Les Monts du Cantal du 23 au 30 juillet

25 janvier Reportages

Et oui, il existe sur cette planète des lieux hors du commun, hors du temps….L’Auvergne en fait surement partie. Volcanique et mystique, elle nous offre des paysages majestueux à en faire pâlir les sommets alpins !

Point de départ de notre parcours, Thiézac fut aussi notre port d’attache pour 2 jours ; le temps de nous familiariser avec les joëlettes, mettre un peu d’huile dans les rouages et faire connaissance.

Nos premiers kilomètres nous conduisent à la chaumière de Granier et au détour d’un chemin nous nous laissons guider vers les rouages d’un ancien moulin à grain ; excellente occasion pour découvrir le patrimoine bâtis de Haute Auvergne. Régalé des premiers paysages nous envisageons la semaine sous les meilleurs hospices !

Il est ensuite venu le temps de prendre un peu de hauteur. Au grès des pentes, faux plats, vrais plats, fausses montées, vraies montées ; bref la motivation des troupes n’a pas failli ; nous atteignons le Col de Pertus pour une nuit en camping sauvage.

Cette journée nous donne aussi l’occasion de rencontrer nos hôtes d’estives : la vache Salers (la rouquine) et sa cousine l’Aubrac (aux yeux de biche).

Territoire de contes et de légendes nous faisons connaissance depuis le Puy de la Poche avec cette immense pieuvre cantalouse (ou cantalienne….à priori il y a encore débat) aux tentacules matérialisées par les anciennes coulées de laves et limitant les profondes vallées.

La soirée au coin du feu au col de Pertus permet d’initier le groupe au canon à 3 voix et autres exercices vocaux.

Riches de ces entêtantes ritournelles, le chemin du lendemain nous guide au pied du Puy Griou.

Au cours de cette journée de belles lucarnes sur la vallée de la Jordanne s’ouvrent à nous.

Enfin, au terme d’une belle descente nous posons le camp pour une nuit au fond d’Alagnon.

La vue depuis ce camp sur le Plomb du Cantal laisse sous-entendre que la journée du lendemain sera un brin technique. Mais, dopés à l’énergie de l’aligot saucisse de la veille et épaulés de quelques renforts tout droit venus de la capitale arverne, nous atteignons le point haut de la journée au Pas des Alpins.

De là, une vue exceptionnelle sur l’ensemble des sommets du massif central s’offre à nous et nous laisse entrevoir notre point du chute de la soirée : le Col de Prat de Bouc et son Buron de la Souleyre.

C’est au pied de cette ancienne ferme d’estive (ou buron), aux proportions résolument auvergnate (petite et trappue) que le bivouac est installé. Posé au milieu d’une clairière nous profitons d’une veillée au coin du feu formulant de nouveaux vœux à chaque étoile filante.

Au petit matin, réveillés par les premières lueurs du soleil, nous pouvons entrevoir à l’Est, à travers les brumes matinales, le pays de Murat, point d’arrivée de ce beau parcours.

La suite de notre route nous guide jusqu’au Cirque de Chamalières, moment de pause au pied du Puy du Rocher où les plus courageux partent sur les crêtes à la rencontre des chamois et mouflons.

Le camp est ensuite installé au col de la Molède, où l’autochtone rempli de convivialité nous fait l’honneur d’une visite et de quelques anecdotes locales.

Le dernier jour nous donne l’occasion d’une visite de l’Eglise de Bredon sur les hauts de Murat. Les explications données par le guide laissent imaginer le passé glorieux de cet édifice.

C’est aussi le moment du test de la montée chrono en joëlette, catégorie pente herbeuse pour tous volontaires en quête de sensation forte.

L’arrivée au camping de Murat signifie que nous sommes au terme de ce beau parcours ! La parole est donnée à chacun d’entre nous pour un émouvant tour de table.

Au-delà d’un carnet de route, de ce parcours nous retiendrons la convivialité, l’implication et l’énergie qui se dégageait du groupe ; chacun apportant sa contribution, son expérience et autant de bienveillance.

Et bien évidement merci à Charlot qui n’a pas démérité non plus dans sa tâche d’âne de compétition !