Carpates roumaines du 16 au 30 juillet

25 janvier Reportages

Vous l’avez attendu ce récit et bien régalez-vous car la rédactrice a du talent.
Les Carpates roumaines, on peut penser que cela ressemble à nos Alpes. Oui, mais c’est l’accueil des roumains et leur manière de vivre qui font toute la différence !

Samedi 16 juillet : Dans le Pub d’Amsterdam… !

Rendez-vous à 12h à Lyon Saint Exupéry. Tout le monde est là ? Heu, attends, je compte… 17 ? 18 ? Ha, Christine est dans les bouchons. Ouf, arrivée à tant… Il ne manque personne ? Jean-Lou ? Pourtant, si y’en a un qui suit le programme, c’est bien lui ! Mais bon, visiblement Air France voulait lui épargner la pause au pub de l’aéroport d’Amsterdam avec un vol direct Toulouse - Bucarest.

Premier baptême de l’air sans encombre jusqu’à Amsterdam pour Patrick et Olivier ; le bon, la brute ou le truand, difficile de distinguer nos trois Olivier.
Pause de 4 heures au pub de l’aéroport autour d’une stout pour faire connaissance avant un second vol jusqu’à Bucarest. Il est minuit, nous sortons les derniers. Jean-Lou, après 8h d’attente, commençait à se demander s’il n’avait pas confondu Budapest et Bucarest et pousse un cri de soulagement en nous voyant débarquer !

Ana, notre guide roumaine, est aussi là pour la suite du trajet en bus pour finir sur des routes de montagnes étroites. 4h du matin, enfin arrivés à Padina, où nous déchargeons le bus avant de rejoindre nos lits. Eh oui, en Roumanie, on a des lits !

Dimanche 17 juillet : Chauds les escaliers !

10h ! Grasse mat ! Mais la nuit fut tout de même un peu courte. Nous découvrons les copieux petits-déj roumains : charcuterie, fromage, tomates… pour commencer cette première journée de joëlette. Balade « classique du dimanche des familles roumaines » dans le massif de Bucegi.

Ici le camping sauvage ne semble pas poser de soucis. Nous évoluons sur une piste forestière le long d’un ruisseau dont les rives semblent bien appréciées les week-ends. Entrée dans le vif du sujet avec échauffement sur une belle montée d’escalier où Christine, Rachel, Philippe et Jean-Lou, pourront tester la solidité des accompagnateurs.

Nous piqueniquons au cœur d’un troupeau de vaches et découvrons une spécialité gastronomique bien appréciée par tout le groupe : la barre chocolatée à l’alcool éthylique. Retour tranquille avec halte à la Cabana Padina pour notre première bière roumaine et le tour de présentation avec une caractéristique commun : tout le monde semble avoir 35ans ; c’est louche !


Lundi 18 juillet : Quelle heure il est ?

Olivier, notre AEM, nous propose un petit-déj à 7h30. Visiblement nous ne sommes pas tous sur le même fuseau horaire et certains ne sont pas encore passés à l’heure roumaine.

Nous devions partir pour le plateau de Bugeci pour y voir le Sphinx mais le vent et la neige sont au rendez-vous au sommet et nous devons passer au plan C comme Carpates.

En attendant on traine entre tomates et confiture de cynorhodon. Nous partons enfin entre soleil et nuage pour une journée roulante entre épicéas et vue sur le lac. Pique-nique au bord du lac puis sieste ou ricochets. L’après-midi démarre par un passage ludique dré dans l’pentu pour rejoindre la piste jusqu’au barrage avant le retour à Padina.

Mardi 19 juillet : Gué, gué, les joëlettes !

Pour s’assurer que nous maîtrisons la technique escaliers, nous avons droit à une session de perfectionnement sur le même itinéraire que le premier jour. Passage niveau 2 avec succès pour tous !

Nous contournons les télécabines qui auraient dû nous monter au plateau de Bugeci et passons notre 1er gué. Certains en profitent pour remplir leurs chaussures !

