement le groupe.
Les éleveurs s’affairent à faucher. Bon signe, le beau temps est là pour quelques jours.

L’odeur de l’herbe coupée, les fleurs qui nous ont attendus au bord du chemin, les rouleaux de foin vert disséminés par la machine dans les prés créent un paysage apaisant au soleil couchant.
Saint-Clément, village de caractère, dans un site grandiose, nous offre une nuit réparatrice grâce à un gîte bien équipé.

Nous découvrons un peu plus loin une étrange machine sur un piton où on peut déposer un message que le vent transportera.
Rude montée vers Boutières, le sentier est caillouteux et raviné, les virages serrés et en dévers, mais qu’importe la troupe est entraînée et solidaire.

Nous voilà dans une clairière au pied du Mézenc . Gilles ne cesse de répéter que ce n’est guère qu’une taupinière. Un chili concocté par Edith remet en forme tout ce petit monde. Les appétits sont solides voire féroces. Nuit à la belle étoile.

Mouvements du côté de Vincent et Charlie. Ils aident des personnes à se lever. Vite ! Debout !

Myriam, dite la boulangère, (elle nous apporte le pain le matin) nous attend. Elle nous prêtera main forte pour la montée au Mézenc. Elle revient du séjour vallée du Giffre et l’ascension ne l’impressionne guère.

A pied ou en joëlette, nous allons d’une extrémité à l’autre de ce sommet à cheval sur deux départements. Nul n’ignore que le point culminant est en Ardèche et ce n’est pas parce que les Altiligériens ont érigé une croix monumentale sur leur extrémité que le sommet (parole d’Ardéchois) en est rehaussé. Non mais …

Halte rafraîchissante aux Estables avant de monter le campement au bord de la rivière. Réservé, l’emplacement est occupé par des chevaux. Edith se met en quête de la propriétaire. Que voulez-vous il faut comprendre, elle est en train de faner dans un autre village, le vent emporte le foin, les vaches se sont sauvées, et cerise sur le gâteau, un pêcheur sur place nous indique qu’avec ce vent les truites ne mordent pas. Quel monde !

Rapidement tout rentre dans l’ordre, la place est libérée et la propriétaire nous souhaite une bonne soirée.
Mais si elle avait vu Mainon lécher le sel de ses juments !!!!

Dernière journée autour du rocher Tourte. Montée dans les bois puis descente sur le village de Freycenet la Cuche où l’intendante nous a trouvé un lieu à l’abri du vent. Il fallait le faire.

La marche sur le plateau est rendue difficile par le vent qui déséquilibre les joëlettes. Descente ludique pour les uns ou sympa pour les autres dans un sentier boueux et glissant au milieu des troupeaux.

Petit transfert vers Laussonne où le maire qui nous a ouvert les douches du stade de foot en début et fin de séjour vient nous saluer.
Au tour de table de la dernière soirée, tous les participants semblent satisfaits : le temps nous a été finalement favorable malgré le grand vent des deux derniers jours. On a marché dans des paysages étonnants. Beaucoup de montées et de descentes, de bonne humeur et d’entraide.

Un grand merci à Aurélien et Bernard nos guides, à Edith pour cette intendance parfaite. Il faut dire que le groupe a particulièrement apprécié le confort de la maison familiale de Laussonne mise à disposition par Bernard et Edith

Nous avons bien appliqué la phrase de Philippe : « on n’est pas là pour pleurer, on est là pour rigoler ».