Haute Maurienne du 18 au 25 août 2012

25 janvier Reportages

Tout commence au camping de l’Illaz, à 2 km de Bessans. Signes distinctifs : proximité de la rivière (l’Arc) que l’on peut s’amuser à traverser et des lacs de Bessans où l’on peut faire trempette, un gérant fort sympathique qui nous met à disposition son frigo et son congélateur, des voisins compréhensifs (22 randonneurs et un mulet cela peut faire du bruit !) et un renard farceur qui n’hésite pas à cacher chaussures et même lunettes !

Les vedettes du séjour sont : Pascale, dite aussi Pascaline (et parfois "culbuto", mais uniquement lorsqu’elle rigole),

Dominique et son fidèle chevalier servant Emmanuel,

Lionel qui n’a pas son pareil pour imiter le chant du coq et qui pousse volontiers la chansonnette,

Alain, qui marche le plus souvent devant ou derrière sa joëlette,

Pierre qui marche désormais avec 2 bâtons et qui nous fera passer d’excellents moments grâce à son humour.

Autres précisions, Emmanuel est un "pro" de la moulinette, un passionné de cartographie et il mémorise toutes les altitudes évoquées lors du séjour.

Alain ne craint ni les sentiers escarpés (descente en solo du refuge du Carro), ni les traversées de l’Arc, ni les baignades en eau froide. Un grand bravo, tu nous épates !

La première journée avait été annoncée "facile" par Eric. La troupe s’élance en direction de Bessans. En chemin, les principes fondamentaux du maniement des bolides sont rappelés par Eric. La visite de Bessans plaît moyennement à notre mulet, qui , contrairement à notre intendant, refuse de boire l’eau du diable. Il faut dire que tous les enfants qui le croisent s’exclament : oh le bel âne, ce qui le vexe. Nous sommes toujours obligés de préciser : "mais non ! sa maman est une jument" !

L’après midi, nous affrontons le soleil pour une belle grimpette dans la vallée du Ribon. Nous nous installons près d’un très beau chalet des "montagnettes". Avant la tombée de la nuit, nous prolongeons la balade au fond du vallon pour nous installer près du torrent pour le repas et la soirée près du feu. Pas de soucis Pascal, elle est réussie ta purée ! retour au chalet sous les étoiles, quelle magie !

La journée "tranquille de retour" est tout de même un peu chaotique. Les moins expérimentés en profitent pour se perfectionner. Pour clore cette journée : traversée de l’Arc et baignade. La soirée se termine autour d’un feu au bord de l’Arc avec au programme : musique africaine et drame mis en scène par Pascal : "Mamadou parti sur sa pirogue, arrivera t-il à retrouver sa dulcinée ?" Les rebondissements de cette saga africaine accompagnés des rires n’ont pas manqués. On découvre quelques talents cachés d’imitateurs et de conteurs !

Le quatrième jour : les choses sérieuse s’annoncent. Après la visite de Bonneval sur Arc et de son musée, nous allons rejoindre le Plan des Eaux pour un bivouac de rêve à 2700 m d’altitude. Notre mulet apprécie encore moins Bonneval sur Arc que Bessans. Il fera même une cavalcade très remarquée dans les rues du village.

Le village ressemble déjà à un musée avec ses toits en lauze, ses boiseries bien restaurées.
La visite du musée permet de découvrir l’histoire de Bonneval, la vie dans le village, il y a une cinquantaine d’année et quelques figures locales dont le "Greffier" et le "Pape", respectivement arrière grand père et grand père de Christiane, à la fois paysans, contrebandiers et guides.

Après un petit transfert sur la route du col de l’Iseran, les bolides attaquent la montée au Plan des Eaux par le sentier balcon. La première partie est un peu rude : raidillons, franchissement de blocs... mais tout finit par s’arranger et c’est sur un sentier très roulant que nous arrivons au lieu du bivouac.
L’émotion va être palpable toute la soirée, tant le spectacle des glaciers est saisissant. Notre abri est installé face à l’Albaron et à la Ciamarella !
Pendant que certains profitent d’un massage collectif, d’autres s’affairent autour d’une gamelle d’eau : la polenta se prépare (quel cérémonial !) avec Pascal comme chef d’orchestre. Et, elle sera réussie, alors que la gamelle était censée être trop petite !

Les rires vont se prolonger tard dans la nuit. Après la féérie des étoiles, nous avons droit à un beau lever de soleil. Deux gardes du Parc de la Vanoise (Laurent et Benoît) nous rejoignent avec leur matériel d’observation, pour passer la journée avec nous. Ils ne se contenteront pas de nous parler de leur métier, de la faune et de la vie dans le Parc. Ils vont aussi se révéler être de bons pilotes de joëlettes. Les montées, descentes et passages de blocs seront vite avalés pour rejoindre le refuge du Carro (alt. 2750 m).

L’orage va couvrir les ronflements. Trois courageux vont se lancer à l’assaut du col du Carro pour mettre un pied en Italie et admirer le lever de soleil. La longue descente (pas très roulante) jusqu’au hameau de la Duissse va être animée par 2 ânes en vadrouille qui énervent notre mulet. Cela vaudra même une entorse de la cheville à Marjorie, qui devra rejoindre notre lieu de pique-nique à dos d’homme. Christiane nous a gentiment ouvert la porte du "chalet du Pape". Certains en profitent pour tester les lits superposés.

