Corse du Sud du 12 au 22 septembre

25 janvier Reportages

Où trouver, début septembre, soleil, chaleur, plaisir des randos, joies de la baignade, nature, plages, montagne ?
En Corse du Sud ! Il faut quitter le Continent, pour arriver dans ce ‘pays’ hors pair qu’est l’Île de Beauté, avec ses montagnes, ses plages secrètes, ses petits villages, ses forêts et son maquis, ses bergeries, ses cochons semi-sauvages…
Et là, Stéphane nous a concocté un sacré séjour.

L’aventure commence Gare Saint-Charles à Marseille, lieu de ralliement de notre groupe, venant de toute la France. Chacun arrive peu à peu. Stéphane et Bernadette, notre super-intendante, nous ont rejoint avec les deux fourgons qui nous suivront sur les routes corses.

La première étape est d’importance : prendre le ferry qui nous conduit à Ajaccio et où nous allons passer la nuit : « bivouac sur le pont à la belle étoile ».

L’embarquement se fait dans une joyeuse ambiance, très décontractée.
Et en regardant s’éloigner la côte, assemblés sur le pont arrière, le départ vers le large nous permet de faire connaissance.
Ensuite, c’est l’apéritif et pique-nique du soir, sur un pont à tribord, face au coucher de soleil sur l’horizon.
(Et, Stéphane, tu as oublié le ‘tour de table’ traditionnel…)

Chacun s’installe pour notre première nuit, avec la voie lactée au-dessus de nos têtes, en pleine mer, sans aucune pollution lumineuse. Magnifique !

L’arrivée à Ajaccio se fait au petit matin, et, surprise, nous commençons la journée par le petit-déjeuner sur la plage, avec baignade.

Et la magie HCE opère : 18 inconnus de tous horizons la veille, et un groupe solidaire le lendemain matin.
Chacun peut profiter de la mer, nos quatre passagers joëlette (Jérôme, Laurent, Brigitte et Catherine) accompagnés ou aidés par tous les autres. Et un bain de mer à 8 heures du matin dans la baie d’Ajaccio, c’est pas mal !

Après le petit-déjeuner, il faut monter dans les fourgons pour gagner notre premier campement situé à la Chapelle San-Petru, vers les bergeries de Basseta. Près de trois heures de routes corses, à travers la montagne, ses forêts denses et pentues, les villages accrochés au relief, la route sinueuse de plus en plus étroite (attention au mal des transports…).

Nous arrivons vers 13 heures à San-Petru : une petite chapelle, une petite bergerie abandonnée, un point d’eau et une installation sommaire au creux d’un petit vallon. Nous y resterons deux nuits.

Après le repas et un peu de repos, on se prépare tranquillement pour une petite rando joëlette de mise en jambes. Mais nous sommes arrêtés avant d’être partis par une grosse averse. Enfin, vers la fin d’après-midi, nous partons faire un petit tour par le Chemin des Aconits.

La journée se termine agréablement dans une ambiance chaleureuse, sous un ciel dégagé, en compagnie de trois cochons corses.

Après une nuit à la belle étoile très fraîche et humide, une agréable randonnée nous attend. Aujourd’hui, sous un franc soleil, nous allons faire un circuit autour des bergeries avoisinantes.

Nous empruntons tout d’abord une portion du GR20, passant devant le gîte de Matalza. Partie ‘assez roulante’ parmi prés et petit maquis, mais cela se ‘corse’ avant d’atteindre un pont suspendu. Ce passage original nous permet d’atteindre notre lieu de pique-nique : mini-plage au bord d’un ruisseau avec baignade vivifiante pour les plus courageux.

L’après-midi nous balade dans des paysages assez verts, où nous croisons des troupeaux de vaches, de chevaux… avec à l’horizon les montagnes minérales corses. Et nous arrivons dans un joli vallon, auprès d’un ruisseau bordé d’une douce pelouse : bronzette et trempette.
Avant l’arrivée au camp, Steph nous fait emprunter une ‘petite descente teigneuse’, qui verra la chute sans gravité de la joëlette de Brigitte.