Montée en balcon au-dessus de l’alpage, mais le vent nous pousse en contrebas pour pique-niquer. Thème de la journée : « aptitude en milieu aquatique » avec un deuxième, puis troisième gué… Va-t-on faire mieux que sur le 1er gué ? Eh oui ! Belle performance pour certains, mouillés jusqu’en haut des cuisses !

Retour à Padina pour une soirée animée des fous rires de Rachel et Christine qui auront appris quelques mots de breton grâce à Philippe. Jean-Lou se révèlera être notre ingénieur du son. Jean nous payera ensuite sa tournée au whisky de l’aéroport d’Amsterdam que nous boirons pour cette dernière soirée chez nos hôtes de Padina.


Mercredi 20 juillet : Joëlettes en VTT !

Départ en direction du village de Simon. La montée vers le col de Strunga (1910m) commence sec avec les cordes avant un passage plus traversant et un dernier coup de cul jusqu’au col où un berger en action nous attend pour la pause.

Des VTTistes nous donnent un coup de mains sur un passage un peu plus technique de la descente. Pique-nique près de cabanes d’alpage sous un petit crachin roumain et suite de notre descente traversante. Soumia avait apprécié le coup de mains des VTTistes en fin de matinée et en profite pour entrer davantage « en contact » avec l’un d’entre eux, heureusement sans gravité !

Pause cueillette de framboises bien appréciée avant la descente en forêt puis trois quart d’heure de bitume, que nos pieds apprécient peu, mais qui nous permettent d’observer l’architecture des maisons roumaines.

Bien contents d’arriver à Simon à la pension Gabriella après cette longue journée, nous apprécions toujours les bons repas et testons un « vin » roumain. Mieux vaut rester sur de bonnes habitudes et rester à l’eau et la bière.

Jeudi 21 juillet : On n’est pas fauchés !

Petit déjeuner de plus en plus copieux avant une journée tranquille et bucolique sur une crête juste derrière la pension en découvrant le travail de fauche traditionnelle à la main.

Nous admirons ces techniques et notamment la confection de meules de foin, constituées sur une sorte de trépied en bois à la base et haute de plusieurs mètres, qui à leur pointe seront recouvertes d’un petit morceau de toile ou de plastique…Sur le retour nous apercevons le château de Dracula. Nous profitons ensuite de la terrasse ensoleillée pour notre dernier soir à Simon.

Vendredi 22 juillet : De la double corde croisée au dance floor !

Départ 10h pour un bref transfert nous évitant une partie du bitume que nous apprécions tant… Le temps d’équiper les joëlettes, nous démarrons à la fraiche, 11 heures.
Nous nous enfonçons dans la campagne où les maisons sont un peu plus rustiques.
Nous croisons poules et autre énergumènes dont une espèce particulière dotée d’étranges chapeaux verts, se déplaçant à deux pattes mais liées entres elles à une roue, des brancards et cordes… Nous n’avons pas réussi à l’identifier !

Après deux ou trois passages de ruisseaux, un pique-nique et une sieste, nous voilà à Magura chez George et Gabriela. Ayant refait le niveau, les jambes nous démangeant encore, nous repartons pour deux heures de balade agrémentée d’une église orthodoxe et du test d’une nouvelle technique en montée : la double corde croisée.

Les lois de la physique ne nous garantissent pas son efficacité mais elle nous plait ! Repas du soir aux délicieux poivrons farcis et en musique avec Evelyne et Philippe qui enflamment le dance floor ! Jean-Paul et Christophe préféreront le ciel étoilé, les aboiements des chiens et les passages des chevaux à la douceur d’un bon lit.

Samedi 23 juillet : Des enchainés et des belges.

Quelques montagnes russes pour démarrer cette journée. On admire à nouveau le travail des faucheurs dans les pentes. Suivent forêt, alpage, petit col avec grande prairie idéale pour les pique-niques des familles, sieste.

Pendant cette grande sieste, Christophe, Christine, Patrick…, se retrouvent enchaînés au sol avec les cordes de joëlettes, que s’est-il passé ? Nul ne le sait ! D’ailleurs, veut-on vraiment savoir…

Nous faisons ensuite un petit tour « de pâté de mamelon » (terme topographiquement parlant), avant la descente. La pause suivante est l’occasion d’un concours spontané de sifflements, une vraie basse-cour ! Arrivée, douches, bières (la Urus) et barbecue au chalumeau, une technique qui fait ses preuves.