L’après midi, nous empruntons le sentier qui traverse le hameau de l’Ecot pour rejoindre notre camping. La descente est agrémentée par les contournements d’obstacles et les histoires du moine Landry devenu saint Landry qui aurait passé par là, déclenchant quelques éboulements de pierre pour se venger des villageois l’ayant mal accueilli.

Pour la dernière journée, Eric a décidé de faire "cool" et c’est vers la vallée de l’Avérol que nous nous dirigeons. En chemin, nous avons une magistrale leçon de géologie avec Adam et Eve comme intervenants. Les sacs à dos vont se prêter au jeu des soulèvements et glissements de terrain !

l’après midi, nous prolongeons la balade vers le hameau des Vincendières et la petite chapelle qui le surplombe, histoire d’admirer de plus près le majestueux glacier du Charbonnel. Le retour se fera par un petit sentier de l’autre côté de la rivière.

Et c’est déjà la dernière soirée avec le délicieux repas préparé par Pascal : couscous, gâteau au chocolat avec glace à la vanille ! On se regroupe une dernière fois autour du feu de camp. Tout cela a passé trop vite...

Un grand merci à tous les participants et en particulier aux deux nouveaux (Etienne et Marjorie) qui se sont montrés à la hauteur de la situation !
Une mention spéciale pour notre intendant Pascal, qui nous a bien régalés et pour les "petites mains" qui épluchaient, découpaient...

En complément voici les beaux témoignages de Marjorie et de laetitia, que nous aurons très certainement le plaisir de retrouver sur les sentiers du bonheur avec HCE :

« Je viens de vous quitter, le cœur chargé d’énergie, le sourire aux lèvres et plein de beaux souvenirs qui dansent dans ma tête sur la musique d’HCE......
Je ne m’attendais pas à autant d’émotions....dur de mettre des mots , à part gratitude et joie....
Un temps de communication, de partage des richesses que chacun apporte à l’ensemble, HCE un cercle où nul ne redoute de se sentir inférieur ou n’est tenté de s’estimer supérieur, un cercle où vous sautent aux yeux la source unique de notre humanité, les origines communes de nos rêves et de nos espoirs, de notre nostalgie et de nos peurs, et je découvre avec quelle Magie nous sommes tous interdépendants, chaque personne est aussi précieuse que l’autre, rassemblant nos immenses richesses intérieures pour créer un monde d’entraide ouvert à tous... Je suis venue à ce séjour pensant apporter quelque chose mais j’ai plus reçu que je n’ai donné, et je remercie l’ensemble du groupe pour cet enseignement.
Merci à HCE d’exister et de nous réunir sur ces sommets.....
 »

Marjorie

"je suis encore, et surtout, sur un petit nuage. C’est franchement le top des rencontres comme ça, en toute simplicité, entre « vrais » adultes, qui savent avoir des relations simples et tellement plaisantes. Il y a 8 jours nous ne nous connaissions pas et en novembre nous aurons plaisir à nous retrouver à l’AG. C’est pas beau la vie ?!

Merci à tous pour ce gros et grand bol d’air frais, rempli de chaleur humaine, de relationnel, de joie de vivre, d’humour, de tendresse et de sympathie. Merci à tous pour ces soutiens réciproques, ces encouragements, ces discussions, cette cohésion.

C’est énorme de constater, pour la seconde fois pour ma part, que toutes ces différences d’âges, de milieux, de métiers, d’intérêts, d’opinions, de physiques, et que sais-je encore, nous permettent de créer en 24h un groupe soudé, un groupe uni, un groupe solidaire. Quelle magie !
Nous sommes donc bien capables de réaliser ensemble ce que l’on pensait impossible tout seul. Et ce grâce à vous.
Merci, merci, et encore merci. C’est trop top de savoir qu’il y a encore des gens comme vous. Dans notre vie quotidienne on en vient parfois à douter, et quel soulagement de constater que NON !"

Laetitia

En bonus, je laisse la parole à Mainon, notre fringant mulet, qui a aussi beaucoup d’’histoires à raconter :

"Je m’en souviendrai longtemps de cette semaine en Haute Maurienne. Il a fallut que je m’habitue à de nouveaux guides. J’ai fait un peu le tri en décourageant vite fait bien fait ceux qui ne me paraissaient pas fiables : une petite cavalcade et l’affaire est jouée. Cela me permet de retrouver ceux avec lesquels je m’entends bien (surtout Laetitia et Marjorie). J’ai aussi supporté Jean Claude, mais c’était le dernier jour et j’avais décidé de lui faire plaisir. Quand à "papa Eric" je lui en veut de m’avoir tordu les oreilles pour m’empêcher d’aller retrouver une belle jument dont j’avais senti l’odeur... Il s’est quand même racheté en me jouant des airs de darbouka. Pour lui faire plaisir, je l’ai même laissé monter sur mon dos. "Papa Eric" m’avait tellement donné de rescue que j’ai même accepté qu’on me déguise en cheval roumain avec 2 pompons rouges...Je ne sais pas qui je vais rencontrer sur le séjour suivant, mais je sens que ma belle guide aux yeux bleus va me manquer !"