On se réconforte volontiers avec des Pietra, et un grand fou-rire communicatif de Bernadette.

Aujourd’hui, on lève le camp. Et Stéphane nous a prévenu, la traversée du Plateau de Coscione sera longue sous le soleil.
Tout d’abord, le chemin est assez aisé : petit vallon, un peu de forêt. Puis la montée se fait plus rude pour atteindre la bergerie de Croce. La pause-graines est d’autant plus appréciée que devant nous s’étend un magnifique panorama. On se remplit les yeux.

Maintenant, nous montons à un ancien observatoire, point culminant de notre séjour, à 1748 m. Mais que la côte est dure, le chemin caillouteux. Plus d’un y laisse une grosse dose d’énergie.
Heureusement, au sommet, après le festin du pique-nique, chacun peut goûter avec délectation à la plus grande spécialité corse : LA SIESTE. Un vrai plaisir !

Et tout le monde repart fringant pour traverser ce vaste plateau de Coscione. Ce sont alors un vaste horizon, territoire des cochons sauvages et des vaches, des blocs de granit disposés artistiquement par l’érosion (grand exposé géologique de Stéphane à Laurent). Ce relief permet à Brigitte et Laurent de quitter les joëlettes pour se dégourdir les jambes. Et en fin d’après-midi nous arrivons au relais de ski de fond (inutilisé et fermé) de la Bucchinera.

Nous avons l’honneur de recevoir la visite du maire qui partage volontiers l’apéro avec nous.
Et ce soir, nous fêtons l’anniversaire d’Audrey, notre petite sirène. Gâteau, bises, cadeau (jeu de bataillle corse), ovation, émotion… Mais aussi cochons un peu trop familiers… Une très bonne soirée.

Après la nuit sur la terrasse devant le centre de ski de fond, les fourgons nous amènent au relais équestre de Piero. Et nous poursuivons avec les joëlettes vers Quenza, par des chemins pierreux bordés de murs de pierres sèches.

C’est une longue descente assez technique, quelques chutes de joëlettes sans conséquences. Et là, tout le lexique joëlistique y passe : ‘marche, petite marche, maintenant, goulotte, boum-boum, petit trot, gauche, racine dynamique, rigole, marchotte, dalle, champ de racines… On fait une pause près d’un ruisseau (petite baignade) avant la remontée sportive vers Quenza, joli petit village.

Là, un gamin nous voit et s’exclame : « Oh ! des joëlettes ! » Son père la pratique à Porto-Vecchio, avec l’association Handicap Solidarité.

Après Quenza, nous avons encore une descente très technique, un passage de gué délicat, et une remontée dure, mais courte pour atteindre le camping.
L’après-midi, c’est repos et confort : vaisselle, sieste, douche, lessive… et piscine. Chacun nage à son gré, Laurent fait nager Jérôme, beaucoup de jeux d’eau et de jet d’eau), Jérôme fait sa musculation… Moment bien agréable et chaleureux.

Impressions du soir :

- Flavie : rando très belle techniquement, mais marrante.
camping : mortel !! douche : béatitude absolue !!

- Jean-Luc : super ! groupe soudé avant étripage (nous ne sommes qu’au 4° jour).

- Laurent : Jérôme, pilote exceptionnel ; mais joëlette tordue.
Et ce soir, nouvel anniversaire : celui de Bernadette, notre super intendante ! : bougies, cadeaux hétéroclites, on trinque, bisous, émotion…

Et après le repas, l’hymne à Bernadette, qui sera repris à chaque repas :
(sur l’air de « j‘ai bien mangé, j’ai bien bu »)

« - J’ai bien mangé, j’ai pas vomi

- J’ai la peau du ventre qui n’a pas de plis

- Merci petite Bernie !