Un couple franco-belge de passage, Céline et Sylvain, vient s’attabler avec nous. En fin de repas, Jean-Lou et Philippe préparent leur sortie en boîte de nuit et nous rappellent leurs vieux souvenirs de rallye moto en tant que pilote et co-pilote sous le dossard 365…, que d’aventures !!! Pour ce soir un peu plus d’amateurs de belles étoiles.

Dimanche 24 juillet : Foot, fleurs et chansons.

Départ en direction d’un petit col entre deux éperons rocheux. Après quelques montées/descentes sur le gravier, pause culturelle devant une petite maison typique. La propriétaire, une dame âgée, nous invite chaleureusement à découvrir l’intérieur de son habitation.

Nous abordons ensuite une pente sérieuse, herbeuse, avec dévers et lacets en épingles. L’adrénaline monte ! Une arrivée bien méritée au terrain de foot local du col sans nom. Ici footeux et randonneurs ne sont pas incompatibles !

La pause du midi nous permet d’admirer la vue sur Magura, la chaîne de Piatra Craiului et Zarnesti et un magnifique vol de cigognes. Descente droit dans la pente herbeuse avec quelques gamelles amorties en douceur, n’est-ce pas Christian ? Anne profite des prairies très fleuries pour faire un bouquet et l’offrir à la grand-mère.

Nous arrivons assez tôt pour quelques étirements et lessives… Daniel, prof canadien-roumain rencontré à l’église orthodoxe vient nous rendre visite au repas, ainsi que Sylvain et Céline qui nous accompagneront le lendemain.

Ce soir, Olivier (le truand) nous a sorti son super carnet de chant « les 100 tubes » (heu ! ça ne dépasse pas les années 70…), mais on apprécie quand même, surtout Myriam, incollable sur toutes les chansons et que l’on arrête plus !

Lundi 25 juillet : Refuge en vue ?

Après nos « au revoir » à Gabriela et Georges, départ avec les renforts de Céline et Sylvain pour la montée au refuge de Curmatura (700m+). Nous commençons par une descente herbeuse, via un raccourci négocié par Ana pour rejoindre les gorges de Zarnesti.

La montée se fait progressivement sur une large piste ponctuée de panneaux sur la faune et la flore… Toujours pas d’ours en vue ! Nous unissons nos forces pour franchir les deux dernières côtes bien pentues avant une pause déjeuner bien méritée.

Nous débouchons sur un alpage avec le refuge en vue, donc rien ne presse. Nous profitons de la terrasse du refuge avec vue sur Piatra Craiului.


Mardi 26 juillet : Où sont les toilettes ?

Réveil après une nuit agitée pour plusieurs d’entre nous : serait-ce dû à l’eau, à la viande ayant pris chaud, à une simple envie de sorties nocturnes répétées pour admirer les étoiles et peut-être voir l’ours ! Sherlock Holmes enquête encore…

Toujours est-il qu’au moment de partir l’état des troupes n’est pas vaillant ! Le début de la descente se fait en sous-bois et prairies. La décision est prise, Evelyne, Christophe, Anne-Cé accompagnés d’Ana feront une descente un peu plus rapide, bien qu’ils soient « deux de tension » … et seront récupérés en voiture par Ilié, notre dernier hôte, ami d’Ana, pour poursuivre l’après-midi à roupiller.

Pendant ce temps, la descente en forêt se poursuit pour les autres. Que d’évènements ! Une chute de Rachel : Olivier qui voulait enlacer un arbre et récupérer un peu de son énergie a lâché un peu trop le frein ;
un peu plus tard, une section sous le cale-pied de la joëlette de Philippe se casse : une réparation de fortune avec sangles et béquilles fera l’affaire.

Pique-nique en bas de la descente… mais l’orage s’annonce ! Branle-bas de combat pour entamer cette fin de randonnée jusque chez Ilié où Anne, Rachel et Soumia, bien fatiguées, arriveront un peu plus tôt en voiture par cette équipe à effectif réduit.


