Haut-Queyras - 24 au 31 Juillet 2021

25 janvier Reportages

Ils s’appellent Célia, Élodie, Hélène, Igor, Jean Pierre, Julien, Marie, Robert, Thierry, Vincent, Virginie, Yann, Zoé. Ils viennent des 4 coins de la France, jeunes ou moins jeunes, ils sont novices ou confirmés sur le « permis » Joëlette.

Ils accompagnent nos 4 valeureux passagers Gilles, Martine, Sabine, Valérie, ainsi que notre intrépide marcheur, Benjamin.

Chapeautés par Aurélien , notre maitre de cérémonie , et Lydie, intendante dont la réputation culinaire a dépassé les frontières alpines ; la troupe est prête à gravir les sommets du Haut-Queyras à joëlette.

Samedi 24 juillet : Arrivée au camping de Pierre Grosse

Le rendez-vous est fixé en fin d’après-midi. Pendant que les premiers arrivés s’activent à monter studieusement, tentes et marabouts, sous les recommandations d’Aurélien, les retardataires se présentent et les premiers échanges sont plutôt timides.

Une fois installés, Aurélien présente brièvement le contenu du séjour, et convie tout le monde à un tour de table pour faire connaissance. Chacun joue le jeu et le verre de l’amitié est servi. Il n’en faut pas plus pour bavarder avec ses voisins de table, les langues se délient, les sourires sont sur toutes les lèvres. En 30 minutes on a l’impression de s’être toujours connu. Le séjour s’annonce sous les meilleurs auspices.

Dimanche 25 juillet : Initiation vers Saint-Véran

Après une brève présentation de la journée, et le check-up des joëlettes, surtout pour les novices, la troupe part vers Saint-Véran, plus haut village d’Europe basé à 2040m d’altitude.

La route s’élève tout de suite, mettant tout le monde dans le bain d’entrée. On monte à son rythme, les cordes sont de sortie pour aider à tracter, la solidarité est déjà là.

Petite pause bien méritée à la chapelle Sainte Marie Madeleine sous l’œil intrigué des marmottes.

La traversée du charmant village de Saint-Véran, nous réserve bien des surprises.

Certaines sont révélées par l’œil averti de Vincent, ou de Lydie, régionale de l’étape, ce qui permet d’initier tout le groupe à l’architecture locale tant sur les maisons de pierre aux toits en lause (ardoise du pays) que sur la croix de la Passion au cœur du Village.

Au détour d’une ruelle, une autre surprise nous attend, 2 accordéonistes jouant dans la rue, nous font faire étape à leurs côtés, entrainant les filles à quelques pas de danse.

La pause de midi, s’effectue en contrebas du village au pied d’un ruisseau qui permet à qui le souhaite de tremper les pieds, les mollets, ou le corps entier pour les plus courageux.

Le retour dans la vallée achève tranquillement cette journée d’initiation.

Lundi 26 juillet : Sommet Bucher et premier bivouac

Départ du camping après avoir remballé marabout, tipi et tente.

Petite mise en jambe par une longue descente puis les hostilités commencent et certaines pentes font tirer les langues.

Le sourire revient avec la salade composée de Lydie qui accompagnée de Cantal, Bleu du Queyras et autre tomme revigore corps et esprit.

Il fallait bien cela pour entamer la montée aux fortes pentes vers le sommet Bucher à 2254m.

Prise de vue au sommet Bucher

Mais après l’effort, le réconfort, avec le premier bivouac à la Fontaine Rouge.

Mardi 27 juillet : Col Fromage et Vallée du Cristillan

Dès l’entrée, le sentier s’élève, les jambes chauffent mais la cohésion est matinale et le paysage toujours aussi magnifique.

Nous mangeons au Col Fromage, ça ne s’invente pas, du coup ça sera Reblochon ce midi.

Après une belle descente technique dans les pierriers, le groupe s’engage dans la vallée du Cristillan réputée pour ses cairns insolites.

La « douche » froide dans les remous du Cristillan tonifie le corps ; il parait que c’est bon pour la récup’ !!!

Tout va pour le mieux, Martine a toujours le sourire, Gilles fait continuellement le pitre a vouloir chatouiller ou dénouer les lacets de ses compagnons, Sabine et Valérie aident Lydie a la préparation des salades du lendemain pendant que Benjamin qui tient le pavé toute la journée (ou plutôt le pierrier) entame sa séance d’étirements pour décontracter les muscles sollicités par la longue descente du jour.

Nous passerons la nuit au bord du torrent, après avoir fait quelques mots croisés pour certains (solidaires jusqu’à la grille) ou participer à une nouvelle manche du championnat du Queyras 2021 de Saboteur instauré par Aurélien pour quelques autres (là c’est beaucoup moins solidaire !!!) .

