Dimanche 18 septembre, retour dans le Beaujolais

Après la pause estivale, nos joëlettes locales retrouvent les sentiers du Beaujolais. Les vendanges sont terminées depuis une semaine mais heureusement, il reste de belles grappes pour les randonneurs gourmands.

Une bonne vingtaine de randonneurs à roues et à pied, vont parcourir les vignes sous un soleil réconfortant.

Malgré la fraîcheur (entre dix et vingt degrés) la chaleur amicale est là dans le groupe au départ du parking du château de Pizay avec quatre joëlettes et leur accompagnants, le long des charrois parmi les ceps dégarnis de leurs grappes.

Un bref passage dans un bois avant d’aborder la grimpette vers le crêt du Py, par des chemins herbus ou ravinés, parfois consolidés par un revêtement improbable de béton et gravats de démolition, permettant une honorable progression dans la pente, avec un itinéraire zig-zaguant entre les parcelles encore verdoyantes. Sous un doux soleil et une petite brise bienvenue, les marcheurs découvrent le val de Saône au-delà du vignoble à l’Est, jusqu’aux monts du Bugey encore dans la brume.

Petit arrêt à mi-pente pour parler de la vigne, sa surveillance avec une mini station météo, ses maladies possibles, mildiou, pyrale, flavescence dorée, et des adaptations nécessaires face au réchauffement climatique… On vendange six semaines plus tôt qu’il y a cinquante ans ....

Parvenus au sommet, une pause près d’une table d’orientation permet de récupérer après ce premier effort, et de se repérer dans le paysage, les différents crus et hameaux s’exposent sous nos yeux, Morgon, Régnié, Brouilly, Chenas, Fleurie… Puis la descente vers le vallon de la Morcille par un cheminement ombragé nous conduit vers le lieu du déjeuner, dans la cour abritée d’une maison vigneronne ou une « tablée des vendangeurs » est remise.

Un apéritif local nous réunit avant le déjeuner tiré des sacs et une pause musculaire bien méritée. La grande surface accueillante se garnit bientôt des provisions, liquides et gâteaux divers, alors que chacun papote avec ses voisins dans une ambiance « famille nombreuse ».

Mais il faut repartir, en selle, pour la deuxième partie du circuit vers le château des Vergers dont on va longer le mur d’enceinte, et d’entamer une rude et brève montée après avoir vu un four banal encore utilisé pour des festivités locales.
En haut de la crête deux surprises inhabituelles : une rangée d ‘une douzaine d’oliviers en pleine terre, sur un replat de culture, hommage d’un propriétaire à son vigneron et son épouse, décédés.

Et sur une butte dans un enclos dédié, une haute silhouette métallique représentant l’abbé Pierre (alias Henri Grouès). Sa famille possédait quelques hectares sur ces coteaux et le vigneron qui les a acquis a voulu honorer ce personnage charismatique.

Un peu en contre bas un groupe de maisons abrite le repaire de « Paulo Cinquin » l’homme des retrouvailles, viticulteur-animateur-organisateur de courses cyclistes, ami de certains grands champions qu’il reçoit régulièrement dans un local dédié à leur gloire avec maillots, trophées, médailles… On lui doit le passage du tour de France, du Paris-Nice et de quelques autres courses dans nos collines ainsi présentées au grand public par l’intermédiaire de la télévision… !

Une brève pause pour voir, loin sur l’Est ensoleillé la silhouette du mont Blanc, et plus près de nous la route parcourue et à parcourir à travers les vignes du Grand Cras. Quelques passages ludiques de fossés sans eau, puis entre vigne et pâtures près de la rivière, quelques ânes sympathiques nous saluent bruyamment.

Au pied d’un pigeonnier carré on croise de brèves portions bitumées, alors que l’on serpente dans les parcelles vendangées la semaine dernière, avec en point de mire les toits du château de Pizay qui scintillent de plus en plus près.

Après une douzaine de kilomètres et environ 300 m de dénivelée cumulée dans les « bosses » successives, le groupe se retrouve avec plaisir au parking de départ… Pas trop de fatigue, du soleil plein la tête, satisfaction des passagers et accompagnateurs pour qui c’était le « baptême » joëlette…
Merci aux participants pour la bonne ambiance familiale, l’échange inter mobilité et entre générations ... Et on se sépare après les congratulations réciproques… avant de se retrouver en novembre pour l’assemblée générale et de nouvelles aventures.