Baie de Somme - 31 août 2024
Quelle belle journée fut ce samedi 31 août en Baie de Somme !
La nouvelle équipe abbevilloise accueillit à la gare notre porteuse de flamme olympique Yolande pour prendre ensuite la direction de Saint-Valery-Sur-Somme. Valery à prononcer Val’ry sans insister sur le e, et surtout sans prononcer de é puisque Valery ne comporte pas d’accent. Merci Abigaëlle pour ces précisions !
Le montage de la joëlette se fit sous les instructions précises de Yolande et voilà la joyeuse troupe : Viviane, Valérie, Abigaëlle et Odile prête pour une randonnée de 14 km.
La traversée du port se fit sous l’œil interrogateur, curieux ou souriant de touristes qui nous croisaient, alors que d’autres nous bousculaient sans changer leur trajectoire. Bon, nous ne retiendrons que les comportements civilisés !
En passant devant l’entrepôt des sels, Abigaëlle, décidément excellente guide touristique, nous apprit qu’il était le plus important au nord de Paris, voire de France, ayant pu abriter plus de 19 000 tonnes de sel.
La Révolution Française entraîna la suppression de la gabelle, poussant à varier les usages de l’entrepôt. Puis l’ensablement inéluctable de la baie diminua la profondeur du port et empêcha les grands navires qui résistaient à l’essor du trafic ferroviaire d’amarrer. Le port perdit sa fonction commerciale, l’entrepôt tomba peu à peu en ruines. Plus vaste entrepôt subsistant en France, il fut classé Monument Historique en 1991. En 2013, la municipalité élabora un vaste projet de réhabilitation de l’entrepôt en un complexe culturel, associatif, de tourisme d’affaires et de réception.
C’était la première minute de lecture culturelle de notre rando !
Les paysages de la Baie de Somme ont cet avantage de varier selon la luminosité. Le soleil avait décidé de rester caché sous un film nuageux gris pâle, mais cela ne nous empêcha pas de bronzer tout en profitant d’une température agréable.
Parvenues à la plage, première expérience de montée d’escaliers pour nos deux novices, Valérie et Abigaëlle - Bon désolées, pas de photos car tous les bras étaient occupés !
Belle récompense et petite pause du point de vue à côté de la porte Jeanne d’Arc où cette dernière passa avec les Anglais en 1430 après avoir traversé la baie de Somme.
Ces deux tours rondes et massives encadrant la porte sont datées du 11ème siècle.
Encore une petite montée pour admirer la chapelle des marins, de pierres et de silex, construite entre 1876 et 1880. Son clocher était surmonté non d’un coq mais d’un goéland et ses vitraux racontent la vie de Saint Valery, très invoqué par les marins, les jardiniers, les personnes fiévreuses ou souffrant de la vue et de … pannes sexuelles. On en apprend des choses en lisant les panneaux ! C’était notre deuxième minute de lecture culturelle !
Comme nous ne pouvions grimper plus haut, la descente s’amorça et un coin pique-nique nous attendait. Occasion de savourer le délicieux breuvage aux feuilles de cerises de Yolande, attentive à l’énergie de ses équipières !
La rando continua vers le Cap Hornu.
Petit coucou aux jeunes chevaux Hanson à la robe baie particulièrement jolie. - Bon, nous ne dirons pas qu’Odile les a fait meugler... ,
… aux canards qui restèrent de bois en nous regardant passer...
et aux moutons de la Baie paissant tranquillement l’herbe, salée lors des grandes marées. Hé oui, ce sont eux que vous retrouvez dans vos assiettes lorsque vous savourez un « mouton des prés salés, mijoté pendant 7 heures » dans les meilleurs restaurants régionaux .
Aucun doute, Valou s’éclate ! Un autre effet de l’élixir de Yolande ?
C’est alors que la partie la plus abrupte du parcours se dressa devant nous. Quelques mètres (mais quels mètres !) de dénivelé dans un chemin étroit bordé d’orties et sur lequel des racines s’enchevêtraient. Mais les quatre superwomen que nous sommes vainquirent ce sommet à la force des bras et des cuisses. - Bon, pas de photos non plus de cette ascension exceptionnelle, vous aurez compris pourquoi !
L’élévation du point de vue changea totalement le paysage et nous apporta un petit vent rafraîchissant. Les huttes enfouies apparurent plus nombreuses devant les leurres de canards impassibles et les moutons toujours nonchalants.
Le retour fut plus tranquille, nous faisant traverser un petit tunnel forestier en bord de mer .
Malgré une averse menaçante, le réconfort s’offrit à notre valeureuse troupe sur une terrasse très accueillante de Saint-Valery.
Le retour se fit plus vite que la pluie, chacune de nous gardant un immense sourire aux lèvres après cette belle aventure. Nous reverrons Valou et Abi, cela ne fait aucun doute !