- J’ai bien mangé, j’ai pas vomi

- J’ai la peau du ventre qui n’a pas de plis

- Merci Bernie chérie ! »

Hier soir, Stéphane nous a présenté la journée : jolie randonnée un peu sportive, de Quenza à Levie, avec quelques endroits un peu teigneux. Nous verrons…

Pendant que l’on préparait les joëlettes au départ de la rando, dans le village, Stéphane est accosté par Bernard, qui se présente comme le gardien de la maison de Nicolas Hulot. La conversation s’engage, Bernard appelle Nicolas au téléphone pour un éventuel accueil du groupe sur la propriété, passe la communication à Steph. Mais Nicolas est absent ; On lui présente HCE, et, pourquoi pas, il est prêt à nous accueillir une autre année. Seule contrainte : nourrir ses animaux. Contact intéressant pour HCE, peut-être !

La matinée sera marquée par le passage de deux ponts difficiles, l’un étroit, et le second agrémenté d’escalier de pierre : sportif ! Et pour finir une montée ardue dans un chemin parsemé de blocs. La pause du midi sera la bienvenue, avec sieste et cueillette de mûres.
Le trajet pour gagner le site archéologique de Cucuruzzu sera tout aussi sportif, mais Charles, qui passait par là, a apporté une aide précieuse.

Après Cucuruzzu, temps fort de la journée, Laurent pilote sur quelques mètres la joëlette où a pris place Flavie : applaudissements, bravo Laurent !

A Levie, nous retrouvons les fourgons, et après un peu de route, passant par Sartène, nous arrivons au camping de la ferme viticole de Pero Longo. Et le dîner ne manquera pas d’être arrosé par le vin local (rouge, rosé, vin de myrte…), et mûres au dessert.

Aujourd’hui, mardi 6, nous faisons une rando autour du village de Giuncheto, sur des petits chemins dans la forêt de maquis. Mais ces chemins sont barrés par des murets, délimitant les enclos des animaux, qu’il faut franchir avec les joëlettes. Epique mais génial !

La pause-repas se fait vers d’anciennes bergeries de Piavone, avec une vue dominante sur les alentours. Le retour au village sera tout aussi sportif avec vue sur la mer au départ, puis des murets, et, après la fontaine di Valdu, une montée mortelle jusqu’à Giuncheto.

Après le retour au camping, détente devant une Pietra, bataille d’eau pour certains. Mais ensuite, chacun a pu être mouillé, car la pluie est arrivée pendant le repas.
Donc, la nuit initialement prévue sur la plage de Roccapina, s’est déroulée au camping, sous le marabout.

Le matin, par la route, nous gagnons Bonifacio, après un arrêt face à la plage de Roccapina, et panorama sur la côte Sud-Ouest de la Corse : bleu azur de la mer, vert du maquis, blanc des rochers, et vers le Sud, l’ombre de la Sardaigne. Ouvrez grand vos yeux, remplissez-les de beauté…

Nous laissons les fourgons à l’entrée de Bonifacio pour descendre par un chemin empierré vers une petite plage aux eaux turquoise, bordée d’herbier de posidonie échoué. Là, baignade pour tous, bataille d’algues, piqûre de méduse pour Yvette, puis pique-nique au bord de l’eau.

Ensuite nous reprenons un sentier à travers le maquis, pour atteindre une seconde crique très jolie, mais d’une approche presque verticale. Eh oui, les joëlettes avec leurs pilotes HCE experts, cela passe partout ! A nouveau baignade, avec Jérôme ‘le poney’ qui se charge de la mise à l’eau de Jérôme, et on profite de cet endroit magnifique.

Après cette pause nous remontons dans le sentier, et l’approche de Bonifacio se fait en surplombant la côte, parmi les buis. La ville se détache en haut de ses falaises, puis nous découvrons son port blotti à l’abri de la cité. Il nous reste une rude montée avant d’arriver au camping. Cela fait un peu bizarre de se retrouver dans la ville et sa circulation après une semaine passée dans la nature.

Le soir, sortie sur le port. On admire les yachts, la ville-haute illuminée. Et, devant un bar où un musicien anime la terrasse, on danse avec énergie et joie –génial- (on se fait même applaudir).

