Massif de la Matheysine du 08 au 15 août

25 janvier Reportages

La Matheysine : plateau humide pour les géographes, la symphonie du bonheur (selon Elodie) !

Ce fut par un coup de tonnerre tonitruant que notre accueil fut célébré au pied de la piste de ski des Signaraux. Heureusement la salle hors sac fut notre refuge. Après une petite soirée présentation, dodo pour être en forme le lendemain.

Dimanche dans les nuages, idéal pour éduquer les nouvelles recrues aux gestes ergonomiques et au maniement de la "joëlette" puis petite promenade dans la brume.

Fin d’après-midi culturelle au musée « la mine image » de La Motte d’Aveillans.
Un moment clé : le passage devant les douches (bizarre, non ?). Et un proverbe marquant « quand le bois chante, on n’attend pas le refrain » (autrement dit, il faut se tailler, la galerie va s’écrouler). Pour clore cette journée studieuse, Elodie, notre accompagnatrice, guide passionnée par la montagne et les loups, nous initie à la reconnaissance des crottes, pattes et crânes de cervidés.

Lundi, un petit parcours ludique, mais oh combien technique, pour nous mettre en jambe, puis nous voilà partis dans la brume et le brouillard à l’ascension du sommet du Sénépy.

On entend des cloches mais on n’y voit pas à plus de 10 mètres et il faut se concentrer pour slalomer entre les bouses. Les paysages sont poétiques, mouvants et changeants au gré du vent qui déplace les nuages, offrant ponctuellement une vue furtive sur la vallée.

Nos quatre joelettes passent la borne du col du Sénépy, 1769 mètres, puis retour au camp.

A l’apéro, visite du berger qui nous explique son travail avec précision. L’attention fut à son maximum quand vinrent les explications relatives à l’insémination artificielle, illustrées et mimées avec précision. L’expérience du berger était incontestable.

Mardi, randonnée vers la 7ème merveille du Dauphiné : la pierre percée. Grand moment de solitude pour Danièle, lorsque menée par le bout du nez par Charlot, elle nous voit la distancer de plus en plus sévèrement.
Ah un petit mot sur Charlot, adorable petit âne qui partage avec nous son premier séjour HCE. Peu bavard mais généreux en câlins, Sylvain peut en témoigner. Avec Alexis, Emeline, Laurence, Louis, Malory, ou Romain à la corde, toujours il est partant. Il adore notre compagnie et jamais ne s’éloigne, même un peu pot de colle, et Louis et Olivier le cajolent.

Mais revenons à la pierre percée : le soleil est de retour et nous apprécions ses rayons chaleureux tout en écoutant la légende de ce rocher en forme de diablotin au repos, contée avec passion par Elodie. Ce soir l’apéro se prendra au camping des Cordeliers au bord du lac de Pierre Chatel. Première douche depuis notre arrivée : on apprécie !

Mercredi matin : séance détente et baignade au lac, Véronique et Christine les pieds dans l’eau et Diane à la brasse. Puis départ pour notre bivouac dans la montagne du Conest. Sentier agréable dans la fraîcheur d’une forêt d’hêtres enchevêtrés, puis ascension transpirante du sommet de Beauregard.

Déjeuner en extase face aux panoramas des chaînes de montagne « le Vercors, le Dévolu et le Mont Aiguille ». Après une petite sieste, légère redescente pour installer le bivouac à l’abri du vent.

Nous sommes accueillis par Monique, notre cuisinière en chef dont l’épice favorite est sans conteste la coriandre, et une pie avec laquelle elle avait eu maille à partir, Maggy, apprivoisée par le couple de bergers du site.

Apéro à l’épinette à la santé de Christian qui fête son anniversaire avec nous. Diner au son des cloches de nos hôtesses, de belles génisses charolaises, puis soirée au coin du feu avec jeux, chants (dont l’inoubliable flamenkuche de notre star Diana), bananes au chocolat et génépi.
Nuit à la belle étoile, avec nombreux vœux sous les étoiles filantes et pas même une goutte de rosée le matin, soufflée par le vent.

Jeudi : retour au camping par la descente des alpages, le sentier des vaches : raide, raide mais les équipages assurent. Benjamin, Christine et Sylvain goûtent à l’herbe, mais tout en douceur. A l’arrivée, séance étirements pour les dames, coachées par Vincent, et pas une courbature le lendemain !
Les garçons, eux, se contentent de la bière pour retaper leur musculature mise à rude épreuve.

Vendredi : Traversée du Lac de Monteynard en bateau. Saviez-vous qu’en hiver, ce lac descend de 40 mètres pour couvrir les besoins en énergie de la région !

Retour à pied par le sentier des passerelles himalayennes. La première, la passerelle du Drac, accrochée à 45 m de haut (en hiver à 85 mètres du fait de la hauteur des eaux) est franchie sans vertige tant l’attention est absorbée par les panoramas époustouflants.

Après ce premier moment d’émotion, déjeuner sous des trombes d’eau (merci la bâche bleue !) et offrande de chansons pour retour du ciel bleu.
Puis l’aventure commence : retour dans la gadoue avec glissades, dérapages contrôlés et figures de style improvisées, grand écart, plat ventre et salto arrière.
Yvette, Danielle, Monique et Laurence ont rivalisé de souplesse pour décrocher la médaille de la figure la plus originale. Même Véronique, à bord de sa "joëlette" a testé la position latérale de sécurité pour se faire un petit bain d’argile du poignet.
Révérence à Diane, ou plutôt « Dianaillette », qui, guidée par Mireille et Yvette, n’a même pas dérapé sur ce chemin Koh Lanta !

Tout le monde réussit néanmoins, tant bien que mal, à rejoindre la deuxième passerelle, de l’Ebron. Diane et Elodie ouvrent la marche et optent pour la traversée en courant.

Thierry et Monique accrochés à la joëlette de Christine, ferment le convoi, et eux aussi la traversent en dynamique, testant la « joëlette extrême » !

C’est déjà le dernier soir. Didier nous rejoint au camping pour repartir avec le camion et Charlot pour de nouvelles aventures. Il partage avec nous nos derniers moments d’émotion autour du débriefing à table.

Tout le monde a adoré l’ambiance chaleureuse du groupe et l’organisation impeccable dont ont fait preuve Elodie et Monique. Les accompagnants rendent particulièrement hommage à la confiance dont ont fait preuve à leur égard Christine, Véronique, Benjamin, Sylvain et Diane, et les remercient pour leurs sourires et leur constante bonne humeur.

A l’année prochaine pour de nouvelles sensations !