Mercredi 27 juillet : Demandez le programme !

Les troupes ne sont toujours pas très vaillantes. Changement de programme, nous passons à l’option 2, puis l’option 3. Jean-Lou laisse tomber le programme…

Nous descendons vers la rivière menant à Zarnesti puis remontons en direction du monastère de Chililor sur des collines derrière chez Ilié.

Après le repas nous montons au monastère pendant que d’autres restent se reposer. Les popes nous offrent une tisane. Nous évitons finalement l’orage menaçant et profitons le soir d’un bon repas accompagné de viande au barbecue par Ilié.

Jeudi 28 juillet : Moïse nous sauve des eaux !

Dernier jour de rando. Nous redescendons vers la rivière avec un premier passage en sandales ou pieds nus. Personne n’est tombé à l’eau mais bizarrement certains sont tout de même bien mouillés.

Après un long plat puis une bonne montée, pause en forêt entre troncs coupés et tracteurs de débardage. L’effort reprend, on sue à grosses gouttes, bref, on transgoutte !

Nous arrivons sur une crête accueillis royalement par Moïse, cousin d’Ilié, dans une belle prairie, avec couvertures pour s’assoir, eau fraîche, fromage moulé dans une écorce, pastèque et petit interlude musical interprété par Moïse et sa flûte.

Olivier, Evelyne, et Jean-Paul s’essayent aux travaux des champs. On redécolle vers 17h, et oui, on a bien profité de cette pause ! Belle lumière de fin d’après-midi sur la crête avant la descente. Pause à la rivière pour se rafraichir et dernier effort pour remonter chez Ilié. Ce soir on mange dehors avec un délicieux repas préparé par nos cuisinières : curry et gâteau au chocolat.


Vendredi 29 juin : Des ours ! Où ça des ours ?

Bon, c’est sûr, on nous avait dit que dans les Carpates, il y avait des ours, et on aurait bien aimé en voir en vrai… heu ! Ou pas… ou pas de trop prêt en tout cas ! Mais oui, il y a bien des ours et nous allons en voir ce matin.

Malheureusement ils ne vivent pas tous de miel, de poissons des torrents et d’eau fraîche. Nous prenons donc le bus, traversons Zarnesti pour rejoindre ce parc accueillant environ 80 ours et quelques loups recueillis car souvent mal traités par « leurs propriétaires » et ne pouvant revenir à l’état sauvage.

Nous rentrons ensuite chez Ilié où certains s’occupent de rangement des joëlettes pendant que d’autres testent leur personnalité avec Ana.

Joyeux anniversaire Olivier ! Tu nous avais pas dit que tu avais invité tout Zarnesti ! Et oui, c’est une trentaine d’enfants et adolescents avec leurs parents qui débarquent chez Ilié en costumes traditionnels pour nous faire un spectacle de danses et de chants.

Nous apprécions ce moment et admirons la souplesse de certains, la coordination des petits et nous retrouvons ensuite entraînés dans une grande ronde ! La soirée se poursuit dehors avec un dernier repas toujours aussi délicieux et quelques verres de Palinka avec nos hôtes dont l’accueil a été si attentionné. Philippe, Olivier et Anne-Cé rejoindront les chambres en profitant de quelques pas de danse appris plus tôt dans la soirée.

Samedi 30 juillet : Dans le Pub d’Amsterdam, Y’a des serveuses qui chantent !

Nous rejoignons l’aéroport de Bucarest après un trajet en bus dans la matinée. Comme à l’aller, nous avons une pause de 4 heures à Amsterdam. On ne change pas les bonnes habitudes et nous nous retrouvons vites attablés au pub de l’aéroport où nous essayerons de changer la play-liste du pub auprès des serveuses.

Nous arrivons à Lyon vers 23 heures passées, et récupérons nos bagages qui finalement seront tous là. Le départ de chacun se fait un peu rapidement car assez tardif et sous l’orage. Chacun repart vers de nouveaux horizons jusqu’à la prochaine rencontre HCE. Mais avant les séparations, Christophe nous fait tout de même goûter le fameux faux moka dont il nous avait vanté les mérites.