Ce matin, on part à l’assaut de Bonifacio : en effet, la montée vers la ville-haute est intense, et on pénètre dans son enceinte par la Porte de Gênes, entre une haie d’honneur de touristes qui nous ovationnent. Dans la vieille-ville, petit temps libre. Mais il n’est pas facile de circuler dans les rues étroites et fréquentées. On se retrouve donc peu à peu tous à la terrasse d’un café.

Il nous faut ensuite redescendre pour remonter sur les falaises blanches. On se fait gentiment aider par Guillaume, et Fabio, qui n’épargnent pas leurs efforts. Cette balade en bord de falaises, et l’œuvre de l’érosion sont magnifiques. Et après la pause-repas, on atteint le phare de Pertusato. On se régale les yeux. Stéphane, Nicolas et Audrey se lancent dans la construction de cairns à l’équilibre improbable.

Puis il faut prendre les véhicules pour rejoindre la plage de Palombagia, vers Porto-Vecchio, où nous passerons la nuit. On s’installe sur un ‘parking-camping’, et avant la nuit, petit tour à la plage.

Après un petit-déjeuner matinal, nous partons pour une petite randonnée sportive qui nous conduira par un sentier parfois délicat à la plage nommée ‘la Petite-Tahiti’. C’est une petite crique isolée partiellement occupée par des naturistes. Mais cela ne nous empêche pas de bien profiter de la mer.

Nous prenons le déjeuner sur notre lieu de camp, où le patron du ‘camping’ nous offre des glaces pour le dessert.
Ensuite, faut prendre les fourgons pour notre dernière étape, en passant par Porto-Vecchio. Mais nous sommes détournés à cause d’un incendie de forêt, et nous ne passerons pas la nuit comme prévu au Barrage de l’Ospédale, mais retrouverons notre premier camping vers Zonza.
Après le dîner, Laurent nous fait un petit spectacle improvisé, grimé de fromage blanc.

Pour notre dernier jour sur l’Île de Beauté, nous allons au Col de Bavella pour une rando aux alentours des Aiguilles de Bavella, magnifique ensemble minéral de la Corse du Sud. Nous faisons une agréable balade dans la forêt et les fougères, qui nous mène face au Trou de la Bombe : orifice circulaire naturel perçant la montagne. Il n’est pas possible d’y accéder en joëlette, aussi les passagers restent avec quelques uns, tandis que la majorité va, en semi-escalade, jusqu’au cœur de ce trou.

Nous regagnons ensuite le Col de Bavella en passant vers une petite chapelle, et allons profiter un peu de la vue sur les aiguilles : massif de roches dentelées, avec des éclairages variables car le ciel se couvre et l’orage menace.

Puis on range définitivement les joëlettes dans les fourgons, car c’est le moment de prendre la route pour Ajaccio et son port. Cette route nous offre des paysages magnifiques malgré la pluie.
On arrive juste à temps à Ajaccio pour prendre le ferry.

Nous nous séparons à regret de notre guide Stéphane, de Bernadette qui nous a si bien nourri, et de Dominique qui reste pour le séjour Corse du Nord.
Nous sommes bien accueillis sur le bateau, et l’équipage met même gracieusement à notre disposition une cabine PMR qui est disponible. Sympa, Laurent et Brigitte seront heureux de dormir dans des draps.
Pique-nique du soir sur le pont arrière.

A l’arrivée à Marseille le dimanche matin, nous sommes accueillis par des membres de l’antenne HCE 13, qui nous conduisent avec toute leur bonne humeur jusqu’à la gare Saint-Charles d’où chacun va repartir vers son horizon, avec les regrets de la séparation, mais avec tant de joie d’avoir partagé ensemble ces onze jours : groupe très sympa, convivial, des expériences et des échanges humains riches, au milieu de paysages sublimes…

Mais on se retrouvera à l’AG, et peut-être sur d’autres séjours.

Merci et bravo à : Laurent, Catherine, Brigitte et Jérôme, les courageux passagers. Mais aussi à tous ceux qui sportivement et amicalement les ont accompagnés : Ariane, Yvette, Christiane, Audrey, Flavie, Jérôme, Pierre, Edouard, René, Jean-Luc, Nicolas et Dominique. Et surtout Stéphane et Bernadette.