Mercredi 28 juillet : Ceillac, journée de repos LOL

Le groupe a la désagréable surprise au moment de partir de voir la pluie commencer à tomber. Tout le monde s’équipe en parka, pancho et autres sur-sac. La difficulté est moyenne pour les accompagnants qui s’aguerrissent de jour en jour mais la pluie redouble et oblige le groupe à s’arrêter dans un abri à moutons après les Chalmettes.

Pour ne pas se refroidir et pour occuper les esprits, Coach Vincent entame une séance de fitness avec échauffement et autres tractions sur les poutres de l’abri.

Décision est prise de retourner au camping de Ceillac, lieu de notre nuitée, pour se restaurer à midi.

Le temps de manger, le beau temps est revenu. Pendant que les affaires sèchent, l’équipe part en joëlette à la découverte de la jolie petite ville de Ceillac, réputée pour son église et ses sculpteurs sur bois au couteau.

La journée de « repos » que le groupe voulait en chambrant Aurélien s’est finalement produite….. Merci Dame NATURE !!!

Jeudi 29 juillet : Montée vers le lac Saint Anne et bivouac

Briefing d’avant départ... 700m de dénivelé pour 10 km d’ascension… le ton de la journée est donnée. L’étape Marathon de ce séjour est bien là. D’ailleurs l’ami René, mari de notre chère Lydie, nous a trouvé du renfort, 3 locaux qui vont nous être d’une aide précieuse.

Le bivouac à 2400m, ça se mérite, mais personne n’est désabusé, on va monter à son rythme.

Les hostilités commencent dès le télésiège du Mélèzet. La pente est raide, la fatigue de la semaine se fait sentir. Le pas est plus petit, plus lourd qu’à l’accoutumée mais tout le monde avance et s’aide. Les pauses sont plus fréquentes que ces derniers jours et lors d’une d’entre elle, Robert tombe sur le joyau des Alpes… l’Edelweiss. Il la protège comme son enfant et la dévoile à tous les membres du groupe ainsi qu’a une famille de randonneurs qui tombe sous le charme de « l’étoile d’argent ».

Après une série de marches techniques, négociées avec brio par toute l’équipe, la montée se poursuit vers le lac Miroir, qui marque la pause de midi. Cette pause va permettre de recharger les batteries de tout le monde, et même pour certains d’aller faire trempette dans le lac pour se rafraichir de la journée la plus chaude de la semaine.

Le plus long est fait mais pas le plus dur ; il reste à monter au lac Saint Anne par une pente raide, empierrée et en plein soleil. Arrivé en haut, tout le monde peut souffler, on aperçoit la chapelle Sainte Anne. Cette journée éreintante en valait la peine, le paysage est magnifique et malgré l’eau fraiche issue des glaciers alentours, les plus courageux dont Martine ont pu se baigner.

Après avoir profité de l’endroit, nous redescendons de quelques hectomètres, sur un alpage à moutons pour bivouaquer. Une nuit au clair de lune à 2400m, chacun choisit sa chambre. « A la belle » au coin du feu, sous la bâche ou en tipi.

Vendredi 30 juillet : Descente vers Ceillac

Juste le temps de se lever, que le ciel s’obscurcit à une vitesse grand « V ». Fascinant et apocalyptique à la fois, l’orage se met à tomber. Le tonnerre résonne dans les montagnes, la grêle recouvre le pied de la bâche ; les éclairs illuminent l’aube et on observe même un point d’impact sur le sommet en face. Le petit déj’ s’improvise dans le tipi avant que chacun remballe ses affaires.

La descente déjà technique est rendue encore plus difficile par les conditions météo. Le risque de glissade est important sur des pierres humides ou de la terre devenue boue sans compter les flaques d’eau qui jalonnent le parcours.

Tout le monde arrive sans bobos en bas et le retour au camping par la route sous un soleil retrouvé clos parfaitement le séjour.

L’après midi est consacrée aux courses du retour, au rangement et la récupération des voitures restées la semaine au camping de Pierre grosse.

La fin du séjour est fêtée au Champagne et à la Rillette du Mans, ainsi qu’aux Polentas préparées par Sabine et Thierry d’un côté et par Jean Pierre de l’autre.

Une surprise est faite aux personnes ayant participé à leur premier séjour. Une carte postale de Ceillac avec un mot attentionné de chaque membre du groupe. Le traditionnel tour de table qui s’en suit dégage une émotion palpable sous le marabout.

La soirée se termine avec une chorégraphie improvisée par Élodie et Zoé sur l’air d’une chanson fêtarde « de gauche à droite, d’avant en arrière… ». Alors que la grande finale du Saboteur est remportée par Igor, sur le fil, à la manière d’un Trézeguet lors d’un France-Italie (Euro 2000).

Le lendemain, samedi 31 juillet, tout le monde repart à son quotidien, les yeux émerveillés par les paysages sublimes du Queyras et des rencontres de gens d’exception.

BRAVO A TOUS ET A BIENTÔT POUR GRAVIR DE NOUVEAUX SOMMETS ENSEMBLE !!!!